  
L'A 320 accidenté quelques 
				heures plus tôt, devant le hangar d'EAS ( Photo Yann MANZANO) 
			
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				Le jeudi 27 novembre 2008, à 18h30 tombe 
				la première dépêche de l’AFP : 
				
				
				« Peu avant 17h, un Airbus A 320 s'est abîmé en Méditerranée 
				avec 7 personnes à bord. »
				
				
				L’avion sortait d’une visite technique (Check C) chez EAS 
				à Perpignan et revenait vers le terrain à l’issue d’un vol 
				d’acceptance (ou de contrôle). Appartenant à la société Air 
				New Zealand, l’A320 avait été loué à la compagnie allemande
				XL Airways Germany dont les pilotes effectuaient ce vol 
				avant de rejoindre Frankfort pour rendre l’avion à son 
				propriétaire. 
				
				Immatriculé D-AXLA en Allemagne et
				ZK-OJL en Nouvelle Zélande, il était le 2500ème 
				avion de la série et totalisait 7000 h de vol. Il était équipé 
				de moteurs V2500.  
				
				 L’épave 
				gît par 35 à 40m de fond à environ 8 km de la côte. C’est un 
				plaisancier sur un voilier qui a donné l’alerte et la position 
				précise du crash car aucun message radio n’a été émis avant 
				l’accident. Selon les premières observations, l’avion s’est 
				cabré avant de partir en virage (serré - engagé ?), puis de piquer vers la mer. 
				
				
				Ainsi plusieurs 
				témoins racontent :
				
					
					-        
					Tout a commencé "tranquille", explique Jérôme, 29 
					ans. "J'étais posé sur l'eau, j'attendais une vague," devant 
					la plage de Canet. "Je vois l'avion ; il arrive sur ma 
					gauche. Il vole bas... et prend un virage de cow-boy. En 
					fait, il grimpe. Je sens que ce n'est pas normal. En 
					rigolant, je dis à un surfeur à côté de moi : « Regarde, il 
					tente un looping ». C'était juste avant qu'il ne rentre dans 
					la couche de nuages. Au moment de disparaître, j'ai bien vu 
					qu'il s'inclinait. Là, on entend vraiment les réacteurs. Il 
					envoie. C'était comme dix avions de chasse". Quelques 
					secondes et l'Airbus ressort des brumes. "Ça va très vite. 
					Il pique droit, moteurs à fond". 
					
					-        
					J’ai vu « le comportement étrange de l'avion, un peu 
					comme s'il planait. Puis il est monté en chandelle dans le 
					ciel avant de piquer du nez dix secondes plus tard » 
					explique Serge Pallarès le directeur du port de Saint 
					Cyprien. « Si le problème était intervenu un peu plus tard, 
					l'Airbus finissait sa course dans le port. » 
					
					
					
					-        
					« L'avion a piqué du nez. Il se trouvait pratiquement 
					à la verticale » raconte encore un gendarme qui patrouillait 
					au moment de l'accident.
					
					
					
					-        
					Pour un ouvrier d'un chantier naval de Saint Cyprien 
					«j’ai vu l'appareil plonger littéralement ».
					
					
					-        
					Un ancien mécano-avion, retraité, est intrigué par le bruit 
					des moteurs : "Quand l'avion est arrivé sur Canet, le pilote 
					a tenté de réactiver et il est reparti. Il est remonté et ça 
					a coupé. L'avion est redescendu, le pilote a remis les gaz, 
					le moteur est reparti une seconde fois puis ça a recoupé. 
					Là, c'était fini... Plus rien. Il est tombé. Pour moi, il ne 
					volait qu'avec un seul réacteur sinon, c'est sûr, j'aurais 
					entendu le bruit du deuxième. […] Quand il est arrivé, il 
					était en panne. Il devait avoir un moteur cassé »
				 
				
				
				 Si les conditions météorologiques ne sont pas très bonnes pour 
				conduire les recherches en mer, elles étaient correctes sur le 
				plan aéronautique jeudi après-midi : vent faible du nord-ouest, 
				visibilité de plus de 10 km, base des nuages à 1 200 mètres. 
				Toutefois, la station météo de Perpignan notait une température 
				au sol de 6 °C, ce qui signifie que, dans les nuages, un avion 
				peut givrer. 
				
				
				Des secours en moyens navals et aériens importants sont dirigés 
				sur les lieux, mais seuls deux corps sont récupérés avant la 
				nuit. Arrivé sur les lieux le lendemain matin, Dominique 
				Bussereau, secrétaire d’Etat aux transports, précise devant les 
				journalistes: 
				
					
					
					
					-   "L'avion n'a pas émis de message d'alerte, en 
					tout cas entendu par la tour de contrôle, et (...) il semble 
					qu'au moment où il était en descente pour toucher les pistes 
					de l'aéroport de Perpignan-Rivesaltes, il a effectué un 
					virage qui n’était pas prévu dans le procédure et est 
					brutalement remonté de quelques centaines de pieds."
				 
				
				
				Ayant pu accompagner les vedettes en mer, un caméraman de 
				télévision raconte :
				
					
					
					
					-  Je suis le seul journaliste reporteur d'images pour une 
					chaine de TV à avoir embarqué sur une vedette des sauveteurs 
					vendredi matin. Et je peux vous affirmer que vues les 
					conditions météo ce ne fut pas une partie de plaisir....  
					J'ai filmé et pu observer la dérive de l'A320. On dirait 
					qu'elle a été découpée à sa base par un ouvre boite géant ! 
					Quelques morceaux de couples de la partie arrière du 
					fuselage étaient également visibles, comme si elle avait été 
					arrachée. Des morceaux de couples (en demi-lune) étaient 
					encore accrochés et semble-t-il bien fixés à la base de cet 
					ensemble dérive-fuselage body.
				 
				
				
				EAS, de son côté, précise :
				
					
					
					
					«Notre travail s'est limité à une vérification sans 
					intervention sur les fonctions vitales de l'appareil, à la 
					peinture et à la décoration de l'avion pour qu'il puisse 
					voler sous ses nouvelles couleurs», explique Fernand Ejnès, 
					le PDG d'EAS Industries de Perpignan sur cet A 320. »
				 
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			Dès 
			
			vendredi 28 novembre 2008, côté judiciaire, M Dominique Alzeari, 
			procureur adjoint, annonce l’ouverture « très rapidement » d’une 
			information judiciaire confiée à 2 juges d’instruction. 5 
			techniciens du BEA et autant d’Airbus sont arrivés vendredi à 
			Perpignan pour les besoin de l’enquête technique.
			
			affecter ainsi 2 juges d'instruction est très inhabituel alors même 
			qu'il y a peu de victimes et donc peu de plaintes ou de 
			constitutions de partie civile à instruire. 
			
			
			Samedi, deux jours après l’accident, le CVR est repêché. Aussitôt, 
			le procureur adjoint tient une conférence de presse et précise que :
			
			
				
				
				- « Cet enregistreur a été saisi et placé sous scellé, il est 
				exploitable et sera transmis au Bureau Enquête Accident. Les 
				premiers résultats d’analyse pourraient être connus dans 48 
				heures. Les conversations dans les dernières minutes du vol 
				pourront donner des indications sur les causes du crash, mais il 
				est prématuré de s’égarer en conjectures. »
			 
			 Le lendemain dimanche, 
			c’est au tour du DFDR d’être repêché. 
			Dès 
			lundi matin, 1er décembre, Jean-Pierre Dreno, 
			procureur de la République de Perpignan annonce lors d’un point 
			presse que : 
			
				
				
				- « Le second enregistreur, le DFDR a été remonté, mais aucun 
				autre des cinq corps encore recherchés n'a pour l'heure été 
				retrouvé. Les recherches se poursuivront jusqu'au week-end 
				prochain. Une information judiciaire pour homicides 
				involontaires a été ouverte aujourd'hui lundi. Deux juges 
				d'instruction ont été saisis.
				
				La 
				cause de l'accident reste à ce jour indéterminée. La première 
				boîte noire, le CVR, remontée samedi, est "très endommagée et 
				donc difficilement exploitable", précise le procureur.
			 
			
			Un 
			troisième corps a pu être repêché ce lundi alors qu’il se gisait à 
			côté du cockpit.
			
			Le 
			mardi, selon « Le Figaro » :
			
				
				- 
				L'analyse des deux boîtes noires de l'Airbus A320, dont 
				disposent désormais les enquêteurs, pourrait permettre de 
				retracer le scénario de l'accident. Et ce, même si les deux 
				enregistreurs de vol, repêchés samedi et dimanche soir, sont 
				«endommagés», a précisé le procureur adjoint de Perpignan 
				Dominique Alzeari. Il devrait y avoir «des difficultés de 
				lecture» tant pour l'enregistrement des conversations et bruits 
				du cockpit (CVR) que pour celui des paramètres du vol (DFDR).
				
				
				Les enregistreurs ont été transmis au Bureau enquêtes et 
				analyses (BEA) rattaché au secrétariat d'Etat aux Transports, 
				qui a la capacité technique de décryptage, ceci «sous contrôle 
				judiciaire» selon Dominique Alzeari.
				
				Le 
				BEA, chargé de «l'enquête technique», devrait rendre publiques 
				des indications dans les tout prochains jours, mais la justice 
				entend en effet garder le contrôle de l'instruction, d'autant 
				qu'une information judiciaire pour «homicides involontaires» a 
				été ouverte lundi.
			 
			
			Selon 
			« Le Midi Libre » :
			
				
				La 
				première boîte noire CVR (cockpit voice recorder) renfermant 
				toutes les conversations des membres d'équipage quelques minutes 
				avant la catastrophe, avait été remontée samedi. Or, si à 
				première vue son intégrité était sauvegardée, il semble, après 
				ouverture du boîtier, que la récupération des bandes son soit 
				plus compliquée qu'annoncé.  
				 
				On apprenait en fin de journée de lundi que les deux 
				enregistreurs sont « très très endommagés ». Ce qui rend 
				difficiles la lecture des données comme leur décryptage. « Tous 
				les procédés actuels à notre disposition seront utilisés » 
				assure le procureur Jean-Pierre Dreno. Ces éléments pourraient 
				en effet s'avérer primordiaux pour les suites de l'enquête.
				
			 
			
			Mais 
			le BEA de son côté communique le mercredi 3 décembre :
			
				
				« Les enregistreurs de vol, phonique (CVR) et 
				de paramètres (FDR), ont été remis au BEA. Les boîtiers protégés 
				ont résisté et les cartes mémoires paraissent intactes, mais 
				aucune donnée n'a pu en être extraite. Des travaux 
				complémentaires seront nécessaires, sans qu'il soit aujourd'hui
				possible d'en 
				prévoir les résultats. » 
				
				à suivre... 
			 
			
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			 Samedi 6 décembre 2008 
			Vendredi soir, un quatrième 
			corps a été retrouvé à proximité de l'épave par les plongeurs de la 
			gendarmerie.(d'après AFP) 
			Le procureur-adjoint a par 
			ailleurs indiqué qu'une cartographie élaborée de l'épave et des 
			débris a été effectuée afin de permettre aux plongeurs de terminer 
			l'exploration du site en vue de retrouver les trois dernières 
			victimes. 
			Par ailleurs, les boîtes 
			noires de l'appareil, endommagées, n'ont pu fournir aucune 
			information aux enquêteurs sur place. Le Bureau enquête analyse 
			(BEA), interrogé par l'AFP, a indiqué que "les carte-mères des deux 
			enregistreurs de vol seront envoyées chez leur fabricant Honeywell" 
			afin que ces derniers tentent de récupérer les données enregistrées 
			avant l'accident. 
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			 Mercredi 10 décembre 2008 
			A partir de là, 10 jours 
			après le crash donc, et dès lors que des évènements pressants 
			d'actualité comme la récupération des corps des victimes ou des 
			enregistreurs de vol ne défraient plus la chronique des faits 
			divers, l'administration s'empresse de faire tomber la chape de 
			plomb du silence sur l'affaire. 
			Dorénavant, 
			circulez, il n'y a plus rien à voir! 
			Enfin, les techniciens et 
			agents patentés de l'Administration vont pouvoir travailler dans la discrétion qui s'impose après un crash d'Airbus. 
			La transparence, qui 
			honorerait une administration réputée comme étant un état dans 
			l'état, pourrait 
			couper court à toute fallacieuse interprétation, mais nos vaillants 
			technocrates n'ont pas encore compris cette évidence le jour même de 
			la célébration du 60ème anniversaire de la déclaration universelle 
			des droits de l'homme.....EN FRANCE!!!!! 
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			Jeudi 11 
			décembre 2008 
			J'ai été 
			un rien trop rapide dans mon texte précédent puisqu'au même moment, 
			le BEA, semble-t-il, tenait une réunion d'information réservée à 
			quelques journalistes spécialistes, triés sur le volet et sûrement 
			hautement recommandables, 
			ceux de l’AJPAE, (Association des journalistes professionnels de 
			l’aéronautique et de l’espace) et pas les autres.  
			Pourtant, 
			à ce stade de l’enquête où le BEA avoue ne rien savoir des causes du 
			crash et tout attendre des analyses du constructeur des enregistreurs, 
			l’ignorance dans quelques domaines pointus de l’aérien ne pouvait 
			porter à conséquence. 
			Ainsi, 
			cette préférence du BEA pour les «bons journalistes», ceux qui comprennent parfaitement ce qu’on 
			leur dit, et les autres, est assez déplacée et contraire à la plus 
			élémentaire liberté de l’information. 
			En tout 
			cas, c’est une première pour un organisme public. 
			Est-ce que 
			demain les magistrats ne se mettront-ils pas à parler uniquement aux 
			journalistes-juristes et pas aux autres ?  | 
		 
	 
	  
	 
	
		
			
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				Jeudi 25 décembre 2008   
				Les 
				jours passent et d’après le site de France 3,
				
				http://sud.france3.fr/info/languedoc-roussillon/49068498-fr.php 
				trois 
				semaines après la catastrophe, les plongeurs, une dizaine, sont 
				toujours à l’œuvre dans une zone à la visibilité quasi nulle. 
				
				Pourtant, six corps sur les sept personnes présentes à bord ont 
				pu être repêchés.  
				Leur 
				identification prendra du temps, même avec l’aide d’experts et 
				la comparaison d’éléments ADN, avant de pouvoir rendre les corps 
				aux familles. 
				Le 
				procureur a confirmé qu’un officier de police judiciaire allait 
				emporter les enregistreurs CVR et DFDR chez Honeywell, aux USA, 
				pour tenter de lire les données du vol. 
				Tout 
				le monde pensait que ce point était réglé et que les experts du 
				constructeur des « boites noires » étaient déjà au travail. Il 
				n’en était donc rien. Pourquoi donc attendre 3 longues semaines 
				avant de commencer le décryptage des éléments d’un crash 
				qualifié de « mystérieux » par les spécialistes ? 
				A 
				moins que dans leurs commentaires, certains journalistes n’aient 
				pas une conscience précise des dates et de la chronologie de 
				tous ces évènements. 
				
				Pourtant, lors de tout crash aérien, il est important de bien 
				situer et préciser chaque élément dans son contexte 
				spatio-temporel afin d’éviter une éventuelle polémique 
				ultérieure. L’expérience historique a prouvé le bien fondé d’une 
				telle procédure rigoureuse. 
				Samedi 27 décembre 2008
				 
				 Il se 
				confirme que les enregistreurs ne partiront chez Honeywell aux 
				USA qu’au début janvier, soit plus de cinq semaines après 
				l’accident.
				
				http://www.nbr.co.nz/article/french-authorities-stymie-air-nz-a320-crash-probe-report-39364 
				
				Pourquoi ce délai alors que le BEA a affirmé dès le début 
				décembre qu’il ne pouvait pas lire les informations essentielles 
				à la compréhension de l’accident ? Qui garde ces objets inertes 
				et inutiles et pourquoi ? 
				Il a 
				fallu un an pour connaitre les informations du QAR du Mt Ste 
				Odile car, manque de chance, le DFDR était "en bouillie". Et que 
				dire de Habsheim où les enregistreurs ont disparu durant 10 
				jours avant que le juge et ses experts ne puissent mettre la 
				main dessus. Une bizarrerie franco-française. 
				On peut lire ci-après les communiqués de presse des 
				enquêteurs du BEA: 
				
				http://www.bea.aero/fr/enquetes/perpignan/perpignan.php   | 
			 
		 
		  
		 
		
			
				
					| 
					 
					Jeudi 8 
					janvier 2009 
					On a retrouvé les enregistreurs, ils 
					sont exploités par Honeywell aux USA. 
					
					Les données des boîtes noires ont pu être "récupérées" chez 
					le fabricant Honeywell aux Etats-Unis, et vont être 
					exploitées, a annoncé le BEA (Bureau Enquêtes Analyses) 
					jeudi 8 janvier 2009 qui espère mener à bien ces travaux 
					dans les prochaines semaines et "fournir alors des pistes 
					d'enquête". 
					Après que le BEA eut 
					annoncé au début décembre que les enregistreurs paraissaient 
					intacts, mais qu'"aucune donnée n'avait pu en être extraite" 
					par ses techniciens, les deux boîtes noires avaient ensuite 
					été conduites sous le contrôle d'un officier de police 
					judiciaire chez Honeywell, fabricant de ces enregistreurs à 
					Seattle (nord-ouest), car il était apparu que "les données 
					susceptibles d'avoir été enregistrées ne pourraient être 
					extraites qu'en utilisant des moyens disponibles uniquement 
					chez Honeywell", rappelle le BEA jeudi dans un communiqué. 
					Le BEA précise, en 
					accord avec le procureur de la République de Perpignan, que 
					"les travaux entrepris dans les laboratoires du constructeur 
					avec la participation d'enquêteurs spécialisés du BEA et du 
					NTSB (bureau national de la sécurité des transports 
					américain) ont effectivement permis de récupérer les données 
					des cartes mémoires des deux enregistreurs". 
					"Le BEA va 
					maintenant entreprendre l'exploitation de ces données, 
					parallèlement aux opérations effectuées dans le cadre de 
					l'information judiciaire" ouverte pour homicides 
					involontaires, ajoute le communiqué. 
					Médecins et experts 
					doivent par ailleurs se réunir la semaine prochaine à 
					Perpignan pour croiser leurs informations, notamment les 
					comparaisons d'ADN des sept victimes, indispensables pour 
					les identifier compte tenu des blessures infligées lors du 
					choc.  | 
				 
			 
		 
		
		   
			
				
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					 24 janvier 2009 
					Peut-être une 
					question de peinture 
					Près de deux mois 
					après l'accident, les premières informations apparaissent, 
					et encore ce ne sont que des recommandations de l'avionneur 
					et pas un début d'explications du BEA. 
					Pour le crash du US 
					Airways de New York, moins d'une semaine a été nécessaire 
					pour que les enquêteurs du NTSB avancent des hypothèses, 
					tendant à confirmer les affirmations du Cdt de bord. Les 
					enregistreurs ont été exploités en 4 jours. Efficace! 
					Donc Airbus vient de 
					recommander à ses 218 exploitants de surveiller les 
					possibles débordements de peintures et autres vernis qui 
					pourraient obstruer les entrées des capteurs situées à 
					l'extérieur du fuselage. L'A320 d'Air New Zealand sortait 
					effectivement d'une remise en peinture de sa décoration 
					après la location à XL Airways Germany. 
					Comme il est de 
					coutume, cette mesure édictée par Airbus est une précaution 
					de sécurité et n'engage pas les conclusions de l'enquête, 
					encore moins les éventuelles responsabilités pénales. 
					Mais si cette 
					hypothèse se vérifiait, elle poserait certaines questions: 
					- Pourquoi un 
					problème à la fin du vol seulement ? Dans le passé, 
					plusieurs accidents avec des capteurs obstrués par de la 
					graisse ou des papiers collants ont eu lieu, mais au début 
					du vol. 
					- Personne de 
					l'équipe technique, de la maintenance ou de l'équipage 
					n'aurait examiné l'avion avant le décollage ? 
					- Aucun circuit de 
					secours n'aurait alerté l'équipage sur une aberration des 
					paramètres de vol mesurés ? Sur les avions Airbus, plus que 
					sur la plupart des autres, les calculateurs et donc les 
					commandes de vol automatiques prennent leurs bases de calcul 
					dans ces paramètres aérologiques. Erronés, ils peuvent alors 
					induire des réactions automatiques non conformes de l'avion 
					auxquelles le pilote ne peut qu'assister, impuissant.  
					Allons, attendons la 
					copie du BEA qui doit probablement se gratter la tête, pour 
					connaître le mystère de ce crash.  | 
				 
			 
			  
			
			 
			
				
					
						| 
						 
						24 février 2009 
						Près 
						de trois mois, jour pour jour après l'accident, le BEA a 
						enfin sorti un rapport d'étape, agrémenté de nombreuses 
						courbes de paramètres de l'avion et de ses systèmes. Pas 
						de retranscription du CVR par contre. 
						Il apparait 
						bien que la trajectoire de l'avion s'apparente à un yoyo 
						incontrôlé avec des inclinaisons et des écarts de vitesse 
						considérables avant la chute finale. 
						Voici le 
						rapport: 
						
						
						http://www.bea.aero/docspa/2008/d-la081127e/pdf/d-la081127e.pdf 
						
						D’après 
						les premiers éléments du pré-rapport du BEA étudiés par 
						des experts extérieurs à l’institution, il semblerait  
						qu’un essai volontaire à la limite du décrochage et à 
						basse altitude ait été engagé par le pilote. 
						
						L'avion 
						a été amené au décrochage réel et le pilote a eu des 
						difficultés à revenir en vol normal, ses actions 
						répétées sur la profondeur, démontrent que le trim 
						bloqué lors de la décélération à -11,2° n'a pas été 
						ramené manuellement à une position normale (en trim).
						 
						
						
						Probablement une habitude acquise de laisser les 
						automatismes gérer l’attitude de l’avion sans avoir à 
						interagir peut avoir empêché la perception d’une 
						position de trim extrême. 
						
						Plus 
						tard, une fois l'avion stabilisé en vitesse et attitude, 
						les manettes de gaz sur TOGA entraînent un fort cabré 
						que le pilote n'arrive pas à contrer malgré un passage 
						par le cran "climb" et une légère réduction de la 
						poussée. Il n'est toujours pas fait mention d'une 
						quelconque action manuelle sur le trim de profondeur. 
						L'avion part alors de nouveau en décrochage secondaire 
						et n'est pas rattrapé avant l'impact. 
						
						Attendons 
						d'autres précisions. 
						 | 
					 
				 
				 
				
					
						
							| 
				 
				Etrange coïncidence ! 
				
				
				Le 12 janvier 2009, un 
				Boeing 737-700 de EasyJet effectuait un vol
				de démonstration et de vérification au-dessus de l’Angleterre 
				après un passage en maintenance,  Il a soudainement piqué du nez et perdu 3 000m 
				d’altitude avant que l’équipage n'en reprenne le contrôle.  
				Lorsque l’appareil avait accompli son vol de transfert vers la 
				société chargée de sa maintenance, le pilote de EasyJet avait 
				réalisé un test d’assiette en mode direct par câble (manual 
				reversion), c’est-à-dire sans utiliser les systèmes hydrauliques 
				A et B et donc sans utiliser les ailerons permettant d'actionner 
				la gouverne de profondeur (balance tabs). Il avait alors 
				remarqué que la compensation en tangage (pitch trim) nécessaire 
				pour maintenir l’appareil à son niveau de vol était dans les 
				limites, mais de justesse. Il avait donc demandé aux équipes de 
				maintenance un ajustement mais sans faire de briefing ni 
				l’inscrire dans le registre technique. Celles-ci ont bien 
				réalisé un ajustement, mais inverse à celui qui était requis.
				 
				Lors du vol de vérification, le pilote a de nouveau réalisé le 
				test d’assiette au neutre sans la protection des systèmes 
				hydrauliques A et B. La compensation en tangage était bien 
				au-delà des limites réglementaires et le pilote a eu beau tirer 
				de toutes ses forces sur le manche, il n’a pas pu redresser 
				l’appareil avant de rétablir le fonctionnement 
				des systèmes hydrauliques. 
				
				
				Le Boeing a donc perdu 10 000 pieds et a dépassé 
				sa vitesse opérationnelle maximale (Vmo) de près 100 nœuds avant 
				que l’équipage n’en reprenne le contrôle.   | 
						 
					 
					
					 
					
						
							
								
								
								
								
								  
								
								
								
								 
								27 novembre 2009: Il y a un an Le crash 
								
								
									
									Il y a un an, le crash : le 
									jeudi 27 novembre 2008, un Airbus A 320 
									laissé en leasing par la compagnie Air New 
									Zealand à la compagnie allemande XL Airways, 
									s'apprête à regagner la flotte 
									néo-zélandaise. Il achève une série de 
									contrôles formels, habituels lors de ces 
									transferts, au siège de la compagnie 
									perpignanaise EAS Industries. A 14 h 43, il 
									décolle de l'aéroport de 
									Perpignan-Rivesaltes pour un dernier vol 
									technique avant un départ pour Francfort. A 
									son bord se trouvent sept personnes : 3 
									pilotes dont 2 Allemands et 1 Néo-Zélandais, 
									3 ingénieurs néo-zélandais et 1 représentant
									
									
									
									 de l'aviation civile néo-zélandaise. A 16 h 45, l'avion s'abîme 
									au large de Canet-en-Roussillon... Les 
									recherches : immédiatement, des moyens 
									considérables sont mis en place pour tenter 
									de localiser l'épave et les éventuels 
									survivants. Mais déjà, deux corps sans vie 
									sont repêchés. 
									Le vendredi 28 novembre, le chasseur de 
									mines Verseau de la marine nationale, équipé 
									d'un sonar, arrive sur les lieux du crash 
									pour localiser les boîtes noires de 
									l'appareil. Dans la journée, la dérive de 
									l'appareil est repérée. Le soir, c'est le 
									signal émis par les boîtes noires, 
									enregistreurs déterminants pour l'enquête, 
									qui est capté. La première boîte noire sera 
									remontée par des plongeurs le samedi et la 
									deuxième suivra. Les corps des victimes, 
									eux, seront douloureusement arrachés à la 
									mer au fil des semaines. La dernière 
									dépouille sera finalement repérée plus de 
									deux mois après le drame. 
									L'émotion : l'onde de choc suscitée par ce 
									drame a été ressentie à Canet évidemment, où 
									toutes les bonnes volontés du département se 
									sont précipitées pour offrir qui ses 
									services, qui un simple soutien. En 
									Allemagne, la communauté des pilotes a été 
									meurtrie. Mais c'est de l'autre côté du 
									globe, dans la communauté soudée de 
									Nouvelle-Zélande, que le drame a pris toute 
									son ampleur. Dès l'annonce du drame, le P-DG 
									d'Air New Zealand Rob Fyfe a embarqué à bord 
									d'un avion, en compagnie des proches de l'un 
									des défunts, pour venir suivre au plus près 
									l'évolution de l'enquête. Les quatre autres 
									familles sont arrivées les jours suivants, 
									et ont organisé plusieurs cérémonies sur la 
									mer pour l'implorer de rendre les corps de 
									leurs disparus. Un deuil dans la dignité, 
									qui marquera profondément les mémoires 
									catalanes. 
									
										 Le 
										rapport de l'enquête devrait tomber 
										d'ici un mois 
									 
								 
								
								 Un an après, on n'a toujours pas d'explication 
								au crash de l'Airbus A320. La justice devrait 
								rendre ses conclusions d'ici la fin de l'année 
								concernant l'enquête, confiée aux gendarmes de 
								la section de recherches des transports aériens 
								et du groupement des P.-O. pour tenter 
								d'expliquer ce drame. On devrait alors connaître 
								la thèse retenue par les enquêteurs. Défaillance 
								technique ? Erreur humaine ? Accident ? Le BEA 
								(bureau enquête analyses) devrait également 
								livrer un nouveau rapport prochainement. 
								En revanche, le crash des deux "Rafale" qui
								
								
								
								 se sont abîmés en mer au large de Perpignan, le 24 septembre 
								dernier, était dû "très certainement à une 
								erreur humaine", a indiqué hier le ministre 
								de la Défense Hervé Morin. "Ce qui est 
								évident (...) c'est que l'avion n'est absolument 
								pas en cause dans cette histoire ", a-t-il 
								déclaré, précisant que "l'enquête est quasiment 
								terminée".   | 
							 
						 
						
						 
						
							
								
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									7 janvier 2010,  
									
									D'après le journal 
									"L'Indépendant", le rapport sur le crash 
									serait retardé 
									
									 
									 Alors qu'il 
									était attendu pour la fin 2009 ou en début 
									d'année 2010, le rapport devrait connaître 
									un léger retard. 
									L'expert mandaté, qui s'est entouré d'autres 
									spécialistes dont un spationaute de renom, a 
									effectué un voyage en Nouvelle-Zélande en 
									fin d'année avec le directeur d'enquête de 
									la brigade des transports aériens, afin 
									d'aller recueillir des éléments 
									complémentaires pour ses investigations. Ce 
									qui demandera logiquement un peu plus de 
									temps avant de rendre ses conclusions. 
									Lesquelles ne devraient pas être connues 
									avant plusieurs semaines.
									Le 
									rapport du BEA est consultable ici: 
									
									http://www.bea.aero/docspa/2008/d-la081127e/pdf/d-la081127e.pdf    | 
								 
							 
						 
						   
					
					____________Les événements 
					chronologiques__________    
				
					
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						Sur le web, la nouvelle du crash tombe 
						immédiatement, même s'il y a des jeux de mots hasardeux 
						ou des imprécisions dans les illustrations. "Le Point" 
						d'ailleurs, se fera un plaisir de rectifier le 
						lendemain, regrettant ce passage imprévu d'un B767. | 
					 
					
						
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				 L'A 320 accidenté quelques 
				heures plus tôt, devant le hangar d'EAS, ...( Photo Yann 
				MANZANO)  | 
			 
			
				
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				 ... tel qu'il avait été 
				exploité par la compagnie allemande XL Airways Germany  | 
			 
			
				
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				| 
				 et tel qu'il avait été 
				réceptionné chez Airbus Industrie.  | 
			 
		 
	 
 
 
    
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