Mercredi 15 juillet 2009, un
Tupolev Tu-154 de la compagnie iranienne "Caspian Airlines"
vol 7908 de Téhéran à destination de Erevan en Arménie, s'écrase un quart d'heure après son décollage
.
L'accident a eu lieu
près du village de Janat-Abad dans la province de Qazvin vers
11h30 (9h en France). Il n'y a aucun espoir de survie pour les
168 personnes à bord (153 passagers et 15 membres d'équipage). En
effet, il ne reste de l'avion que des morceaux de métal épars et
un énorme cratère.
Des témoins expliquent avoir vu l'avion tomber, puis exploser.
"L'avion a été
complètement détruit et est en petits morceaux", indique le
colonel Massoud Jafari-Nassab, le chef de la police de la
province de Qazvin. "Toutes les personnes à bord sont
probablement mortes", a-t-il affirmé. Un sauveteur local
explique: «Malheureusement, à cause de la puissance de
l'explosion et le degré de brûlure des victimes, nous ne pouvons
rien faire. Nous ne pourrons que transférer les restes des
corps».
L'équipe junior
nationale de judo se trouverait parmi les victimes, selon
l'agence Isna.
Un des Tupolev Tu-154 de "CASPIAN Airlines"
Et
l'on reparle aussitôt des "avions poubelles" et des compagnies
dangereuses... iraniennes. Les premières dépêches d'agences, sans connaître
les causes de l'accident écrivent déjà:
"L'Iran a connu plusieurs catastrophes aériennes au cours des
dix dernières années. Sa flotte aérienne civile et militaire est
dans un état critique à cause de sa vétusté et de son manque
d'entretien à la suite de sanctions imposées par les Etats-Unis
dans les années 1980, après la révolution islamique et de la
prise d'otages dans l'ambassade américaine à Téhéran."
D'après l'agence
russe Novosti et l'Aviation civile iranienne, l'avion qui
s'est écrasé 16 minutes après son décollage, a fait une
chute de 8 000 m.
La chaîne iranienne
anglophone Press TV a annoncé que le Tu-154 avait tenté
d'effectuer un atterrissage d'urgence, avant de s'écraser à
200 km de Téhéran dans la province de Qazvin.
Un représentant de
l'administration provinciale, Sirous Saberi a indiqué que "L'équipage de l'avion avait
rencontré des défaillances techniques avant de tenter de
réaliser l'atterrissage d'urgence. Malheureusement l'avion
s'est enflammé en vol avant de s'écraser."
Selon des témoins:
- " l'avion a pris
feu dans le ciel avant de s'écraser et d'exploser "
-" il a auparavant
fait plusieurs tours dans le ciel pour tenter de trouver un
terrain pour atterrir"
- "avant de toucher
terre, une partie de l'avion était en feu".
- "Je travaillais
dans le champ lorsque j'ai vu l'avion dans le ciel. Il avait
déjà pris feu. Il a fait un tour complet avant de descendre en
flèche et de s'écraser".
Deux
avions militaires en patrouille ( probables C130 et F4 )ont
été les témoins involontaires du crash du Tu 154.
Ce cratère où il ne reste que de petits débris
rappelle le crash de
Shanksville (
flight93/crater
) en Pennsylvanie le 11 septembre 2001, sauf qu'ici,
le trou est bien plus profond, il y
a plus de débris et certains sont plus gros.
Un morceau de la tuyère d'un réacteur un peu plus loin du
cratère
Jeudi, 16 juillet 2009
Sur les 153 passagers, 147
passagers iraniens, dont 31 d'origine arménienne, il y avait
également quatre Arméniens et deux Géorgiens.
Pas de français à bord donc.
C'est probablement la raison pour laquelle le sujet n'est plus à la
une de la presse hexagonale le lendemain de l'accident. Comme quoi,
le nombre de victimes, le type d'avion ou l'origine de la
compagnie, entre autres, ne sont pas les critères prépondérants pour
parler de la sécurité aérienne en France. Sauf si la dialectique
sert certains aspects de la politique bien pensante.
Si! Une info tout de même,
les "boites noires" ont été retrouvées. Vu l'état de l'épave, il va
être instructif de savoir si les enregistrements sont exploitables.
La profondeur du cratère laisse dubitatif.
L'impact et l'explosion qui a suivi ont du être incroyablement puissants.
Les morceaux de l'avion sont réduits à presque rien et
les corps humains éparpillés, réduits à des
parties méconnaissables.
Le cône du sommet de la dérive a été éjecté au
loin
La presse iranienne se déchaîne contre les avions russes en
caricaturant un ange de la mort noir "made in Russia".
Pourtant, les
avions soviétiques ne sont pas plus mauvais ou pires que les
Boeing ou Airbus. Mais dès lors qu'ils ne sont plus entretenus,
comme d'autres pourraient l'être, ils peuvent devenir dangereux.
Le côté "rustique"
des appareils russes a peut-être aussi poussé leurs utilisateurs
à des impasses techniques impossibles avec des avions
occidentaux.
Vouloir maintenir
des tarifs de transport très bas a sûrement contribué à toutes
sortes d'impasses techniques.
Les familles résidant à Téhéran n'ont pas hésité à parcourir
200 km pour accéder au lieu du crash. Comme ces images le
montrent, il y a foule au milieu des débris et des restes
humains qui sont rassemblés dans des sacs pour être évacués.