Samedi 11 juillet 2009 |
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A310 : la rescapée du crash a subi de la
chirurgie réparatrice
L’unique survivante du crash de l’A310 de Yemenia, survenu
au large des Comores le 30 juin, a subi une opération de
chirurgie réparatrice jeudi 9 juillet au soir. Bahia Bakari,
âgée de 12 ans, souffrait de contusions multiples et de
brûlures après le crash. La seule rescapée du crash avait
été admise le 2 juillet dans l’unité de réanimation du
centre de traitement des grands brûlés dédié à l’enfant de
l’hôpital Trousseau à Paris (XIIème).
L’assistance publique des hôpitaux de France l’a indiqué
jeudi au soir, la jeune survivante a subi une opération de
« chirurgie réparatrice maxillo-faciale et cutanée ». Son
état serait «satisfaisant» d’après le communiqué.
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Quels avions poubelles ?
Après
les déclarations de deux Ministres de la République Française
parlant avec une certitude plus politicienne que technique
« d’avions poubelles », la compagnie Yemenia tente à présent de
contrer cette déplorable image qui lui est attribuée.
Elle
vient de retracer
avec précision l'historique technique de
l'avion accidenté, "en parfait état de fonctionnement, exempt
de la moindre anomalie, contrôlé le 2 mai sous la supervision
d'un ingénieur d'Airbus".
"Les faits et uniquement les faits",
martèle depuis huit jours
Khaled Al-Wazir,
le ministre des transports Yéménite et la compagnie Yemenia de rappeler qu'il s'agit de sa première
tragédie aérienne depuis sa restructuration, en 1978.
Certaines grandes compagnies nationales qui n’utilisent pourtant
pas « d’avions poubelles » ne peuvent pas présenter un tel
bilan. |
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La frégate "Floréal" a quitté la zone de la "Grande Commore"
pour se diriger vers l'île de Mafia et participer aux
recherches. |
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L'hélicoptère "Dauphin" a rapidement découvert trois nouveaux
corps ainsi que des débris qui restent à authentifier. |
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Dimanche 12 juillet 2009 |
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Les militaires de
terre, mer ou air, et de quelque pays que ce soit, sont à chaque
fois mis à contribution lors d'un crash. Le "sale boulot" de
rechercher les corps, de les récupérer et de les transporter,
même plusieurs jours après le drame, c'est pour eux.
Ayons une pensée pour
ces hommes, le plus souvent absolument pas préparés à ce qu'il
vont voir et vivre durant plusieurs jours et qui fatalement va
laisser des traces.
Car pour eux,
ensuite, guère de cellule psychologique!
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Pour apaiser les différents après les accusations lancées par
deux de ses ministres, le Premier Ministre François Fillon a
effectué une courte visite aux Comores.
Il a remis la "médaille d'honneur pour acte de
courage et faits de sauvetage" à Libouna Matrafi, un pêcheur de
43 ans qui a sauvé l'unique survivante du crash, la jeune Bahia
Bakari, âgée de 12 ans et originaire de la région parisienne.
"Elle était sur un morceau de contreplaqué
qu'elle a lâché quand elle a vu notre bateau. J'ai nagé sur 30
mètres pour la rejoindre car elle était trop fatiguée pour
nager. Elle s'est accrochée à moi et le bateau m'a envoyé une
bouée de sauvetage," a raconté Libouna Selemani Matrafi. |
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Un vol charter exceptionnel
François Fillon a annoncé aussi que quelque 200 proches de
victimes seront acheminés gratuitement aux Comores lundi depuis
Paris et Marseille, d'où venaient de nombreux passagers de
l'avion accidenté, à bord d'un vol affrété par la Yemenia, mais
assuré par une autre compagnie. |
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Voici l'Airbus A 310-300ER F-HBOY de la compagnie "Blue
Lines" affrété par "Yemenia" et qui partira lundi pour
les Comores avec des familles des victimes du crash.
Sortant de révision, il sera aménagé en version 220
sièges et partira de Paris avec une escale à Marseille.
Son autonomie devrait lui permettre ensuite de rallier
ensuite directement Moroni.
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Vers un
boycott de l'Airbus ?
Dans un communiqué
dimanche, la Coordination nationale des familles de
victimes a fait part de son intention de boycotter
ce vol, considérant que «les engagements pris en
faveur des familles de victimes par la compagnie
Yemenia et le gouvernement français n'ont pas été
respectés» et que «les conditions imposées par la
compagnie sont inacceptables».La Coordination
affirme que «l'avion de la Compagnie Blue Line
affrété par Yemenia est un avion poubelle, classé
catégorie C et ayant 17 ans d'âge, alors que
l'Airbus A310 qui s'est crashé était de catégorie B
avec 10 ans d'âge». Elle assure également que «Mme
Robichon, nommée par le président de la République,
Nicolas Sarkozy, impose une seule personne par
famille au lieu des deux prévues». |
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Voici l'aménagement intérieur de l'A310 de la compagnie "Blue
Line". |
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Dimanche 19 juillet 2009 |
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Bâtiment
hydrographique et océanographique de la Marine nationale,
le "Beautemps-Beaupré" a commencé vendredi 17 juillet
d'effectuer la cartographie de la zone présumée du drame dans
l'océan Indien.
Il dispose d'un robot
sous-marin qui devrait permettre la récupération des
enregistreurs de vol dès leur repérage.
Le "Beautemps-Beaupré"
est le sistership du "Pourquoi-pas" qui effectue actuellement
des recherches sur les débris du vol AF 447 dans l'océan
Atlantique.
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Le
ministre comorien de l'Intérieur Bourhane Hamidou a annoncé
mercredi 15 juillet qu'il faudrait un mois environ d'examens
pour confirmer que les 20 corps découverts au large de la
Tanzanie étaient bien ceux de passagers du vol de la Yemenia
Airways. Pour ces examens, les autorités tanzaniennes
collaboraient avec des experts français.
Par ailleurs, les moyens
humains de recherche de la France, des Commores et du Yémen
installés à Mitsamiouili vont être allégés. L'espoir de
retrouver des corps et des débris ayant notablement baissé.
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Lundi 20 juillet 2009 |
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La
jeune
Bahia va mieux
A
12 ans et demi, l'unique rescapée du
crash des Comores
pourrait sortir de l'hôpital à la fin de la semaine, a indiqué
le professeur Isabelle Constant qui suit l'adolescente à
l'hôpital Armand Trousseau. "Bahia va bien. Elle s'alimente,
elle se déplace" a assuré le médecin
Le professeur
Constant a également ajouté que Bahia "s'exprime de façon très
précise" sur l'accident. "Elle revient sur des choses qui lui
sont arrivées dans le laps de temps où elle a eu le
traumatisme".
Après l'accident, la
jeune fille a subi deux types d'opérations: "D'une part une
chirurgie osseuse maxilo-faciale, puisqu'elle avait un
traumatisme proche de l'œil. D'autre part, une chirurgie liée à
ses brûlures, avec deux greffes cutanées" a-t-elle précisé avant
d'ajouter que les suites opératoires se déroulaient dans les
meilleures conditions.
A son retour chez
elle, la jeune fille sera suivie par une équipe composée de
psychologues et de chirurgiens pour contrôler l'évolution de ces
blessures. |
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Jeudi 23 juillet 2009 |
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Le
"Beautemps-Beaupré"a retrouvé les "boites noires"
La bâtiment a terminé
ses investigations sur la zone du crash conformément aux
directives de l'Etat comorien et du BEA (Bureau d'enquêtes et
d'analyses de la DGAC). Une cartographie des fonds a été faite
et les deux enregistreurs de vol ont été localisés à plus de
1000m de profondeur et à
10 ou 12 km de la plage de Mitsamiouli.
Lors d'une conférence de
presse à Moroni, l'ambassadeur de France aux Comores, Luc
Hallade, a indiqué qu'il ne suffira pas nécessairement d'y
envoyer un engin pour les récupérer. Il se pourrait aussi qu'il
faille "découper des tôles" de l'épave de l'avion pour les
extraire. "Pour cela, il faut un robot qui ait les capacités
d'aller au-delà des mille mètres", a-t-il poursuivi, ajoutant
que l'opération pourrait être menée par un navire américain
disposant d'un tel équipement et qui pourrait débuter ses
rechercher durant la première quinzaine d'août.
"La topographie relevée
montre une zone de reliefs sous-marins accidentée", selon
l'état-major des armées.
Le "Beautemps-Beaupré" va à présent quitter la
zone et reprendre "le cours de sa mission normale en mer Rouge". |
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Mercredi 5 aout 2009 |
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Abandonné de tous
A l'image de toutes les
victimes des accidents aériens, voilà un exemple qui pourrait
malheureusement s'appliquer ailleurs. Il a été relevé (extraits)dans
le quotidien "La Provence"
laprovence.com/Crash-des-Comores-lapeine-des-familles-peu-menagee
Le crash a emporté sa
femme et ses deux petites filles de 4 ans et 16 mois. Ali est
désormais seul au monde.
Plus d'un mois après le drame, à
l'image de toutes les autres familles plongées dans la détresse,
il n'a toujours pas reçu l'acte de décès nécessaire à toutes les
démarches administratives. Plus grave encore, certaines
personnes profiteraient de la situation pour réclamer des
subventions aux institutions en se présentant comme responsables
d'associations de victimes, qui ne représenteraient en fait
qu'elles-mêmes.
Ali stigmatise: "Les familles ne
sont pas au courant de ces démarches. Nous avons essayé de créer
une structure qui rassemble toutes les victimes, avec un
huissier, qui pourrait vérifier les entrées et les sorties
d'argent. Ce n'est pas du tout le cas. La Caisse d'épargne a
débloqué 15 000 €, versés au consulat des Comores. Je ne sais
pas à quoi ces fonds ont servi."
Mais pour les parents, époux et
enfants des disparus, c'est l'absence d'acte de décès qui
demeure le problème numéro un. Ali ne sait plus comment s'y
prendre : "Il faut que je résilie les contrats TV, de
téléphone portable, qui étaient établis au nom de ma femme. Tant
que je n'ai pas le document, je ne peux rien faire. Le problème,
c'est qu'il faut un autre certificat de présence dans l'avion et
Yemenia ne le fait pas." |
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Dimanche 9 aout 2009 |
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Qui était à bord ? Toujours pas
de liste officielle des passagers
Plus d’un mois après le
crash au large des Comores, les familles des victimes dénoncent
les lenteurs de l’enquête et les difficultés administratives.
Une nouvelle réunion
d’information a eu lieu jeudi à Paris mais les familles des
victimes en sont ressorties déçues. Elles dénoncent non
seulement les lenteurs de l'enquête et le manque de
considération des autorités mais aussi le manque de transparence
dont ferait preuve volontairement Yemenia.
Principal reproche
adressé à la compagnie aérienne du Yémen, déjà pointée du doigt
pour ses manquements à la sécurité : la non-publication de la
liste officielle avec les noms des 152 passagers à bord au
moment du drame. Ce document est indispensable notamment pour
établir un jugement déclaratif de décès. Et au-delà entamer un
vrai travail de deuil.
"Les familles des
victimes font rapidement le lien entre l’absence de
communication de cette liste et les menaces qui ont été brandies
par cette compagnie sur l’achat de 10 Airbus A380. Suite à ces
menaces, on a le sentiment que tous les moyens sont pas mis en
œuvre de façon diplomatique pour imposer à Yemenia cette
attestation de présence », a expliqué sur Europe 1 l'avocat des
familles des victimes, Me Fabien Perez
Aucun des 25 corps
repêchés n’a dans l’immédiat été identifié. Quant aux dossiers
ante mortem, constitués avec les éléments médicaux ou dentaires
des victimes et les prélèvements ADN fournis par les familles
des victimes, ils ne sont pas encore complets, selon une source
proche du dossier. Seul point positif : les deux boîtes noires
de l’appareil ont été localisées et pourraient être récupérées à
la mi-août. |
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Mardi 25 aout 2009 |
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Le même bateau que pour le
"Titanic"
Le navire français EDT ARES équipé
d'un robot télécommandé affrété par
le BEA a commencé ses travaux dans
la zone où l'appareil s'est abîmé
pour tenter de récupérer les boîtes
noires, qui ont été localisées par
environ 1.200 mètres de fond.
Déjà, les corps de six
victimes de l'accident ont été récupérés, et des éléments de
l'épave de l'A310 ont été identifiés, selon la commission
d'enquête comorienne.
L'ANACM ( l'Agence Nationale de
l'Aviation Civile et de la Météorologie) des Comores explique
que
le bateau EDT ARES, affrété à la demande de la France,
est parti de Chypre le 31juillet et a transité au large des
côtes somaliennes avec à son bord une escorte armée qui a été
débarquée sur l’île de Mayotte. Ces moyens sont mis en place par
le BEA (Bureau d’Enquête et d’Analyse français) dans le cadre de
son soutien à l’enquête.
Le bateau est arrivé jeudi
20 août à Moroni. Les travaux initiaux se concentrent à
l’intérieur de la zone où le signal émis par les balises des
enregistreurs a été détecté. Dans cette zone, la profondeur
moyenne est d’environ 1200m. Pour mener à bien cette recherche,
le bateau est équipé d’un
robot sous-marin télécommandé (ROV) capable de travailler
jusqu’à une profondeur de 6000m. Ces opérations ont débuté
dans la nuit du 20 août et s’effectueront sans interruption
pendant une période de 10 jours.
La commission d’enquête, composée d’enquêteurs comoriens,
yéménites et français sera présente à bord du bateau pendant
toute la durée des opérations.
Dans la mesure où les enregistreurs seront récupérés, la
commission d’enquête les convoiera jusqu’au BEA où ils seront
lus.
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Deux vues de l'EDT
ARES avec ses systèmes de levage et le robot Remora 6000. Le
site de l'entreprise : http://www.edttowage.com/?id=our-missions |
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Vendredi 28 aout 2009 |
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Le FDR est récupéré
Contrairement aux
communiqués de presse précédents, le N°9
de ANACM daté du 28 aout est extrêmement bref et laconique.
"ACCIDENT SURVENU EN APPROCHE A MORONI LE 30 JUIN
La commission d’enquête confirme que l’enregistreur de
paramètres (Flight Data Recorder, FDR) de l’Airbus A310 de la
compagnie Yemenia accidenté le 30 juin au large de Moroni a été
récupéré ce jour à 8 h 30, heure locale."
Etonnant et surprenant, aucune photo de l'enregistreur n'a été
diffusée, contrairement à plusieurs accidents ayant eu lieu à
travers le monde ces dernières années. Censure du BEA ? |
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Allez, pour illustrer le propos, voilà juste
en passant quelques "boites noires" ostensiblement montrées lors
de leur récupération
A310 Kenya Airways
Flash Airlines GOL
AF-Tahiti
West Caribbean
TWA800
Tu 134 Sibir
Tu 154 Irkourst |
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Samedi 29 aout 2009 |
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Le BEAI comorien (Bureau
d’Enquête Accident Incident) confirme que l’enregistreur
phonique (Cockpit Voice Recorder, CVR), de l’Airbus A310 de la
compagnie Yemenia accidenté le 30 juin au large de Moroni vient
d’être récupéré à bord du bateau EDT ARES.
Les deux enregistreurs de vol, CVR et FDR, seront convoyés dans
les prochains jours au Bureau d’Enquêtes et d’Analyses au
Bourget (France) où ils seront lus en présence des membres de la
commission d’enquête. |
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Lundi
31 aout 2009 |
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Les CVR et FDR entre
les mains du BEA
Le BEA a profité du
Week-end pour rapatrier les deux "boites noires", plus orangées
qu'elles tu meurs, d'ailleurs. C'est Paul Louis Arslanian qui
l'a annoncé lui-même, entre le pain-beurre et les croissants du
petit déjeuner à lui offert par les très choisis journalistes de
l'AJPAE ( Association des Journalistes Professionnels de
l'Aéronautique et de l'Espace). Ceux là même qui ne supportent
pas que des confrères non adhérents parlent d'aviation, même du
bout des lèvres, avec la bénédiction de Paul Louis, cela va de
soi, entre gens de bonne compagnie.
Donc, dès mardi, le BEA
sera à l'œuvre pour décrypter les bandes en présence des
"spécialistes comoriens" responsables de l'enquête. |
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Voilà enfin une photo de ce qui serait l'un des
enregistreurs de l'A310 de Yemenia Airways
Et voici le même à l'état neuf
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Vendredi
4 septembre 2009 |
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Lu dans
"La provence.com"
le 4 septembre 2009.
C'est trop
drôle pour que je résiste pas au plaisir de le
reproduite in extenso
Crash des Comores : la thèse de l'erreur de
pilotage provoque une polémique
Rumeur ou pas, l'hypothèse d'une erreur de pilotage dans le
cadre du crash de l'avion de la Yemenia aura fait polémique
aujourd'hui. Le gouvernement s'est en effet empressé de mettre
un hola aux allégations prêtées à des membres du gouvernement
par l'AFP (Agence France Presse).
Ce matin, l'AFP a affirmé que, dans le cadre de l'enquête sur le
crash de l'Airbus A330, le gouvernement français privilégierait
la thèse de l'erreur de pilotage pour expliquer ce crash, citant
des sources gouvernementales anonymes. La compagnie Yemenia -
jointe par LaProvence.com - a refusé de commenter la thèse d'une
erreur de pilotage dans le crash de l'Airbus A310 survenu le
30 juin au large des Comores.
"Si c'est bien une erreur de pilotage, c'est qu'on nous a
accusés à tort d'avoir envoyé dans le ciel un avion poubelle",
nous a toutefois répondu un membre de la compagnie, contacté
dans les locaux parisiens de la Yemenia. Cette personne rappelle
que "la compagnie assure des vols vers les Comores depuis 17
ans."
Un autre responsable de la Yemenia joint par LaProvence.com dit
ne pas être au courant de la dépêche AFP : "Je ne peux pas me
prononcer pour l'instant, la commission d'enquête rendra ses
conclusions officielles. C'est à ce moment-là qu'on
communiquera". "Il faut laisser du temps au temps.
Nous pourrons, après analyses, tenter d'expliquer ce qui a pu se
passer". Une erreur de pilotage discréditerait peut-être la
thèse de l'avion poubelle. Sur ce sujet, le responsable de la
compagnie joue la carte de la rhétorique : "C'est quoi
un avion poubelle ? Un avion avec des poubelles dedans ? Moi je
ne sais pas ce que c'est."
Quelques heures plus tard, nouveau rebondissement. Dans un
communiqué de presse, Dominique Bussereau, secrétaire
d'Etat UMP chargé des Transports "dément formellement les
rumeurs relatives aux prétendues hypothèses
injustement prêtées au gouvernement sur les causes de
l'accident de l'Airbus A310 de la Yemenia". La missive
conclut : "Seules les informations émanant de la commission
d'Enquête de l'Union des Comores en charge de l'enquête
technique sur cet accident peuvent être considérées comme
officielles et fiables."
L'argument selon lequel l'Airbus de la Yemenia, qui transportait
153 personnes (dont 61 Marseillais) vers les Comores le 30 juin
dernier était un danger ambulant a été lancé dès les premiers
jours suivant le crash. La communauté comorienne de
Marseille avait même défilé dans les rues de la cité phocéenne
pour rendre hommage aux victimes et dénoncer les conditions
de vol entre la France et l'archipel. Par ailleurs, l'état
de l'avion ne répondait pas aux normes de sécurité européennes.
Les boîtes noires, récupérées aux large des Comores ont
été rapatriées en France lundi. Elles livreront certainement des
réponses aux nombreuses questions en suspens à propos du crash,
confirmant ou infirmant la thèse de l'avion poubelle. |
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Samedi
5 septembre 2009 |
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Prend-on les gens pour des demeurés ?
A voir la photo plus
haut, on se demande pourquoi elle a été tronquée puisque deux
jours tard, on a enfin la partie manquante. Dramatique, cette
manière de faire défiant toute transparence. Comme une censure
qui ne dirait pas son nom, Anastasie est indécrottable!
Surtout que les
enregistreurs de la photo ne sont pas montrés lors de leur
repêchage, mais à une date ultérieure imprécise, au bon vouloir
du BEA. Ils sont lavés et aseptisés pour la photo. D'ailleurs,
après avoir séjourné près de deux mois dans l'eau salée, est-il
judicieux de les montrer ainsi à l'air libre ?
Enfin, pourquoi ce qui
est naturel dans le monde entier, pratiquer la transparence,
n'est en l'occurrence pas une habitude française. Arrêtons de
prendre les français, et aussi les citoyens du monde qui
suivent cette affaire pour des c...tins.
Voilà donc ci dessous la
dernière photo en date de ce que sont censés être les CVR et FDR
de l' A310 de Yemenia. |
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Dimanche 6 septembre 2009 |
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Voilà les boîtes!
C'est finalement par le site
Internet
http://www.malango-actualite.com, un média comorien que l'on apprend comment les
choses ont pu se passer officiellement, avec photos à l'appui.
"Placées dans deux petites glacières, les boites noires ont été
réceptionnées par Ali Abdou Mohamed, l'enquêteur principal de
l'aviation civile comorienne et Abdillahi Mouigni, le secrétaire
général du ministère comorien des transports en présence des
enquêteurs français et yéménites. Ces enregistreurs de vols ont,
tout de suite après, été mis sous scellés. Le précieux colis
sera dans quelques jours au bureau du BEA en France."
« Par l'autorisation
du gouvernement comorien, ils seront confiés à l'Etat français à
travers le BEA qui va lire ces enregistrements et interpréter ce
qui s'est réellement passé », a confirmé Abdillahi Mouigni,
le secrétaire général du ministère des transports qui a assuré
qu' « il y aura la participation des enquêteurs comoriens »
dans tout le processus. |
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Les enquêteurs franco-comoriens devant les enregistreurs et une
des glacières transportant les boites |
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Mardi
8 septembre 2009 |
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Une avance
de 20 000 euros pour les
familles
Les familles des victimes
du crash de l’A310 recevront une « première
indemnisation provisoire sous forme d’avance » selon
le site
http://www.malango-actualite.
L’annonce émane de la cellule de suivi du crash mise
en place par l’ambassade de l’Union des Comores en
France.
"Conformément aux
conventions internationales, les assureurs de la
Compagnie Yemenia Airways ont décidé de verser aux
familles des victimes du Crash de l’Airbus A 310,
une indemnisation provisoire, sous forme d’avance,
d’un montant de 20 000 € pour chacun des passagers à
bord du vol IY626 ", indique le communiqué de
l’ambassade des Comores à Paris.
Quelques jours après
l’accident au large de Grande Comore, la compagnie
yéménite avait déjà proposé une indemnisation de 20
000 € par famille. Cette proposition avait été
qualifiée « d’indécente » par un des avocats
comoriens des familles des victimes.
Des "restes
de 90 passagers" seulement ont été repêchés, ce qui
pose un problème d'identification d'une part et de
déclaration de décès d'autre part. |
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Dimanche 27 septembre 2009 |
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Une dépêche
de l'AFP reprise par plusieurs journaux fait bien
rire dans le landerneau aéronautique. Titrée: -Le
crash de Yemenia serait du à une erreur de pilotage-,
elle se base sur les dires d'un avocat "spécialiste
des crashs aériens" qui annonce avec conviction: "Il
se serait posé trop vite".
Or, comme
chacun sait, il ne s'est jamais posé puisqu'il a
disparu en mer lors de son approche.
Les boites
noires indiqueraient aussi, selon le président d'une
association des familles de victimes reçue jeudi au
BEA, que "le commandant de bord de l'Airbus A320
(vous avez bien lu A320) n'a pas respecté les
consignes d'atterrissage qu'il avait reçu en
fonction de la météo".
Mais aucune
autre indication n'a été communiquée à l'association
qui s'en inquiète: "Y
a-t-il eu aussi un problème mécanique,
électronique?".
D'ailleurs, "Selon une source proche du
dossier, l'hypothèse d'une défaillance d'un signal
de réception dans l'avion, servant à positionner
l'avion par rapport à la piste lors de
l'atterrissage, est également envisagée."
On se
demande bien alors quel est le sens du titre de la
dépêche AFP. La "voix de la France" est bien
bancale! |
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Ils et elles étaient tous à bord du vol
Yemenia |
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Vendredi 8 octobre 2009 |
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3 mois après l'accident, les familles attendent
toujours le premier acompte de la compagnie Yemenia
et rencontrent d'importants problèmes de vie
quotidienne. Un article du "Monde" met l'accent sur
ces "oubliés".
Lire l'article du Monde |
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Jeudi
15 octobre 2009 |
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Quatre experts judiciaires nommés
La juge d’instruction
parisienne madame Katia Dubreuil vient de nommer fin
septembre quatre experts, qui ont jusqu’au 31
décembre 2010 pour rendre leur rapport. Il s’agit de
deux pilotes instructeurs, un expert indépendant en
maintenance aéronautique et un expert en aviation
civile auprès de la Cour de cassation.
Ils devront déterminer les
causes de l’accident. Ils auront aussi pour
responsabilité d’analyser et d’exploiter les deux
boîtes noires de l’Airbus A 310 retrouvées fin août.
Pour cela, ils seront assistés par les militaires de
l’institut de recherche criminelle de la gendarmerie
nationale de Rosny-sous-Bois. Enfin, ils auront pour
mission de dresser un bilan des opérations de
maintenance effectuées sur l’appareil, et de mesurer
la qualité de la formation du personnel naviguant de
la compagnie yéménite.
D’autre part, des avocats
d'un groupe de 43 victimes déplorent le manque de
transparence des assurances de la compagnie
aérienne. « Nous n’avons toujours pas
d’interlocuteur au niveau des assurances de la
compagnie aérienne ».
Me Saïd Larifou dénonce
aussi le comportement de certains confrères : “Des
avocats anglo-saxons se disant spécialisés dans ce
genre d’affaire démarchent les familles des
victimes. Certains se sont rendus à Marseille et aux
Comores pour proposer leurs services”,
explique-t-il.
Enfin, le propriétaire de
l’A 310 reste à ce jour un véritable mystère. “Nous
ne savons toujours pas qui est le propriétaire de
l’avion, qui, cela nous le savons, était loué à la
compagnie Yemenia. Les documents en question se
trouveraient sous scellés au Yemen.
Des infos selon
"Le Journal de l'ile de la Réunion (clicanoo.com) |
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Vendredi
23 octobre 2009 |
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Que s'est-il passé 11 minutes avant le crash ?
Selon le journal "La Provence", les experts
de l'Institut de recherches criminelles de la
gendarmerie nationale ont décrypté le CVR.
Les piste
1 du micro pilote et 4 de l’ambiance cabine seraient
"très et excessivement bruitées".
Pour le micro d'ambiance, c'est compréhensible mais
il est moins normal que la 1 soit très peu audible,
car le micro est tout proche de la bouche du pilote.
À moins que ce casque ait été déplacé ou arraché -
avant le crash - ou que le pilote soit absent. Le
rapport souligne ensuite que "les alarmes
sonores sont pour la plupart identifiées" et
qu'"aucun bruit d'explosion n'a été décelé".
Des alarmes retentiraient indiquant que l'avion
descend trop vite. L'absence de bruit d'explosion
semble conforter la thèse d'un démantèlement de
l'avion lors du choc avec l'eau. Reste un point
étonnant. Les experts disent : "L'étude du
niveau et de la fréquence des échanges vocaux à bord
ne montre pas de sauts brusques. Une légère
évolution du niveau moyen est cependant visible 11
minutes avant le crash."
Les spécialistes de la gendarmerie n'expliquent pas
cette "montée du son": affolement,
incidents à bord?
"En tout
cas, l'appareil n'était pas à cet instant du
décompte en phase d'atterrissage, mais devait encore
se trouver à 5500 mètres".
"
L'analyse de l'autre boîte noire sur les données de
vol (Data Flight Recorder) et l'audition de Bahiya,
14 ans, la seule survivante du crash, défendue par
l'avocate marseillaise Sophie Bottaï, pourrait
permettre d'éclairer le mystère de la 11e minute. |
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Mercredi
28 octobre 2009 |
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Manifestation à Sanaa pour soutenir la thèse du missile |
Encore et toujours des complots
Le mot "complot" est devenu célèbre depuis les
attentats du 11/9 et on le colle à présent à tout
argumentaire différent de la thèse officielle, sans
ajouter une quelconque information, mais dans le
seul but de discréditer l'adversaire. Il est ainsi
ajouté par "Le Point" dans sa dénégation d'un tir de
missile. Des arguments bien présentés auraient
amplement suffit.
-Le
Point-
Théorie du
complot
par Jean Guisnel
Des complotistes mettent en cause
la Marine française dans le crash de l'Airbus de
la Yemenia
Des théories du complot font florès autour du
crash de l'Airbus A310 de la compagnie yéménite
Yemenia [...]. Dès le 5 juillet 2009, et
peut-être avant, des rumeurs ont émergé, faisant
état d'un tir de missile antiaérien par un
navire de la Marine française qui aurait
participé à des manœuvres non annoncées aux
abords des Comores. Il semblerait que ces
légendes aient été initiées par le journal de
langue arabe basé à Londres,
Al-Sharq Al-Awsat
. Des dizaines de sites internet
prennent désormais cette
carabistouille comme argent comptant
, et la requête "missile yemenia french navy",
effectuée vers 23 h 45 hier sur Google, donne
1.270 occurrences. La même requête en français
donne 1.320 occurrences.
Précisons que cette rumeur est sans le moindre
fondement. Renseignement pris, aucun navire de
la Marine française ne se trouvait dans les
parages de Moroni lors du crash de l'avion. Les
deux bâtiments les plus proches, la
frégate Nivôse et le
patrouilleur
La Rieuse
se trouvaient chacun à plus de 800
km. Dépêchés par Paris pour participer aux
recherches, les deux navires sont arrivés au
large des Comores les 1er et 2 juillet. Aucun de
ces bateaux ne dispose d'armement antiaérien.
Les trois autres navires présents dans la zone
sud de l'océan Indien - patrouilleurs
Albatros
et
La Boudeuse
, frégate
Floréal
- n'ont pas quitté leur port
d'attache à La Réunion.
La mise en cause de la Marine française, y
compris le 24 octobre par
l'agence officielle yéménite ,
pourrait s'expliquer par la volonté de certains
acteurs locaux de faire payer par la France les
dommages et intérêts qui sont dus aux familles
des victimes. À Paris, on refuse de s'engager
dans la moindre polémique, et on attend le
décryptage des boîtes noires de l'appareil.
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Indemnisations
sous condition
L'information devait être
tenue secrète. C'était même la condition majeure de
la transaction passée entre les avocats des familles
et la compagnie Yemenia Airways.
Surtout ne pas dire
combien vaut la vie d'un passager arraché aux siens
en plein vol. La Yemenia n'entend pas s'épancher sur
le sujet. Surtout ne pas créer de précédent. Ne pas
banaliser la transaction.
Mais les
fuites ont eu lieu. 10
000 euros par ayant-droit, c'est-à-dire par membre
de famille victime. Il s'agit là, bien entendu,
d'une provision à valoir sur l'indemnisation
définitive du préjudice qui ne devrait pas excéder
les 25 000 euros par proche.
Deux familles viennent en
effet de recevoir les quittances, correspondant aux
sommes qui leur seront versées. Jusque-là, les
proches des 152 personnes décédées dans le crash ont
refusé de négocier. Ils l'avaient martelé à leurs
avocats. C'eût été une insulte pour la mémoire de
leur proche.
La Yemenia a fait savoir
que cette première indemnisation de 10 000 euros ne
valait pas, pour autant, reconnaissance de
culpabilité. Ces premiers versements correspondent
aussi aux cas de figures les plus simples, la
difficulté pour les autres familles consistant à
faire la preuve de l'identité réelle du défunt et de
fournir les documents qui attestent de la filiation.
Par exemple, Maître Yann
Prévost, qui défend douze familles, explique que la
justice est confrontée à de nombreux cas de figures
: un veuf, un père qui a perdu son fils, une jeune
fille qui a perdu son père et jusqu'à quatre morts
dans une même famille, soit une mère et ses trois
enfants |
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Mardi 17 novembre 2009 |
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La recherche des causes du crash avance à grands pas
La compagnie nationale Yemenia Airlines a signé le
16 novembre au Salon aéronautique de Dubaï un
protocole d'accord avec Airbus pour l'acquisition de
10 A320 pour un montant total de 700 millions de
dollars. Cette commande serait le signe d’un
apaisement entre le Yémen et la France : les
autorités de Sanaa avaient en effet menacé de
suspendre une précédente commande pour 10 A350 si la
coopération de la France pour gérer le crash de son
Airbus A310 était jugée insuffisante. |
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Janvier 2010 - Bahia édite
un livre |
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Mercredi 3 février 2010 |
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Les
Américains s'en mêlent
Selon le
journal "La Provence", le cabinet d'avocats
américain Masry et Vititoe et la société Air Crash
Consultants, spécialisée dans les crashs aériens,
affirment défendre à ce jour 35 des familles de
victimes. Ils multiplient les efforts et les
investigations sur le territoire américain pour
mettre au jour toutes les responsabilités.
George
Hatcher, le président d'Air Crash Consultants
déclare :
"On est
en train d'étudier toutes les preuves, car aux
États-Unis, l'éventail des responsabilités est très
varié. On va au-delà du fabricant de l'avion. On
peut mettre en cause la banque qui a permis d'opérer
l'avion. Même s'il y a eu une erreur de pilotage, ce
n'est jamais à 100% une erreur de pilotage […]
L'avion avait dix-neuf ans d'âge. Il était mal
entretenu par la compagnie. Et il possédait pas mal
de composants américains." Les fabricants
pourraient ainsi être mis en cause, de même que la
compagnie qui a opéré l'avion, si l'on en croit M.
Hatcher, la banque International Leasing Finance
Corporation (ILFC), basée à Los Angeles.
Leur enquête
ira-t-elle jusqu'à mettre en cause la responsabilité
du constructeur Airbus ? Air Crash Consultants se
targue d'avoir enquêté depuis 45 ans sur 29 cas
différents de crashs aériens qualifiés de "morts
injustes"et d'être consultant pour les quatre
plus grands cabinets d'avocats au monde versés dans
les "cas aériens".
"Si on
avait découvert qu'il n'y avait pas d'autres
responsabilités en jeu, on aurait arrêté les
investigations, insiste M. Hatcher, car elles
nécessitent d'importants apports financiers." |
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Mardi 4 mai 2010 |
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Indemnités provisionnelles
Le juge des référés du TGI d'Aix-en-Provence a
accordé plus de 3,4 millions d'euros d'indemnités
provisionnelles pour le préjudice subi par des
familles de victimes de l'accident de l'A310 de
Yemenia, a annoncé l'un de leurs avocats. Au total,
50 ayants droit sont concernés par cette décision
rendue vendredi, a précisé Me Claude Lienhard.
Chacun recevra un dédommagement provisionnel pour le
préjudice moral pouvant atteindre 20.000 euros.
Certains toucheront également un acompte pour
préjudice économique allant jusqu'à 200.000 euros.
Le juge a également accordé 1.000 euros à chaque
plaignant pour faire face aux procédures en cours.
Dans un communiqué, l'Association des familles de
victimes de la catastrophe aérienne de la Yemenia
Airways s'est félicitée de la décision, qui
"constitue un premier soulagement pour les familles
des victimes qui sont pour la plupart confrontées
aux plus graves difficultés économiques s'agissant
de familles modestes et démunies". |
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Lundi
28 juin 2010 |
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"L’enquête du crash de la Yemenia
patine"
Bientôt un
an après l’accident et l’enquête semble au point
mort. Les familles, à Moroni comme à Marseille,
désespèrent de connaître un jour la vérité. « J’ai
l’impression que les victimes sont mortes dans
l’indifférence », déplore Mohamed Ahmed, président
d’une association marseillaise de familles de
victimes de la catastrophe.
Les boîtes noires ont été repêchées fin août 2009.
Mais depuis, plus rien. « Aucun rapport d’enquête
n’a été publié », dénonce Ahmed Bahassani, avocat de
l’association comorienne, accusant le Yémen. |
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Bahia, l'unique rescapée, en juin 2010, un an après le crash |
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Lu dans "Le Point" daté du 29 juin 2010
(http://www.lepoint.fr/societe/crash-de-la-yemenia-un-an-de-chape-de-plomb-sur-l-accident-aux-comores-29-06-2010-471501_23.php)
[...]La
lecture des enregistreurs de vol effectuée par le
BEA au Bourget avait montré que l'Airbus A310
n'avait pas rencontré de problème technique, ni
d'explosion ou d'incendie, ce qui sous-entend
clairement que la cause de l'accident est liée à une
perte de contrôle de l'appareil par l'équipage. La
trajectoire de l'avion le prouve, reconstituée à
partir des paramètres enregistrés sur le FDR (flight
data recorder), confirmée par des alarmes sonores
restituées par l'enregistreur vocal (CVR) entre deux
jurons en arabe. Ces conclusions avaient été
rejetées par le gouvernement des Comores qui a
limogé son enquêteur technique Ali Abdou Mohamed.
Un
rapport montre la défaillance des pilotes
Yemenia et
le gouvernement du Yémen, après avoir menacé de
résilier une commande d'Airbus, se sont efforcés de
faire accréditer une thèse de tir de missile
effectué par erreur par un navire militaire
français. Or, le jour de l'accident, le plus proche
bâtiment français était à deux jours de mer et, de
plus, non armé de missiles. Puis, Yemenia a demandé
que les enregistrements des boîtes noires soient à
nouveau lus par un autre bureau d'enquêtes et
d'analyses. Obéissant aux vœux de la compagnie
yéménite qui a statut de transporteur national aux
Comores, le ministre des Transports de Moroni a
sollicité le NTSB (National Transportation Safety
Board), l'équivalent américain du BEA, pour
reprendre l'enquête et relire les enregistreurs de
vol. Celui-ci a refusé. Conformément aux règles
internationales, les Comores vont donc être obligées
de publier le rapport d'accident qui montre les
défaillances des pilotes. Au Bourget, le BEA se
refuse à tout commentaire mais précise seulement que
la lecture et l'analyse des enregistreurs de vol de
l'Airbus avaient été faites par ses services en
présence des autorités comoriennes, yéménites et du
NTSB.
À noter que
lors d'une réunion préparatoire à l'assemblée
générale de l'Organisation de l'aviation civile
internationale qui se tient cet automne à Montréal,
le cas des Comores et des pays qui ne respectent pas
les règles de sécurité a été évoqué. Des sanctions
de cet organisme onusien sont possibles. À Paris, la
Direction générale de l'aviation civile n'exclut pas
la possibilité de demander à l'Europe d'inscrire
Yemenia sur la liste noire.[...] |
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Depuis octobre 2009, la
commission d'enquête comorienne est silencieuse. Pas de
commentaire ni de rapport.
Capture d'écran réalisée
le 30 juin 2010 |
30
juin - Paris demande à Moroni de publier "sans
délai" le rapport d'enquête
"La France
appelle, avec force, "sans délai", la publication
par les autorités comoriennes chargées de l'enquête,
du rapport préliminaire devant permettre de
poursuivre les investigations complémentaires
susceptibles de faire enfin toute la lumière sur ce
terrible accident", a déclaré dans un communiqué le
ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner.
"La France,
a-t-il assuré, n'a ménagé aucun effort, avec les
autres parties concernées par ce drame, pour en
connaître les circonstances et les causes exactes".
"Cette connaissance, a-t-il ajouté, est
naturellement essentielle pour les familles
endeuillées. Elle l'est également pour en tirer les
enseignements utiles, éviter qu'une telle tragédie
ne se répète".
Le
secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique
Bussereau, demande lui aussi à la commission
d'enquête technique comorienne "de publier sans
délai le rapport intermédiaire attendu", dans un
communiqué. *
* *
Le 30 juin, le BEA s'est fendu d'un communiqué
renvoyant la totalité de la communication des
avancées de l'enquête aux Comoriens:
http://www.bea.aero/fr/enquetes/vol.iy.626/com30juin2010.php
Le droit
international a bon dos face aux inquiétudes et au
besoin de savoir des victimes et des familles. |
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30
juin 2010 Marche silencieuse à Marseille
Plusieurs centaines de personnes ont pris part à une
marche silencieuse dans les rues de Marseille en
mémoire des victimes du crash de la Yemenia et pour
réclamer la vérité sur l'accident.
Le
cortège, composé de nombreux enfants, a défilé de la
porte d'Aix jusqu'à la mairie sur le Vieux-Port, à
l'initiative d'une des associations marseillaises
des familles de victimes, derrière une banderole
indiquant "Pour notre dignité, nous voulons la
vérité".
"Devoir
de vérité", "Qui sont les coupables ?", "Plus jamais
ça", pouvait-on lire sur des pancartes brandies par
des manifestants, dont certains portaient des
tee-shirts indiquant: "30 juin 2009, les Français
doivent se souvenir". |
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28 mai 2011, 2 ans
après l’accident, l’enquête au point mort
Reçues
le 27 mai 2011 par le juge d'instruction en charge
de l'enquête au tribunal de grande instance de
Bobigny (Seine-Saint-Denis), les familles des
victimes du crash de l'Airbus A310 de la Yemenia
sont ressorties complètement déçues, démoralisées,
désespérées de ne sans doute pouvoir jamais
connaître les causes exactes de l'accident.
Le juge a
expliqué avoir tenté depuis deux ans d'avoir accès
aux documents, auprès des autorités yéménites, de la
société américaine propriétaire de l'appareil et de
la société jordanienne qui semble avoir été en
charge de la maintenance, sans succès. Il nous a
clairement fait comprendre qu'à présent seul un
rapport de force politique pourrait faire évoluer
les choses", a précisé Me Saïd Larifou, avocat de
plusieurs familles.
"Les experts
privilégient toujours la thèse de l'erreur de
pilotage mais ils ont admis que sans l'ensemble des
documents il était difficile d'avoir la moindre
certitude. Ce qui choque particulièrement les
familles, c'est de voir qu'une compagnie comme
Yemenia, qui refuse de coopérer, au mépris des
règles internationales, puisse continuer à voler et
même continuer à desservir la France. Avec les
familles de victimes, nous allons créer une nouvelle
association de victimes afin de défendre leurs
droits", a conclu Me Larifou. |
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25 juin 2013: l'équipage accusé
L'accident est «dû à une action inadaptée de
l'équipage», selon le rapport final d'enquête.
Il y a près de quatre ans jour pour jour, le crash
faisait 152 victimes, dont 86 comoriennes et 66
françaises. Le rapport final de l'enquête sur
l'accident de l'Airbus A310 de la Yemenia pointe du
doigt l'équipage, a déclaré mardi le directeur de la
commission d'enquête. «L'accident est dû à une
action inadaptée» de ce dernier au cours d' «une
manoeuvre non stabilisée», a en effet affirmé
Bourhane Ahmed Bourhane, au cours d'une cérémonie au
ministère des Transports, en présence de
l'ambassadeur de France aux Comores, cette ancienne
colonie située entre le continent africain et le
nord de l'île de Madagascar.
Pour les familles de victimes toutefois, ces
explications sont insuffisantes. Certains des
proches ont voulu faire entendre leur voix lors de
cette cérémonie, réclamant d'en savoir plus après
des années d'attentes.
Les «avions poubelles» mis en cause
Les boîtes noires avaient été retrouvées et le
Bureau d'enquêtes et d'analyses français (BEA) les
avait décryptées. Mais l'enquête s'est enlisée. Très
vite,
les proches des victimes
avaient quant à eux mis en cause les
«avions poubelles» utilisés pour faire la liaison
entre la France et les Comores. Ils décrivaient
alors des avions dont les sièges n'étaient pas
vissés correctement et dont les coffres à bagages ne
fermaient pas. Une information judiciaire avait
également été ouverte en juillet 2009 au tribunal de
Bobigny, pour déterminer les causes de l'accident.
Depuis, des incidents se seraient de nouveau
produits sur la même ligne. Un risque qui a poussé
les proches des victimes
à porter plainte en avril 2011, notamment
pour «mise en danger de la vie d'autrui». |
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19 février 2015: La compagnie Yemenia devra
verser plus de 30 millions d’euros aux proches des victimes
Publié le 19/02/2015
Le tribunal de grande instance d’Aix-en-Provence a condamné
jeudi 19 février 2015 la compagnie aérienne Yemenia à verser
plus de 30 millions d’euros de dommages et intérêts à plus de
500 ayants droit de 70 des 152 victimes d’un crash survenu en
2009.
Les proches des victimes demandaient plus de 70 millions d’euros
d’indemnisations.
Selon une expertise judiciaire, les pilotes auraient perdu le
contrôle de l’avion.
Mise en examen le 15 novembre 2013 pour homicides involontaires
au tribunal de grande instance de Bobigny, la compagnie
contestait l’indemnisation de certains postes de préjudice tel
l’angoisse des passagers, soutenant que les personnes étaient
mortes instantanément.
Estimant qu’il n’existait pas de préjudice particulier en cas de
crash aérien, Yemenia avait demandé au tribunal de réduire
sensiblement les prétentions financières des ayants droit,
notamment celles au bénéfice de collatéraux – oncles, tantes,
neveux et nièces – « qui ne démontrent pas un lien spécifique
d’affection ».
Les associations de victimes avaient mis l’accent sur la
structure familiale comorienne élargie, certaines familles ayant
été « décimées ».
Sur les 153 personnes à bord, seule une adolescente, Bahia
Bakari, avait survécu, accrochée durant onze heures à un débris
de l’appareil. Contrairement aux affirmations de la compagnie,
elle avait assuré avoir entendu des appels au secours au moment
du drame. |
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11 mai 2016: Procès
d'indemnisation une nouvelle fois reporté, la
compagnie accepte de négocier
Les familles des victimes du
crash de la Yemenia Airway attendent toujours une
indemnisation. Ce lundi 9 mai 2016 devait s'ouvrir le
procès au civil à Aix-en-Provence. Il a été reporté. La
compagnie propose une négociation à l'amiable.
Sept ans qu'ils
attendent, sept longues années qu'ils espèrent enfin
tourner la page. "C'est pour nous le dernier
rendez-vous judiciaire dans cette affaire qui est très
douloureuse et très lente" affirme à l'entrée du
tribunal d'Aix-en-Provence Saïd Assoumani, le président
des familles de victimes. Mais la cours d'appel en a
décidé autrement provoquant un véritable coup de
théâtre. Elle a finalement décidé de reporter le procès
en indiquant que la société Ilfc, propriétaire de
l'avion, proposait une négociation à l'amiable.
"Pour la première fois depuis le début de
l'instruction nous avons des interlocuteurs qui nous
répondent d'une manière peut-être constructive"
indique maitre Gérard Montigny, l'avocat des familles de
victimes.
En première instance la compagnie yéménite avait été
condamnée à verser 30 millions d'euros aux familles des
victimes. Les négociations vont se poursuivre durant
plusieurs semaines. Si elles n'aboutissent pas, la cours
d'appel examinera alors l'affaire, à une date qui n'est
pas encore fixée.
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