Lors de l'explosion, l'Airbus
n'avait pas encore gagné une trop grande altitude, environ 4000m et la pressurisation
n'exerçait pas de pression trop forte sur le fuselage qui a
bien résisté.
A 10 000 m, en vol de
croisière, les dégâts auraient été autrement plus conséquents, voire
fatals. Les exemples les plus connus sont ceux de
Metrojet en
Egypte en 2015, du vol
PanAm en
1988 au dessus
de Lockerbie et UTA en
1989 au
Niger. Mais d'autres attentats, revendiqués ou non, ont détruit
en vol ou au sol plusieurs dizaines d'avions: http://www.aerospaceweb.org/question/planes/q0283.shtml.
Seuls quelques avions
"miraculés"
sont arrivés à rentrer éventrés par une explosion. Aucun ne volait
très haut et ils doivent leur salut le plus souvent autant à
leur basse altitude qu'à la
solidité de leur avion, à la dextérité de leur pilote et...à
la chance !
On peut être
étonné du "petit" trou dans le fuselage mais
l'utilisation d'une petite quantité d'explosifs suffit,
à haute altitude, avec l'appel d'air et la
dépressurisation brutale "explosive" occasionnés, à casser un avion
surtout si l'explosif est placé à un endroit sensible.
*
Le
14 février, soit plus de 10 jours après, les insurgés
islamistes shebab ont revendiqué l'attentat. C'est la
première fois que les "shebab" somaliens, affiliés à Al-Qaïda,
revendiquent un attentat contre un avion de ligne. Cette
opération, même si elle a partiellement échoué, démontre
leur capacité à déjouer les mesures de sécurité pourtant
importantes mises en place à l'aéroport international de
Mogadiscio.
Pourtant, il suffit à une personne
chargé du nettoyage de l'avion en escale de déposer dans la
pochette du siège ou sous le siège un engin explosif de
petite taille armé de son détonateur. Il est
impossible de surveiller chaque geste de chaque agent de
propreté lors d'une escale, de nos jours la plus courte
possible, rentabilité oblige. |