Un A321 pakistanais de la compagnie low cost "Air Blue"
avec 152 personnes à son bord (146 passagers et 6
membres d'équipage) en provenance de Karachi s'est
écrasé, mercredi 28 juillet 2010, sur des hauteurs proches
d'Islamabad, la capitale pakistanaise. Il n'y a aucun
survivant. Des informations divulguées un peu plus tôt,
selon lesquelles il y avait cinq rescapés, blessés, sont
erronées, a indiqué un responsable.
Le contact entre
la tour de contrôle d'Islamabad et l'appareil en
provenance de Karachi a été perdu à 6 h 43, heure
française.
Les causes de
l'accident sont encore floues. "L'avion s'apprêtait
à atterrir lorsque le contact avec la tour de contrôle a
été perdu. Nous avons appris par la suite qu'il s'était
écrasé", a indiqué un porte-parole. Des témoins ont
affirmé que l'appareil volait très bas. Selon un
responsable de l'Association des pilotes de ligne
pakistanais, l'avion aurait dévié de sa trajectoire,
peut-être à cause des conditions climatiques.
Une épaisse
couverture nuageuse recouvrait les hauteurs boisées de
Margalla, où s'est écrasé l'appareil, et il pleuvait au
moment de la catastrophe. La configuration du lieu de
l'accident et l'importante fumée qui se dégage de
l'appareil rendent l'organisation des secours fort
difficile. "C'est un endroit entouré de collines et
sans accès routier", a déclaré un responsable de la
police. "Il y a un incendie sur une large zone. Des
équipes de secours et des hélicoptères y ont été
déployés".
Le premier
ministre a déclaré mercredi un jour de deuil national.
Youssouf Raza Gilani et son cabinet ont exprimé
"leur peine et leur chagrin après le tragique incident"
et "offert leurs prières aux passagers tués".
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Le
Ministre de l'Intérieur Rehman Malik a déclaré: "Le
pilote a reçu instruction de se poser sur la piste I ou
la piste II, l'avion était à une altitude de 2.600 pieds
(près de 800 mètres) en vue de l'atterrissage quand
soudain il est remonté à 3.000 pieds, ce qu'on ne
s'explique pas. Si la visibilité n'était pas
suffisante, l'appareil aurait dû être dérouté".
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L'A321 accidenté AP-BJB de la compagnie "air blue" qui utilise une flotte
d'Airbus comprenant également des A319 et A320.
Information sur le site de la compagnie
Les premières images filmées au téléobjectif |
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Surprenant de reconnaitre un vénérable "Lama" de
l'Aérospatiale parmi les hélicoptères qui
participent aux opérations de secours.
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Aucune voie d'accès pour la zone du crash
n'existant, c'est à pied que les secours civils
et militaires gagnent le flan de la montagne
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Les premières images télé sont
rapidement disponibles, alors qu'il n'y a encore
aucune photo à ce moment là.
L'Airbus A-321 s'est pour une raison
encore inconnue détourné de son plan de
vol alors qu'il devait à atterrir à
l'aéroport d'Islamabad, pour aller
percuter les collines de Margalla. Il
s'y est désintégré dans une gorge entre
deux collines enveloppées de nuages.
"L'avion volait très bas. Puis on a
entendu un énorme bruit", a raconté
Wajih-ur Rehman, un habitant du quartier
F-7, niché au pied des collines et où
vivent de nombreux riches pakistanais et
expatriés.
"Des responsables de chez nous ont
entendu une énorme explosion dans les
Margalla. Quand je suis arrivé, j'ai vu
une grosse boule de fumée et du feu
partout autour, et de gros morceaux de
l'avion qui roulaient vers le bas des
collines", a raconté Haji Taj Gul, un
policier de service dans la zone. |
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Comme souvent dans ces pays, une
foule importante a trouvé le chemin de la zone de
l'accident et s'est rassemblée sur les lieux du
crash pour aider les secours surement, mais aussi
pour "voir" tout simplement.
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Un journaliste correspondant de
France24, accompagné de son cameraman,
probablement très sportifs tous les deux, a grimpé
avec les secouristes sur les lieux du crash pour
réaliser ce "direct" au milieu des débris et des
corps mutilés.
Voici sa conclusion, d'une
extrême pertinence:
« Il est pour le moment
excessivement difficile de donner la cause du crash
même si on sait qu’au moment de l’impact la météo
était extrêmement mauvaise ici à Islamabad avec un
brouillard extrêmement épais qui enveloppait les
montagnes qui bordent la capitale. C’est peut-être
une des raisons pour lesquelles le pilote n’a pas vu
la falaise et l’a percuté de plein fouet. » |
Certains médias vont vite en besogne pour
condamner le pilote alors qu'aucune enquête n'est
même amorcée moins de 24 après le drame.
Une interrogation basée sur des ragots ou
"téléguidée"?
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Et ce qui dans nos pays occidentaux
choque quelque peu, la liste des passagers
du vol est diffusé sur Internet au
milieu de la pub moins de 5 h
après l'accident.
Impossible de prévenir toutes les
familles en si peu de temps. C'est donc sur
le web que la plupart des proches apprendront la triste
nouvelle.
Il est vrai que dans ce pays le rapport à
la mort n'est pas ce que nous connaissons en
Occident.
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Ce grand-père de 70 ans était accablé de
chagrin mercredi à son domicile de
Karachi. Dans l’avion Karachi-Isklamabad
avaient pris place son fils et tous les
membres de sa famille.
“Il était venu me voir avant de partir
et je lui ai dit que le temps était
assez mauvais, qu’il pleuvait et que le
temps à Muree ne serait pas bon. Il m’a
répondu qu’il était contraint parce que
les enfants insistait en disant que les
vacances prenaient fin et qu’ils
n'étaient allés nulle part”.
Le fils d’Abdul Ghani avait décollé
direction Islamabad avec son épouse,
leurs deux jeunes garçons et leur fille.
Ils allaient à Muree une station de
vacances d‘été où ils comptaient passer
quelques jours |
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Le 31
juillet, les "boites noires" ont été
retrouvées au milieu des débris. Aucune
indication n'a été fournie sur leur
état. |
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Dans le même temps, au moins
400 personnes ont perdu la vie à la suite
des pluies diluviennes qui se sont abattues
sur le Pakistan depuis trois jours,
notamment dans le nord-ouest, où la
situation est la pire enregistrée depuis
1929.
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