x
En provenance de Bogota,
le B 737-700 de la compagnie AIRES se préparait à se poser sur
l'ile de San Andres dans les Caraïbes. Il était environ minuit
ce 15 août 2010 et un violent orage s'était déclenché sur la
zone.
En courte finale, à 80 m
de la piste 06, l'avion est frappé par la foudre, selon le pilote
qui perd le contrôle de l'appareil.
L'impact est brutal, le
B737 perd immédiatement ses moteurs et son train, puis le
fuselage se brise en trois gros morceaux qui entament une
glissade folle. Les passagers assis près des cassures sont
éjectés et éparpillés sur la piste sur une centaine de mètres .
Dès l'immobilisation des débris, les toboggans sont activés et
le restant des passagers évacue rapidement la carlingue éventrée
alors qu'un incendie se déclare.
Fait incroyable, aucune
des 131 personnes présentes à bord ne décède dans l'accident. Un
véritable miracle. Nous sommes le 16 août depuis quelques
minutes. Il fait nuit noire et il pleut à verse.
Les pompiers de
l'aéroport arrivent rapidement sur les lieux, éteignent le début
d'incendie et évacuent les nombreux blessés vers les hôpitaux de
l'ile. Une femme de 73 ans va alors être terrassée par une crise
cardiaque, ce sera la seule victime de ce crash. Cinq blessés
sont toutefois atteints de lésions graves. |
|
|
|
Commentaire technique à chaud
Commentaire du général
Orlando Paez Baron, directeur de la sécurité de la police
nationale, qui n'a pas l'air de craindre les contradictions:
"Le pilote a fait savoir
qu'à 80 mètres de la piste, un éclair a frappé l'avion, dont il
a ensuite perdu le contrôle. L’appareil s’est éclaté sur 100
mètres. Malgré tout, le pilote a réussi à éviter la sortie de
piste, ce qui a probablement sauvé de nombreuses vies."
Tout laisserait indiquer que
l'avion a subit un "Windshear", un de ces retournement /
cisaillement de vent associé à un rabattant contre lesquels
un pilote peut très difficilement réagir.
|
|
Témoignages
Virginie, une
française survivante souffrant d'un hématome à l'abdomen, témoigne: "Le
voyage s'était jusque-là déroulé sans encombre ni turbulences. Soudain, au
milieu de fortes turbulences, au moment où l'avion descendait, on a eu
l'impression qu'il arrivait très, très vite sur la piste d'atterrissage.
Avant, alors qu'il descendait nous avions vu un ou deux éclairs, mais
pas au moment du choc", a-t-elle poursuivi, en contestant la thèse selon
laquelle la foudre aurait pu jouer un rôle dans l'accident. Ensuite, "nous
n'avons pas senti le contact avec le sol. On a juste vu tout voler, tout
éclater".
Michel, autre
français raconte d'une voix calme: "On était en train d’atterrir et on s’est
complètement crashés. La cabine s’est éventrée, l’aile s’est détachée et il
n’y avait plus de train d’atterrissage. Comme la cabine était ouverte, on
est tous sortis de l’appareil en courant. L’évacuation s’est bien passée.
Les gens étaient calmes, il n’y a pas eu de panique. [...] Les pompiers sont
arrivés immédiatement. Il y avait du gazole sur la piste mais ils ont pu
tout de suite éteindre le début d’incendie qui s’était déclaré". |
|
Les médias
Marrants, incompétents, pas très
consciencieux, ridicules même que ces journalistes superficiels qui
pourraient pourtant avec un zest de rigueur et sans connaissances
particulières, parler d'un accident d'avion sans se discréditer un peu plus.
La rapidité nécessaire du traitement de l'information n'est pas en cause ni
une excuse.
- Un atterrissage mouvementé
pour TF1 (simplement voyons!)
- La foudre coupe l'avion en
trois morceaux (on penserait plutôt au choc)
- Crashé à quelques centaines de
mètres de la piste (on ne voit que de l'herbe autour de l'épave)
- Un "trou d'air" a fait chuter
l'avion ( Eh oui, un trou, ça attire vers le bas)
- Miracle, le Boeing se brise en
trois, six français s'en sortent indemnes! (et les autres ? du bétail ?)
Et le pompon revient à..."
france-actus"
dont la prose allie ridicule, incompétence et verbiage confus:
Un crash phénoménal d’un Boeing 737 de la
compagnie colombienne Aires s’est écrasé, hier, au moment ou l’avion allait
se poser sur la piste de San Andres (Caraïbes). Le Boeing s’était
complètement cassé en trois compartiments, la tête, le centre ainsi que
l’arrière. Heureusement, les quelques 131 passagers en étaient sortis
indemnes outre une vielle dame âgée de 71 ans qui a succombé suite à son
surprise soudaine, son cœur avait lâché. Le Boeing se serait désagrégé à la
suite d’une mauvaise condition météo très précaire. L’avion aurait pris un
tonnerre alors qu’il allait se poser sur la piste, le pilote ne sachant plus
comment manœuvrer. Dépassé par les évènements, le commandant de bord n’avait
qu’une solution que d’atterrir en catastrophe en dépit de l’altitude qui
sépare l’avion de la piste. Six citoyens français se trouvaient à bord du
Boeing avec entre autre, des américains, des brésiliens mais aussi d’autres
voyageurs. Le bilan est toutefois encourageant avec seulement 5 personnes
grièvement contusionnées et furent immédiatement transportées vers les
urgences. Le Boeing 737 de la compagnie Aires assurait le trajet en
décollage de Bogota vers l’île de San Andres. Le reflexe du commandant de
bord était exceptionnellement ahurissant, témoigne, les rescapés de ce
crash. Quoi qu’il en soit, la raison de ce crash n’est pas que purement
météorologique mais aussi d’ordre technique. L’enquête se poursuit avec la
participation des hauts responsables du pays.
|
Une
seconde victime de l'accident décède
Le 1er septembre,
une fillette grièvement blessée dans l'accident est décédée
mercredi, a indiqué Carlos Hernandez, responsable de
l'hôpital Simon Bolivar à Bogota. Cette jeune fille, âgée de
11 ans, souffrait d'un œdème cérébral et était dans un état
désespéré. |
L'ile de San Andres et sa piste de 2400 m en
bord de mer.
|
La nuit, le drame est bien sur amplifié, mais quand on
découvre l'épave en plein jour, on reste abasourdi d'un
aussi faible bilan humain.
|
Comment des passagers ont-ils pu sortir
vivant d'un tel amas de ferraille et ne pas être écrasés
entre les tôles déchirées ?
Tout près du seuil de piste, une partie du
train principal ainsi qu'un moteur |
Combien ces blessés légers soignés sur place vont croire à leur chance alors
qu'ils venaient passer des vacances sur cette ile touristique.
|