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				Le samedi 24 mars 2001, le DHC-6 "Twin 
				Otter" de la compagnie "Air Caraïbes" immatriculé F-OGES 
				effectue le vol régulier entre l'île de Saint-Martin et l'île de 
				Saint-Barthélemy, distantes de 35km. A bord 17 passagers et 2 
				membres d'équipage. 
				
				
				Alors que l'avion aborde la courte 
				finale avant le col de la Tourmente, plusieurs personnes le 
				voient se mettre en virage à gauche à grande inclinaison puis 
				piquer vers le sol où il s'écrase à proximité d'une habitation 
				et prend feu. Tous ses occupants périssent ainsi qu'une personne 
				qui était dans la maison.  
				
				
				L'enquête du BEA va conclure à une 
				erreur du pilote qui aurait enclenché "l'inverseur Bêta" des 
				hélices pour faciliter la diminution de la vitesse d'approche. 
				Or cette manœuvre est interdite en vol par le constructeur car 
				elle induit une forte instabilité de l'avion.  
				
				
				L'expertise judiciaire faite par 
				Jean Belotti conclut en plus à une composition d'équipage 
				"incompatible avec la sécurité des vols". 
				
				4 années d'instruction ont 
				conduit à la mise en examen pour homicide involontaire du chef 
				pilote instructeur et du directeur général d'Air Caraïbes ainsi 
				que la compagnie aérienne comme personne morale. 
				
				L'association de Défense 
				des familles de victimes (ADFV 
				http://www.adfv.com/ ) s'est créée au lendemain de 
				l'accident et sera présente au procès qui va se dérouler à Base 
				Terre les 29 et 30 juin 2006, juste après celui de Colmar. 
				
				Pour mieux comprendre, 
				lire le 
				
				Communiqué de l'association
				et le 
				
				Rapport 
				du BEA (13 Mo)  | 
			 
		 
		  
	
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		 Le procès de Saint-Barth 
		
		Le souvenir du 24 mars 2001 a été pénible pour les personnes 
		présentes. On a assisté, ce jeudi matin, à un grand moment d’émotion, 
		quand des parents ont évoqué la mémoire des personnes disparues, des 
		proches qu’ils ont perdu dans cette terrible catastrophe. La mémoire des 
		17 passagers de l’avion, mais aussi des deux membres d’équipage et de 
		l’habitant de la maison sur laquelle l’avion s’est écrasé. Les parties 
		civiles sont donc essentiellement représentées par les proches des 
		passagers. En ce qui concerne les responsabilités, les premiers débats 
		n’ont pas permis d’aboutir à des certitudes. 
		La faute humaine du pilote, évoquée après le crash, ne repose finalement 
		que sur des hypothèses. L’expert aérien Jean Belotti est clair : ''Je ne 
		peux pas être catégorique à 100% sur ce qu’il s’est passé''. Il a 
		toutefois été établi que le pilote n’a pas pu effectuer les 
		entraînements réglementaires, après une longue interruption de vol sur 
		ce type d’avion. Montrée du doigt également : l’inexpérience du 
		copilote. Dans ces deux cas, les manquements sont imputés à la 
		compagnie. 
		 En cette matinée de la seconde journée 
		du procès du crash de Saint-Barth, ce sont les plaidoiries de la partie 
		civile qui ont été entendues. 
		Quinze avocats représentent les familles de victimes. Place a été faite à la défense de la compagnie aérienne Air 
		Caraïbe et de son directeur général délégué de l’époque, Richard Degrise, 
		vendredi après-midi. Ils sont mis en examen pour homicide involontaire.
		
		 
		Le 
		procès du crash de Saint Barth s’est achevé vendredi 30 au tribunal 
		correctionnel de Basse-Terre. Les parties civiles ont plaidé la mise en 
		cause d’Air Caraïbes, la compagnie aérienne. Tout comme le procureur de 
		la République qui a requis deux ans de prison avec sursis pour Richard 
		De Gryse, le responsable opérationnel de la société, une interdiction 
		d’exercer cette activité pendant 5 ans. Pour Air Caraïbes, le 
		représentant de la société a demandé 100 000 euros d’amende et la 
		publication du jugement dans des quotidiens nationaux. Le délibéré du 
		tribunal correctionnel a été fixé au 15 septembre prochain.  
		 
		Au lendemain du procès devant le tribunal de Basse-Terre, une cérémonie 
		a été organisée dimanche 2 juillet à Saint-Barthélemy en hommage aux 
		victimes du crash.  
		La cérémonie a commencé à 10h00 en face de la stèle, à proximité des 
		lieux de l’accident, en présence des élus et des familles des victimes 
		qui étaient de passage. 
		 
		
		
		D'après les textes de Anne Hollan  et
		
		Dominique Urbino sur OrangeCaraïbes      | 
	 
 
 
	
		
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			CRASH D'AIR CARAIBES A SAINT BARTHELEMY: LE PROCES EN APPEL RENVOYE
			 
			 
			Le procès en appel du crash de Saint Barthélémy qui avait provoqué 
			la mort de 20 personnes le 24 mars à proximité de l'aéroport de 
			cette ile aurait dû se dérouler à Basse-Terre en Guadeloupe le 5 
			juin. Ce procès a été renvoyé au 29 janvier 2008. Voici des 
			commentaires sous la signature de Jean-Jacques Mengelle-Touya 
			délégué général de la FENVAC (Fédération Nationale des Victimes 
			d'Accidents Collectifs). 
			 
			A l’heure où devait débuter le procès en appel, une cinquantaine 
			d’avocats du Barreau de Guadeloupe derrière leur bâtonnier, ont 
			investi bruyamment la salle d’audience où venaient de prendre place 
			les familles de victimes arrivées l’avant-veille de métropole. 
			Ces avocats ont indiqué avoir l’intention d’empêcher la tenue du 
			procès, par solidarité avec leur collègue Harry Durimel, poursuivi 
			 pour violation du secret de l’instruction au profit de l’un de ses 
			clients, important trafiquant de drogue et candidat, de surcroît, 
			aux élections législatives sous l’étiquette des Verts. 
			Les 
			avocats, se présentant comme « en grève » au nom de la « liberté 
			d’exercice de leur profession » au bénéfice « de tous les 
			justiciables », se sont affrontés en joutes oratoires, pendant près 
			d’une heure. 
			
			Les 
			avocats guadeloupéens ont opposé, avec de nouvelles et longues 
			péroraisons  une fin de non-recevoir à toute exception à leur 
			mouvement. 
			La Cour, après s’être retirée une dizaine de minutes pour 
			délibérer, a choisi de renvoyer l’audience au 29 Janvier 2008, du 
			fait qu’il n’était pas possible de mener le procès si des parties 
			civiles ne pouvaient être représentées et défendues par leurs 
			avocats. 
			En dépit des maigres regrets exprimés par certains meneurs à 
			l’égard des victimes métropolitaines présentes dans la salle 
			d’audience, celles-ci ont pu constater qu’elles étaient, en réalité, 
			prises en otage par un groupe deux à trois fois plus nombreux pour 
			un incident professionnel mineur et gonflé à loisir par ces 
			professionnels du verbe, et que l’importance du procès, la gravité 
			du drame, leur point de vue comme leur souffrance 
			n’avaient aucun poids face à cette horde déterminée". 
			
			Une illustration de plus que les 
			victimes et leurs familles sont régulièrement prises en otage des 
			systèmes, judiciaire, aéronautique ou corporatiste en tout genre. Il 
			parait évident que ces gens, ces choses infâmes, oserais-je dire, 
			n'ont jamais été confronté à la perte d'un proche et se montrent dès 
			lors le plus odieux qui soit. 
			
			Que jamais ils n'aient à affronter un 
			tel drame personnel, c'est tout le mal qu'on leur souhaite!  | 
		 
	 
 
     
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