Le crash de Ramstein

      
 

Collision sur la foule

 

Le 28 Août 1988, lors d'un meeting sur la base militaire américaine de Ramstein, en Allemagne, deux avions de la patrouille italienne "Frecce tricolori" sont heurté en plein vol lors du croisement par l'avion solo qui arrivait face au public. Les trois pilotes sont tués sur le coup. Alors que, poursuivant sa trajectoire, l'un des avions va tomber, désemparé, sur les spectateurs du meeting, les deux autres avions vont s'écraser sur la piste. Bilan effroyable: 70 morts, dont beaucoup de blessés grièvement brûlés décédés après des semaines de souffrances. Il y a aussi plus de 400 blessés plus légèrement atteints. A peine 2 mois après le crash de Habsheim, un véritable syndrome anti-meeting va s'installer dans toute l'Europe. L'Allemagne, traumatisée par cet accident va interdire toute exhibition aérienne.

Des scènes de panique mais aussi de courage se dérouleront parmi les spectateurs cernés par les milliers de litres de kérosène enflammé.

Parmi les spectateurs présents, un jeune homme de 16 ans rescapé de l'accident de Habsheim. Pour mieux voir le spectacle, il quitte sa place en bord de piste quelques minutes avant la chute de l'avion. Ce déplacement va lui sauver la vie.

 

 

 
 

La patrouille acrobatique italienne des "Frecce tricolori", est une des meilleures du monde. Les trois couleurs du drapeau italien remplissent le ciel de tous les grands meetings et les 10 avions "Macchi" MB 339 pilotés avec audace font souvent passer des frissons dans le dos des spectateurs.

A Ramstein, comme à l'accoutumée, la patrouille s'est scindée en trois. Un premier groupe de 5 avions se présente par la gauche tandis qu'un second de 4 avions arrive par la droite, pour se croiser au centre de la piste. L'avion solo, après une boucle, vient souligner le croisement en arrivant à angle droit.

Ce jour-là, l'erreur de minutage et la faute de pilotage sont montrés du doigt, la  synchronisation n'est pas parfaite, l'avion solo a un temps d'avance.

Bénardon/SIPA-Press

Laurent Bernardon  nous signale qu'il a prise cette photo avec son Leicaflex SL: Très fier de son cliché: "Elle est unique car je n ai pas utilisé de moteur !"

 
 
   
 
 
   

Alors que l'avion solo désemparé et transformé en boule de feu est projeté vers le public, deux autres avions de la patrouille s'écrasent, l'un sur une piste occupée par des spectateurs, l'autre sur un petit bois.

 

 

Entrainé par leur inertie, les débris accompagnent la trajectoire de l'avion vers la foule et selon les enquêteurs allemands, seront la cause de nombreuses blessures dans le public.
 
 

Comme si l'avion fou avait choisi l'endroit de la plus forte densité de public pour s'écraser

 
 
 
 

Impressionnant! Les 4 phases du sauvetage d'un enfant par un spectateur courageux qui n'a pas hésité à retourner vers le brasier.

 
   
 

La panique s'est emparée des spectateurs du meeting qui cherchent à s'éloigner au plus vite des flammes que le kérosène en feu a dispersé sur une vaste zone. Au milieu des morts et des blessés, chacun court pour sauver sa vie. Nombreux seront les brûlés mais aussi les spectateurs blessés par les morceaux de métal de l'avion écrasé, certains décapités.

Même si on a pu constater quelques scènes de pillage, c'est l'entraide que l'on trouvera le plus souvent dans le public.

Nous sommes en plein mois d'août et les    300 000 spectateurs légèrement vêtus n'ont aucune protection contre les flammes.

 

 

 
 

 

 

Plus d'une quarantaine d'hôpitaux vont accueillir les blessés dans toute l'Allemagne,  au Luxembourg tout proche et en France pour certains grands  brûlés. Les blessés américains (Ramstein est la plus grande base américaine en Europe) seront rapidement évacués aux USA.

 

 

Où la légendaire efficacité américaine montre sa réactivité pour évacuer le plus rapidement possible les centaines de blessés et les morts.

 

C'est la remorque de ce camion "AVIS" qui a stoppé l'avion en feu sur sa trajectoire au milieu du public, car selon des témoignages, il aurait continué sur sa lancée plus avant dans la foule en faisant beaucoup plus de victimes.