Le Boeing 747-200 cargo
4X-AXG de la compagnie EL AL en provenance
de New York se pose à Amsterdam Schiphol
le 4 octobre 1992, chargé officiellement de 114 t de
parfums et de matériel
électroménager.
Il
va redécoller 3 h plus tard pour Tel Aviv. Après 6 minutes de vol, le
pilote signale une
panne électrique puis le feu au moteur n°3.
Quelques minutes plus
tard, les instruments indiquent au mécanicien naviguant que
le moteur n°4 a pris feu à son tour. Les deux
moteurs vont être arrachés suite à la rupture de leurs attaches
et vont désemparer l'appareil rempli de plus de 100 t de carburant.
L'aile droite est en feu, les volets du bord d'attaque arrachés, la
portance a notablement diminué de ce côté. L'avion tente un demi tour pour revenir se
poser à Amsterdam, mais la perte d'altitude augmente. Le pilote
actionne le vide-vite pour alléger l'appareil et le carburant
s'échappe accroissant encore le feu de l'aile. L'avion chute et
s'écrase contre la façade d'un immeuble de 10 étages, le coupant en
deux.
On estime le bilan à environ 50 morts.
Mais on ne connaîtra
jamais le nombre exact de victimes, de nombreux clandestins résidaient
chez des amis dans l'immeuble.
La conclusion de l'enquête
a mis en avant la
rupture des fixations du moteur n°3 qui s'est arraché, heurtant en
tombant le n°4 qui s'est arraché à son tour. La portance de
l'aile endommagée a diminuée alors que le B747 ralentissait
pour tenter un atterrissage jusqu'à décrocher et entrainer
la chute. |
La folle trajectoire du B747
Vu à l'atterrissage et au roulage
du B 747-200 cargo
4X-AXG de la compagnie EL AL en provenance
de New York.
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Une mer de feu au milieu de la nuit. 400 tonnes de métal et de
kérosène lancés à 350 km/h ont percuté l'immeuble |
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Le carburant créé un enfer de
flammes dans l'immeuble HLM et ses environs. Plus
d'une centaine de blessés graves, la plupart gravement brûlés sont dénombrés.
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Toute la nuit, les pompiers vont arroser les décombres |
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Le lendemain matin, en plein jour, on
constate l'étendue de la catastrophe. En son centre, la barre d'immeuble n'est
plus qu'un monceau de débris. 11 étages et 80 appartements ont
disparu.
Sous les ruines, on ne dénombrera
jamais le nombre exact de victimes, de nombreux corps ne
pourront être identifiés.
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La découverte puis la récupération des
deux moteurs Pratt & Whitney JT9D dans le lac voisin a permis de
comprendre les causes du crash. Le moteur n°3 ne porte pas de trace de feu
ou d'explosion, mais uniquement des traces d'impact d'oiseaux et s'est brisé
en 3 morceaux. Il se serait détaché de l'aile arrachant en tombant le moteur
n°4 et des volets de l'aile. Les dégâts sur les circuits électriques et
hydrauliques ont alors pu faire croire au pilote à un feu moteur comme il
l'annonçait au contrôleur. Les enquêteurs ont retrouvé également les 4
goupilles de fixation du moteur cassées, ce qui indiquerait leur fatigue
excessive. |
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Plusieurs
interrogations après le crash :
- Quelles étaient les
matières transportées dans la soute du Boeing d'El Al et quel
www.ping.be/net-sky/el_al.html
Les secrets empoisonnés du crash d'Amsterdam
(
lire le texte ICI ) était le contenu exact du chargement
? Plusieurs versions ont
circulé et de nombreux habitants du quartier, sauveteurs et pompiers
ont eu des malaises durant les jours et les semaines suivants.
Etrangement, les services
secrets de plusieurs pays se sont manifestés pendant l'enquête.
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L'avion avait déjà été sujet à plusieurs problèmes qui ont pu avoir
une incidence sur ce crash: feu de
moteur, atterrissage "dur" et perte d'un élément de voilure
que EL AL avait caché.
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D'autres B 747 se sont déjà posés avec deux moteurs à condition
de ne pas être trop lourd. Le chargement était-il correctement évalué
et la quantité de kérosène pas trop importante pour ce vol (114t)
alourdissant notablement l'avion ?
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Boeing a finit par modifier les attaches des moteurs Pratt & Whitney
JT9 et Rolls Royce. Que ne l'a-t-il fait après plusieurs alertes déjà survenues
auparavant comme la perte de deux moteurs d'un B747 de China Airlines
flight 358 peu après son décollage de Taïpeh en décembre 1991.
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Boeing
modifie les pylônes de ses avions
Quelques
mois plus tard, Boeing décide de modifier les
attaches des réacteurs aux pylônes des 948 avions B747
encore opérationnels.
La perte des deux
moteurs en vol était due à la rupture des broches de
sécurité retenant le réacteur suite à un phénomène
de corrosion. Boeing décide donc d'ajouter deux
broches supplémentaires remettant par là même en
question son principe de fixation des moteurs
des B747.
En effet, à
l'origine, les mats des moteur des 747 étaient
conçus pour se détacher de l'appareil en cas de
collision avec un objet (en vol ou au sol) par
rupture des quatre broches de sécurité afin de
protéger les réservoirs de carburant des ailes et
donc leur intégrité.
Ces
modifications entraineront entre 12 jours et 3 semaines
de travail par avion selon le type. Si les pièces
seront fournies par Boeing, les modifications
resteront à la charge des clients.
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Ce genre d'éventualité est très rare,
mais d'autres avions ont déjà perdu leurs moteurs en vol, un
accident qui ne laisse guère de marge à l'équipage.
Deux exemples: Un DC10
d'American Airlines et un Boeing 707 de la BOAC. |
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DC10
AMERICAN AIRLINES
Le 25 mai 1979, lors du décollage
de l'aéroport O'Hare de Chicago, un DC10 d'American
Airlines, vol 191, perdit son moteur gauche. L'avion bascula
sur l'aile et toucha le sol après 30 secondes de vol et il
s'embrasa. Les 271 passagers et membres d'équipage à bord
périrent carbonisées ainsi que deux personnes au sol.
En examinant le pylône du moteur
retrouvé sur la piste, les enquêteurs découvrirent une faille de 25 cm
de long sur le corps du pylône. La vérification immédiate de
tous les DC10 en service détecta 10 autres déchirures
similaires ainsi que l'absence de certaines fixations de
pylône sur 31 avions, un défaut de construction imputable à
l'augmentation non maitrisée des cadences de fabrication chez McDonnell
Douglas. Mais la cause directe du crash vient de l'économie
recherchée par la compagnie aérienne qui a démonté et
remonté moteur et pylône en une seule opération plutôt que
successivement comme préconisé par le constructeur. Les
mécaniciens d'American Airlines n'avaient pas remarqué la
fissure après un choc fait lors d'une mauvaise manœuvre par le chariot
élévateur en mars 79. Elle s'était agrandie au fil des 6
semaines suivantes.
La FAA cloua au sol pendant deux
mois l'ensemble de la flotte des 270 DC10 en service dans le
monde auprès de 41 compagnies aux fins de vérification et
d'examen complet. |
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Un Boeing 707 de la BOAC (British
Overseas Airways Corporation) fusionné en 1974 avec la BEA
pour former British Airways |
Ce 8 avril 1968, le Boeing 707 de
la BOAC venait de décoller d'Heathrow à destination de
Sydney depuis une minute et demie lorsque le moteur n°2 prit
feu et se détacha en flammes de son mât quelques minutes
plus tard pour tomber dans la campagne anglaise.
Les volet de l'aile furent
endommagés et une partie de l'aile était en feu. L'avion
réussit toutefois à faire demi-tour et à se poser. Mais sur
la piste, l'enclenchement des reverses sur les moteurs 1 et
4 eut pour effet de rabattre les flammes sur le fuselage. A
l'arrêt, lorsque les moteurs furent coupés, l'aile gauche se
détacha et tomba sur le sol. 123 des 127 passagers
évacuèrent l'avion par les portes de service et les
toboggans avant même l'arrivée des pompiers. Les 5 victimes
ont été asphyxiées par les fumées.
Pour les enquêteurs, la fatigue
d'un rotor du compartiment haute pression du réacteur est à
l'origine de feu. |
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La chute du moteur
n°2 est bien visible sur ce document exceptionnel. |
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Dans un incendie d'avion, les
matériaux synthétiques utilisés se consument avec une
importante fumée noire et sont très toxiques.
Les victimes sont souvent
asphyxiées avant de succomber aux flammes. |
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