1er juin 2009 |
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Soudain,
le vol AF447 n'a plus répondu. Au moment où il aurait du
signaler qu'il quittait la zone de contrôle brésilienne, un
silence radio pesant est tombé. Rien, pas un mot, pas le moindre
message de détresse, rien!
Qui plus
est, après 4 h de vol et 1900 NM parcourus, il était à la quasi
verticale du milieu de l'Atlantique, là où la couverture radar
est inexistante entre l'Afrique et l'Amérique du Sud.
L'avion
traverse alors une zone orageuse avec de fortes turbulences et
plusieurs messages techniques (ACARS) envoyés automatiquement par les systèmes du
bord à sa base française signalent une série de pannes
électriques et une chute brutale de la pressurisation.
De quels
circuits électriques s'agit-il? Quelle est l'importance de la panne? La
sécurité de l'avion est-elle immédiatement mise jeu ? Autant de
questions parmi d'autres dont nous n'avons pas de réponse
quelques heures à peine après le drame.
Pierre-Henri Gourgeon, Directeur Général d'Air France n'a pas
éludé le drame inéluctable lorsque
l'avion, de fait, ayant épuisé son carburant, ne pouvait plus
être encore en vol! Dans un océan soumis aux orages, l'espoir
n'était plus permis pour les 216 passagers et les 12 membres
d'équipage de l'A330-200 immatriculé F-GZCP.
Ayant décollé de Rio de
Janeiro ce 31 mai 2009 à 19h, heure locale (minuit à Paris), il devait se
poser à CDG le 1er juin à 11h10, heure locale. |
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L'A330-200 d'Air France immatriculé
F-GZCP |
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Dans un premier temps, le vol est simplement
signalé comme "retardé". |
Dans les heures qui suivent
la disparition du vol Air France, il n'est bien évidemment pas
possible d'exclure la moindre hypothèse. Le détournement
terroriste a été rapidement écarté par Jean-Louis Borlo,
ministre de l'écologie, de l'aménagement du territoire et des
transports, mais il subsiste l'éventualité d'un orage d'une ampleur
exceptionnelle, d'une panne technique de l'avion, d'un défaut de protection de
la foudre, d'une mauvaise réaction de l'équipage ou....d'une bombe!
Rien ne peut être écarté dans l'immédiat! |
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A Roissy
CDG, Air
France a rapidement mobilisé une centaine de volontaires de la
compagnie dans le cadre du programme qu'elle a mis sur pied
"pour accompagner les familles et les proches des victimes" en
situation de crise.
Familles et proches des passagers, certains arrivés d'Europe
notamment, étaient pris en charge par des équipes de soutien
psychologique dans un hôtel de l'aéroport. Le président Nicolas
Sarkozy leur a même promis qu'un "déplacement sur zone" serait
possible.
Selon une liste fournie par Air France, les 216
passagers faisaient partie de 32 nationalités:
61
Français, 58 Brésiliens, 26 Allemands, 9 Chinois, 9 Italiens, 6
Suisses, 5 Britanniques, 5 Libanais, 4 Hongrois, 3 Irlandais, 3
Norvégiens, 3 Slovaques, 2 Marocains, 2 Polonais, 2 Espagnols, 2
Américains (USA), 1 Argentin, 1 Autrichien, 1 Belge, 1 Canadien,
1 Croate, 1 Danois, 1 Hollandais, 1 Estonien, 1 Gambien, 1
Islandais, 1 Philippin, 1 Roumain, 1 Russe, 1 Sud africain, 1
Suédois, 1 Turc. |
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Les familles sont
accueillies par le personnel d'Air France et aussitôt réunies à
l'écart des médias. Les équipes de médecins et de psychologues
doivent rester auprès d'eux "aussi longtemps qu'il sera
nécessaire" précise Air France. |
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Des recherches ont été
rapidement entreprises des deux côtés de l'océan, par l'armée de
l'air du Brésil et par un "Atlantic" français basé à Dakar.
De son côté, le Président
Sarközy, informé aussitôt du drame, a immédiatement exprimé "sa
plus vive inquiétude" avant de demander "de tout mettre en œuvre
pour retrouver la trace de l'avion" et de mobiliser son escorte
pour se rendre rapidement à l'aéroport CDG auprès des familles. |
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Un Bréguet
"Atlantique2" identique à celui envoyé sur zone |
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Dans certains journaux,
on a pu lire aussitôt: " Les accidents les plus meurtriers
depuis 1977" ou bien encore "Les précédents accidents d'Air
France" ou figuraient par exemple le crash d'Air Inter ou
l'accident de l'A340 de la compagnie "Emirates" chez
Airbus à Toulouse. En voulant
étoffer la liste, certains ont ainsi écrit n'importe quoi! |
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C'est le mot de "mystère" qui
revient le plus souvent dans la presse, laissant supposer qu'un
tel accident au dessus de l'Atlantique, par plus de 4000 m de
fond, laisse peu de chance à une compréhension des causes du
crash.
L'ampleur de la catastrophe
l'est aussi par le nombre des victimes pour un avion de la
compagnie nationale.
Si une enquête sur un accident
aérien est toujours longue, celle-ci promet malheureusement de
l'être encore plus et de ne se résumer qu'à des hypothèses. |
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L'A330-200 F-GZCP d'Air France, disparu dans
l'Atlantique. |
Survivant
personnellement d'un crash, c'est comme un coup violent à
l'estomac que j'ai ressenti en lisant le communiqué banal en
apparence: un avion n'est pas rentré!
Une
oppression qui ne me quitte pas depuis des heures à la pensée
des familles inquiètes attendant un proche à l'arrivée d'un
avion qui ne s'est pas posé, comme prévu, comme il le fait
d'habitude.
Les
statistiques optimistes de la sécurité aérienne ne changent rien
à la peine, à l'angoisse, à l'espoir fou qui étreint tous ces
gens, voulant à tout prix nier l'inéluctable.
Et
pendant ce temps, la vie continue pour "les autres" comme
après chaque accident aérien, et chacun y va de son commentaire.
Les
journalistes tout d'abord, pour alimenter le fil d'information
sous la demande logique de leurs rédacteurs en chef, sans trop
souvent connaitre les termes idoines pour écrire leur prose.
http://www.streetreporters.net/views/2499-trop-davion-dans-linfo
Leurs
lecteurs ensuite pour étaler à chaud leurs sentiments
compassionnels de bonnes âmes choquées par le drame.
Enfin
quelques "professionnels" de l'aérien aussitôt interrogés comme
"experts" par les premiers de cette liste.
Mais il y
a aussi les forums où chacun s'exprime et ceux de l'aérien
connaissent après un tel drame une affluence record. Trop
souvent, ils servent d'abord à régler des comptes corporatistes
avant de passer au deuxième stade, après les condoléances de
rigueur, critiquer sans vergogne ceux
qui ont l'outrecuidance de parler d'aviation sans employer le
vocabulaire technique parfait à leur yeux.
Il va
sans dire qu'il ne cherchent pas pour autant à apporter la
moindre pierre à l'édifice qui permettrait d'informer le béotien
de l'aérien ou de rectifier avec bonne humeur ou amabilité des erreurs somme
toute humaines. Du cockpit aux forums, c'est toujours la même
hauteur de vue et la même réticence pour communiquer au delà de
leur cercle.
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2 juin 2009 |
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Dès le soir même, à fortiori le lendemain, les
langues se délient. L'explication avancée par Air France d'un
foudroiement comme cause unique du crash est remise en question
par les professionnels de l'aérien.
Pour
les pilotes de ligne, «le foudroiement n’a jamais empêché de
voler, il ne peut être la cause seule du drame. C’est en tout
cas très improbable. On n’a encore jamais vu un coup de foudre
déclencher une panne électrique totale, qui mettrait en danger
la sécurité d’un vol». Avérée, la panne électrique à bord «n’est
sans doute que la partie émergée de l’iceberg. Un élément
extérieur est forcément survenu». Un avion comme l’A330-200
possède trois alternateurs, dont un sur chacun des deux moteurs,
et un troisième intégré à la queue de l’avion. «Même si l’un
venait à tomber en panne, les autres prendraient immédiatement
le relais.» Et même dans le pire des scénarios, l'arrêt des
trois alternateurs électriques, une petite éolienne sortirait
automatiquement pour alimenter l'avion et le maintenir en vol. Autre hypothèse envisagée, celle de la «dépressurisation
explosive» de l'appareil. En d'autres termes : «le vide se fait
d'un coup dans l'avion. Par exemple, un hublot ou le pare-brise
du cockpit explosent, le trou provoqué entraîne une raréfaction
immédiate d'oxygène et une baisse de température jusqu'à -60°.
Il est quasiment impossible de réagir»
Reste la toujours possible erreur humaine.
Une piste qu'on ne peut écarter formellement, ni celle de
l’attentat.» «une multitude d’éléments peuvent venir
expliquer un crash. Nous n’en sommes encore qu’aux prémices de
l’enquête.» De son côté, l’Aviation civile présente l’équipage
du vol AF447 comme «très expérimenté». Le commandant comptait
11.000 heures de vol, dont 1.700 aux commandes d’un A330. Quant
aux deux copilotes, ils totalisaient respectivement 3.000 et
6.600 heures dans les airs.
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Les Brésiliens mobilisent six appareils dont deux
hélicoptères ainsi que des avions de recherche comme cet avion
radar Embraer 145 AEW ou ce C130 "Hercules". |
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La France envoie un second Atlantic et un Falcon
50 et déroute plusieurs navires de la Royale pour participer aux
recherches. Il y a urgence car le signal de repérage émis par les deux
enregistreurs de vol ( les boites noires) ne fonctionne que
durant 30 jours et les débris éventuels, propres à "parler"
coulent très vite. |
Le
Premier Ministre François Fillon a expliqué qu'"aucune hypothèse
n'est pour l'heure privilégiée" au lendemain de la disparition
du vol AF447. "Notre seule certitude, c'est qu'il n'y a pas eu
d'appel de détresse envoyé par l'avion mais des alertes
automatiques régulières pendant trois minutes indiquant la mise
hors service de tous les systèmes", a-t-il dit.
On
apprenait toutefois mardi qu'un dernier message radio du CdB signalait
de fortes turbulences.
L'armée de l'Air brésilienne "semble avoir
découvert en deux endroits" des débris "qui pourraient être
ceux" de l'Airbus A330 d'Air France disparu dans l'Atlantique.
"Si cette information était confirmée, cela permettrait de mieux
cerner la zone de recherches", a déclaré le Premier ministre
lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale,
avant de conclure: "Face à ce drame, nous avons un double
devoir: un devoir de vérité qui doit conduire à tout mettre en
œuvre pour découvrir les causes de la disparition du vol 447
d'Air France et un devoir de solidarité avec les familles et les
proches des victimes". |
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Le
porte-parole des armées indique aussi: "Il faut quand même bien
avoir en tête que la zone dans laquelle nous faisons ces
recherches surplombe la dorsale médio-atlantique, c'est-à-dire
cette chaîne de montagnes -l'équivalent de la Cordillère des
Andes- qui prend naissance au fond de l'Atlantique. La recherche
ultérieure d'éléments qui seraient posés au fond de l'océan sera
très difficile car le relief sous-marin est très abrupt, et il
est surplombé par 4.000 mètres de fond".
"Les
conditions météo sont assez mauvaises, on est dans la zone
intertropicale de convergence. Il y a beaucoup de grains,
beaucoup d'orages, le plafond est parfois limité à 250 mètres,
ce qui conduit les avions à voler très bas au-dessus de l'eau".
La
compagnie aérienne TAM a précisé de son côté que l’équipage d’un
des avions avait vu des "points lumineux" à la surface de
l'océan à 1 300 km de l'archipel Fernando de Noronha. Le vol
AF447 venait de dépasser ces îles situées à 350 km de la côte
brésilienne au moment du dernier contact. Impossible de savoir
si ces taches orange détectées depuis l'espace aérien sénégalais
étaient des bouées ou du feu. Un navire de commerce se trouvant
dans cette zone n'a cependant remarqué aucun débris. |
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Sur cette carte satellite météo prise la nuit de
l'accident, on distingue les côtes du Brésil à gauche et celles
de l'Afrique en haut à droite. L'intensité des orages est
clairement montré sur la route empruntée par le vol AF 447. |
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La trajectoire plus générale de l'A 330 |
Nouvelles rapides du
lendemain 2 juin
Rapide et
sensible, la Justice se rapproche des victimes: chargé de
l'enquête, François Molins, procureur de la République de
Bobigny, accompagné de Laurent Le Mesle, procureur général de
Paris, a rencontré les familles pendant un peu plus d'une heure,
pour répondre à leurs questions.
Un
hommage religieux œcuménique sera rendu mercredi à Notre-Dame de
Paris pour les disparus de l'Airbus A330 d'Air France, la plus
importante catastrophe de l'aviation civile depuis l'accident
d'un Airbus A-300 d'American Airlines, qui s'était écrasé après
son décollage à New York en 2001, faisant 265 morts.
TF1,
sensible à l'émotion de ses téléspectateurs, a décidé de
déprogrammer le premier épisode de la série "Fringe", prévu
demain à 20h45. La première scène y montre en effet un avion
pris dans un orage avec ses passagers qui paniquent. Montrer ces
images "aurait été trop dur", selon la chaîne. L'épisode est
décalé au 10 juin, à 23h10. D'ici là, doivent-ils penser, le
crash d'Air France aura quitté la Une des journaux et l'émotion
sera suffisamment retombée.
Toujours
au chapitre émotion, à cause du drame, Airbus a réduit les
fastes de l'arrivée à Paris du plus grand avion de ligne du
monde, l'A380, pour sa première desserte commerciale en Europe
continentale avec Singapore Airlines. Airbus n'avait pourtant
pas hésité à fêter d'une manière grandiose la livraison du 500
ième A320 le jour anniversaire du crash du mont Ste Odile.
Autres temps, autres mœurs !
Le
patron d'Airbus, Thomas Enders, présente ses condoléances au
directeur général d'Air France, P-H Gourgeon, et promet le
soutien de l'avionneur dans l'enquête.
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3 juin 2009 |
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L'armée
de l'air brésilienne annonce avoir découvert des débris
métalliques, des sièges d'avion, une bouée orange ainsi que des
traces de kérosène à 650 km au nord des îles Fernando de Noronha,
au large des cotes.
En
France, le BEA ( Bureau d'Enquête et d'Analyse) désigné comme
seul enquêteur après le désistement de son équivalent brésilien,
commence ses travaux avec le peu d'éléments dont il dispose.
Essentiellement, les "ACARS", ces messages automatiques envoyés
par l'avion au service de maintenance de la compagnie afin de
préparer d'éventuelles réparations et de gagner du temps à
l'arrivée de l'appareil.
L'un de
ces messages indiquerait la présence de givre sur les sondes
extérieures de l'avion alors qu'elles sont normalement
réchauffées électriquement. Hors, des pannes électriques ont
bien été signalées par les "ACARS". Et sans mesures précises de
la vitesse et de l'altitude indiquées par ces sondes, l'avion
devient quasiment incontrôlable.
Les "ACARS"
ont aussi signalé une brutale dépressurisation. Trou, hublot ou
pare-brise cassé ou autre chose encore. Le signal d'alerte a
toutefois pu être émis, ce qui indique la présence d'électricité
à bord à cet instant. |
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Une trace de kérosène de 20 km de long
indique que l'avion ne s'est pas désintégré en l'air,
même s'il a pu se disloquer en vol.
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Quelques réactions du monde politique et religieux
Un hommage religieux œcuménique, en présence du
président Nicolas Sarkozy, sera rendu à Notre-Dame mercredi
après-midi en la cathédrale Notre-Dame de Paris, pour les
familles des disparus de l'Airbus Rio-Paris.
De son côté, la Grande Mosquée de Paris organise
également mercredi, à 14H00, une prière, en coordination avec le
Conseil français du culte musulman (CFCM).
Le
gouvernement et les députés ont observé mardi une minute de silence "à
la mémoire des disparus de la catastrophe de l'A330 d'Air
France", avant la séance publique des questions à l'Assemblée nationale.
Les sénateurs ont fait de même au Palais du Luxembourg.
A la suite, on peut lire cette info sur le site
www.lepost.fr
Disparition du vol AF447: et si on
zappait le chômage?
L'opposition doit-elle renoncer à toute
polémique avec le gouvernement en période de deuil national?
C'est la suggestion d’un membre du gouvernement aujourd'hui
à l'Assemblée.
A la question d'un député socialiste
qui demandait pourquoi le gouvernement n'a retenu aucune
proposition du groupe PS pour lutter contre le chômage,
Laurent Wauquiez a fait cet étonnant début de réponse cet
après-midi à l'Assemblée nationale : "Un jour comme
aujourd'hui, je regrette le ton d'affrontement sur ce
sujet". Allusion directe à l'avion d'Air France disparu en
mer entre Rio de Janeiro et Paris qui a scandalisé
l'opposition.
Face au chahut provoqué par ses propos,
le secrétaire d'État chargé de l'emploi se justifie quelques
minutes plus tard : "Je suis très attaché au respect de la
représentation nationale. Les propos que j'ai tenus ne
faisaient pas allusion au deuil de notre pays. Ils ne
portaient que sur la politique de l'emploi".
Mais alors que voulait réellement dire
Laurent Wauquiez en évoquant "un jour comme aujourd'hui"?
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Une minute de silence pour les députés de
l'Assemblée nationale et ci-dessous, le Président
Sarközy à la sortie de l'office œcuménique à Notre-Dame
de Paris
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Le 3 juin 2009, autre réaction
hautement intéressante et symbolique, celle d'un éditorialiste
chinois du "Quotidien du Peuple en ligne".
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L'avenir de
Boeing et d'Airbus après la disparition du vol AF 447
Le Quotidien
du Peuple en ligne : 3.6.2009 (texte original moins le factuel)
http://french.peopledaily.com.cn/Horizon/6671072.html
[…]
Cette disparition étrange et inexplicable de l'avion a suscité
un grand bouleversement dans le monde, car les 216 passagers
sont de plusieurs dizaines de nationalités et l'on se perd en
conjectures et en suppositions : terrorisme, cyclone , foudre,
panne électrique, erreur humaine ou tout autre accident ? Rien
n'est à écarté et le plus grand mystère règne toujours autour du
vol AF 447 d'Air France. Mais d'après les analyses des
spécialistes du milieu, la frappe de la foudre est quelque chose
de tout à fait normal dans la navigation aérienne et chaque
avion pourrait être atteinte par la foudre une fois tous les
mille heures de vol, alors qu'Airbus A330 est un avion
long-courrier transcontinental et transocéanique doté
d'équipement anti-foudre, ce qui veut dire que la foudre ne peut
lui causer de grands dommages qui l'empêchent de continuer sa
route.
[…]
La
concurrence dans le secteur de l'aviation civile internationale
devient de plus en plus dure et acharnée et à l'heure actuelle,
le marché mondial du transport aérien est partagé principalement
entre le Boeing des Etats-Unis et l'Airbus de l'Europe. Bien que
l'indice de sûreté des divers types d'avions long-courriers et
gros-porteurs Boeing et Airbus s'améliore d'année en année, mais
vu le manque de concurrence plus violente sur le marché
internationale, la montée en génération et le renouvellement des
avions Boeing et Airbus sont traduits principalement sur le plan
de la vitesse, de l'espace et du confort, alors que sur le plan
de la sûreté et de la sécurité, il n' a pas encore de
changements sérieux et substantiels. La Concorde, avion passager
super-luxueux a été retirée du marché en raison de fréquents
accidents et cela a été un grave avertissement donné aux deux
géants de l'aéronautique. En tant que moyen de transport, et
surtout en tant qu'outil de vol aérien à haute altitude, il est
obligatoire de réaliser une percée révolutionnaire en matière de
sécurité aérienne, sinon les avions Boeing et Airbus seront
confrontés au même destin que la Concorde, c'est-à-dire d'être
envoyés dans le musée. Puisque les avions militaires sont
équipés de parachutes pouvant assurer la vie sauve aux aviateurs
en cas d'urgence, les avions de ligne doivent disposer également
d'appareils de sauvetage pouvant garantir essentiellement la vie
sauve aux passagers en cas d'accidents survenus au cours du vol.
En ce qui concerne la Chine, son projet de construction d'avions
gros-porteurs est déjà en cours de réalisation. Pour le moment,
le plus important pour elle c'est de mettre en valeur
l'intelligence, l'ingéniosité et l'esprit créateur de toute la
population pour pouvoir concevoir, développer et réaliser une
nouvelle génération d'avion plus sûre pouvant assurer la vie
sauve des passagers dans tous les cas d'urgence survenu lors du
vol. Si la Chine pourrait effectivement concevoir et développer
une nouvelle génération de gros-porteurs de grande sécurité, ce
serait alors une révolution dans l'histoire de l'aéronautique et
elle pourrait alors la structure actuelle du marché de transport
aérien international. |
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Loin
des spots et du monde médiatique, deux poids et deux mesures.
Une
famille endeuillée du Haut-Rhin sans aide psychologique -
03/06/2009 - AFP
STRASBOURG,
3 juin 2009 (AFP) - Les parents d’un passager de l’Airbus A330
d’Air France Rio-Paris n’ont reçu aucune aide psychologique de
la compagnie aérienne, a déploré mercredi la municipalité de
Rixheim dans le Haut-Rhin.
Selon Michel Cappelaere, directeur de cabinet du
maire, "Air France a prévenu lundi vers 17H30 la famille
Monteiro de la disparition, puis plus rien du tout". "C’est
quand même un peu dur", a-t-il commenté. Le maire a joint
plusieurs fois mardi après-midi la cellule de crise qui a
finalement donné les coordonnées d’un psychologue à Strasbourg
(à 120 km). M. Cappelaere a jugé "scandaleux" que l’on demande à
cette famille meurtrie de faire une centaine de kilomètres pour
rencontrer le praticien. Interrogé par l’AFP, un porte-parole de
la compagnie à Paris a indiqué : "Air France fait le maximum
pour pourvoir une aide psychologique à tous, s’il y a eu un
malentendu, la compagnie s’excuse" mais "on n’entrera pas dans
la polémique".
Une adjointe au maire, voisine des Monteiro est
présente depuis lundi soir auprès des parents et des frères du
disparu, âgé de 32 ans. Né à Mulhouse, Cédric Monteiro a grandi
à Rixheim puis il s’est installé comme peintre-décorateur à
Paris. Il revenait du Brésil où il s’était rendu au mariage d’un
ami.
Ce cas n'est pas unique puisque mardi en Gironde,
les parents d’une passagère de l’Airbus A330 ont déploré le
manque d’informations après la disparition de l’appareil à bord
duquel se trouvaient leur fille et son mari qui vivaient à
Saint-Martin-de-Sescas (Gironde). La préfecture de Gironde a
indiqué mardi dans un communiqué avoir mobilisé lundi "la
Cellule d’Urgence Médico Psychologique (CMUP) 33 afin de prendre
en charge les familles susceptibles d’attendre les passagers en
provenance du vol Rio-de-Janeiro/Paris/Bordeaux dont l’arrivée
était prévue à 14H25 à Bordeaux-Mérignac". |
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De l'autre côté de l'Atlantique, des
familles des 59 victimes brésiliennes de
l'Airbus d'Air France
ont créé une commission pour suivre les recherches de
près. Une trentaine de personnes ont déjà
adhéré à cette association et elles ont demandé à
Air France de pouvoir
se rendre à Recife, la capitale de l'Etat du Pernambouc pour se
trouver plus près du lieu de l'accident.
Air France
a déjà offert le transport et l'hébergement des familles qui
souhaiteraient aller jusqu'à Recife, à 3000 km de Rio, selon
l'un des participants de cette commission, Nelson Marinho, père
de l'un des passagers, qui s'exprimait sur le site Globo online.
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Conférence
de presse du BEA
Paul-Louis Arslanian, le Directeur du BEA (Bureau d'Enquête et
d'Analyses) a tenu mercredi 3 juin une conférence de presse pour
annoncer que "l'enquête serait longue et difficile". Etonnant,
non ?
Concernant les "boites noires" difficiles à localiser et plus
encore à repêcher, il a précisé que «Ce n'est pas le seul
outil», précisant que par le passé, ils avaient «déjà travaillé
sans enregistreur» de vol.
Cependant, il a précisé que les boîtes noires sont «un moyen
précieux pour les enquêtes». Si elles sont retrouvées et à
condition qu'elles soient en bon état, cela permettrait «d'avoir
beaucoup plus d'informations» et d'aller «probablement beaucoup
plus loin».
A
condition d'employer immédiatement les grands moyens pour avoir
une chance de les récupérer. Mais les CVR et DFDR de l'A330 ne
sont-elles pas déjà des boites à Pandore ?
Toutefois,
notre Directeur, toujours en première ligne pour les
enquêtes-accidents délicates, promet un premier rapport d'ici la
fin du mois de juin.
Rappelons
que l'enquête, avec des enregistreurs de vol pourtant
disponibles a duré 14 ans pour l'A320 du Mont Ste Odile, 8 ans
pour l'A320 de Habsheim, 9 ans pour le Concorde et que 4 ans
après, l'enquête n'est toujours pas close pour l'accident de
l'A340 d'Air France de Toronto.
N'y
aurait-il pas le moindre petit début de point commun entre ces
accidents ? |
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La palme du mauvais goût toutes catégories,
revient à la couverture de "Charlie Hebdo". Je ne souhaite à aucun des collaborateurs de ce
torchon d'avoir un jour un proche victime d'une catastrophe et
lire ça!
En deuxième position, "le Parisien" pour
étaler des visages de ces pauvres gens en Une, juste pour
accrocher et vendre.
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4 juin 2009 |
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Un commandant de bord de
la compagnie espagnole Air Comet qui volait entre Lima et Madrid
non loin de la zone du crash du vol Rio-Paris d'Air France dit
avoir vu dans la nuit de dimanche à lundi un «intense éclat
de lumière blanche». Il a transmis son rapport à la
direction de sa compagnie, laquelle a transmis l'information à
Air France, Airbus et à la Direction générale de l'aviation
civile espagnole.
«Soudain, nous avons observé au loin un éclat fort et
intense de lumière blanche, qui a suivi une trajectoire
descendante et verticale et qui s'est dissipé en six segments»,
écrit le pilote. A ce moment, l'avion d'Air Comet se trouvait en
latitude à 7 degrés au nord de l'équateur et en longitude à 49
degrés ouest tandis que la position estimée du vol Rio-Paris
était sur l'équateur et à 30 degrés ouest.
Ce
rapport d’un pilote met sur la table une des hypothèses écartées
comme cause de l'accident: l'explosion d'une bombe à bord de
l’avion. Cette version a pourtant été considérée une
nouvelle fois comme «improbable»
hier par le ministre brésilien de la Défense. «La
présence d'huile ou de carburants signifie qu'il est improbable
qu'il y ait eu un feu ou une explosion, mais cela n'est qu'une
hypothèse», a-t-il prudemment expliqué à
Brasilia. Pour lui, il «n'y a aucun signe» qui laisse
penser à un attentat. |
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Selon le journal
Libération, voici les quatre dernières minutes de vol
23 h:
le commandant du vol AF 447 envoie manuellement un message
informant que l'avion traverse une zone de fortes turbulences
au-dessus des «cumulus nimbus», nuages noirs très chargés.
Jusque-là, pourtant, tout va bien.
23h10, première alerte: «Autopilot disengaged».
Le pilote automatique, qui normalement devait être en charge de
cette phase du vol, est déconnecté. Même heure, autre alerte:
l'appareil vole en régime dit d'«Alternative Law», un système
auxiliaire qui se déclenche automatiquement suite à une panne
électrique.
23h12: deux autres dispositifs
fondamentaux tombent en panne. Le premier, appelé Air Data
Inertial Reference Unit, contrôle et indique aux pilotes, sur
les moniteurs, des données comme l'altitude et la direction de
l'avion. Le second, appelé Integrated Standby Instruments
System, est un écran auxiliaire qui indique des données comme la
vitesse verticale et l'altitude.
23h13: panne d'un système lié à l'ordinateur
principal (Prim 1) et du système auxiliaire (Sec 1), responsable
des spoilers (partie mobile des ailes utilisée dans
l'atterrissage). L'A330 est équipé de dispositifs de secours
pour ce genre de situation mais ceux-ci n'ont apparemment pas
fonctionné.
23h14: «Cabin Vertical Speed». C'est la
dernière alerte. Selon des pilotes cités par le journal,
celle-ci signifie que
de l'air extérieur est entré dans la cabine, ce qui peut
indiquer une dépressurisation voire que l'avion était déjà en
train de tomber.
Selon
le journal Le
Monde,
et
d’après « des sources proches de l’enquête »,
la vitesse de l’Airbus était ‘erronée’ et un
enchainement d’événements catastrophiques a conduit à sa
désintégration en vol.
Le Monde sait même déjà
qu’Airbus va publier une "recommandation » destinée à toutes
les compagnies utilisant des biréacteurs A330. Le constructeur
veut rappeler, qu'en cas de conditions météorologiques
difficiles, leurs équipages doivent conserver la poussée des
réacteurs et l'assiette correctes pour garder l'avion en ligne".
Difficile de comprendre
que des mauvaises actions (toujours supposées à l’heure qu’il est) de
l’équipage soient déjà pointées du doigt, alors que l’avion est
totalement géré par des ordinateurs, en particulier pour
maintenir sa vitesse dans le domaine de vol, à moins bien sûr
d’une défaillance de l’informatique de bord. Est-ce déjà pour
préparer les conclusions d'une erreur humaine?
Le Monde
continue : 23 h 10
: les problèmes commencent lorsqu'un message signale la
déconnexion du pilote automatique. On ignore si cette opération
a été effectuée par l'équipage ou si elle a été provoquée par
les systèmes de sécurité. Cette déconnexion intervient, en
effet, automatiquement lorsque les ordinateurs détectent une
panne grave.
Il y aurait donc eu une
panne grave...pour commencer ! Rien à voir donc avec la gestion
de vitesse par les pilotes, mais plutôt en rapport avec les infos statiques et dynamiques
comme les paramètres de vitesse, d’altitude et d’assiette
provenant des sondes extérieures et peut-être subitement
absents, d’où la déconnection du pilote automatique et la perte
des protections du domaine de vol.
La chronologie du Monde
poursuit :
23 h 12
: deux autres messages auraient signalé des pannes dans deux
équipements fondamentaux, Adiru (Air
Data Inertial
Reference Unit) et Isis (Integrated
Standby Instruments System). Ces ordinateurs fournissent des
informations capitales sur l'altitude, la vitesse et la
direction du vol.
23 h 13
: de nouveaux messages indiquent des pannes électriques dans
l'ordinateur principal (Prim1) et l'auxiliaire (Sec1) de vol.
23 h 14 :
l'ultime message est
envoyé. Il signale :
"cabine en vitesse verticale".
C'est l'indice d'une dépressurisation, cause ou conséquence
d'une désintégration en vol.
Mais face à cette pluie
d’informations venues d'une presse brésilienne heureusement curieuse et bien
renseignée, le BEA veille et
avec prudence, calme, sérénité et…retenue, son directeur
précise : Il y a eu une grande concentration de messages
sur une minute. Ces messages
donnent simplement des indications. Reste à les comprendre et à les mettre
en perspective".
Lors d’accidents
précédents, certains ont dénoncé « les fuites » d’informations
vers la presse, chacun jurant qu’on ne les y reprendraient plus.
Promesse de Gascon !
Aux dernières nouvelles, le NTSB
équivalent américain du BEA a été invité par l'organisme
français à se joindre à l'enquête. Le cas
est-il si grave? |
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Les réactions des
pilotes professionnels n'ont pas tardé
Deux
responsables du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) se
sont étonnés de ces indications, affirmant qu'il ne s'agissait
pas en cas de fortes turbulences d'une question de vitesse
correcte mais d'éviter des variations de vitesse et de conserver
une ligne de vol stable.
"On n'a
pas l'enregistrement de la vitesse, comment savent-ils que la
vitesse était erronée ? D'autre part, il est normal pour le
pilote de diminuer la vitesse quand il rencontre des
turbulences", a dit à Reuters le porte-parole du syndicat, Eric
Derivery.
Il a
expliqué qu'une indication de vitesse pouvait être de toute
façon momentanée et qu'en cas d'orage important, le commandant
de bord allait piloter "à la main pour éviter des variations de
vitesse" et "figer la poussée des moteurs".
Le
président du SNPL, Jocelyn Smykowski, a estimé qu'un éventuel
rappel des consignes par temps d'orage serait une "procédure
normale" qui n'aurait pas de signification particulière sur les
causes de la catastrophe.
"Un
accident aérien, c'est toujours une succession d'éléments, ce
n'est pas un élément seul. L'orage seul ne suffit pas, il y a
une conjonction d'éléments cumulatifs", a-t-il réaffirmé. |
Vendredi 5 juin 2009 |
Les débris
et la tache de carburant n'appartiennent pas à l'Airbus
Les débris
récupérés jeudi par la Marine brésilienne n'appartiendraient pas à
l'Airbus d'Air France, comme l'armée de l'air l'avait annoncé
auparavant. "Jusqu'à présent, aucune pièce de l'avion n'a été
récupérée" explique le général Ramon Cardoso.
Quand à la
trace de carburant, elle proviendrait du dégazage d’un navire
plutôt que de l’avion.
Etrange quand
même de confondre un morceau de tôle de 7 m avec un morceau de
bois. "Nous
pensons que cette pièce de sept mètres pourrait avoir appartenu
à l'avion, c'est peut-être une pièce latérale, en acier. Elle
faisait partie peut-être du fuselage ou de la queue",
avait même annoncé le Ministre brésilien avec certitude.
Et les autres
pièces, comme le siège et la bouée orange, disparues ?
Les autorités brésiliennes
auraient donc fait
fausse route?
Et pourquoi
n'y a-t-il aucune photo de ces pièces? C'est généralement
toujours un réflexe au cas où. Alors où sont les photos?
Une volte-face
bizarre, comme si "on" se refusait à désigner le lieu du crash,
sachant qu'après une semaine, tous les débris auront quasiment
disparus ou seront dispersés très loin.
Le Brésil a
toujours 11 aéronefs
sur zone et plusieurs navires et il y a presque un challenge à
qui repérera le premier un morceau de l’avion.
De leur côté,
les trois avions français n’ont encore vu. Aveugles ou parce
qu'il n'y a tout bonnement rien à voir ?
En faisant un
parallèle avec l’attentat de la
Pan Am à Lockerbie,
on constate que des morceaux de l’avion subsistent même après
une explosion à bord.
Si l'avion
s'est cassé ou même désagrégé en subissant d'énormes efforts
sous l'orage ou en l'absence de contrôle de la trajectoire, il
ne peut s'être réduit en particules infimes.
Alors ? Où
sont donc les morceaux de l'Airbus ? Car il y a toujours quelque
chose de léger qui peut flotter dans les débris d'un avion....quelques
jours, surtout par mauvais temps.
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Action
judiciaire
Le procureur
de la République de Paris a ouvert vendredi une information
judiciaire contre X pour "homicides involontaires". L'enquête a
été confiée à la juge d'instruction Sylvie Zimmerman. Des
membres des familles de deux des victimes ont déjà déposé
plainte à Paris pour "homicides involontaires" et ont été
entendus respectivement jeudi et vendredi par les gendarmes,
selon le parquet. L'enquête ouverte, ces familles peuvent
dorénavant se constituer partie civile et avoir ainsi accès au
dossier d'instruction.
Stewarts Law,
cabinet d'avocats basé à Londres, a par ailleurs annoncé
vendredi débuter une enquête, estimant que la disparition de
l'avion aurait un lien avec un incident ayant eu lieu en octobre
dernier sur le même type d'avion appartenant à Qantas.(voir
plus loin) |
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Observations à bord d'un ATL2 de la Marine
Nationale et navire brésilien en recherche |
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D'autres avions se trouvaient sur une trajectoire proche aux
mêmes heures
Un vol de Lufthansa qui a décollé de
Sao Paulo 1/2 h avant le vol d'Air France n'a rien remarqué
d'anormal.
Un vol de Air Comet Lima-Madrid a repéré au loin
"un éclat fort et intense de lumière blanche, qui a suivi une
trajectoire descendante et verticale et qui a disparu en 6
secondes."
Sur un vol Paris-Rio de la TAP sur A330
également, un couple, présent à bord d'un Airbus de la compagnie
portugaise TAP, a de son côté raconté avoir traversé des
turbulences « étranges » au milieu de l'océan Atlantique,
quelques heures avant le passage de l'A 330« Toutes les lumières
se sont éteintes à bord durant une heure à une heure et demie.
L'avion semblait en panne. »
Un dizaine d'avions se trouvaient sur cette zone.
Les enquêteurs attendent d'autres témoignages pour faire leur
corrélation. |
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Autre
hypothèse: le BUG INFORMATIQUE.
Le décrochage
brutal de l'Airbus pourrait aussi avoir été causé par un bug
informatique des ordinateurs de bord ainsi que l'annonce l'hebdomadaire américain
"Time".
Il cite en exemple un incident récent d'un A330 de la compagnie
australienne Qantas.
Pour le vol d'Air France, l'ACARS,
entre 04:11 et 04:13 envoie un message qui indique des pannes
ADIRU et ISIS.
L'ADIRU est à l'avion
ce que l'oreille interne est aux pilotes. Il y en a trois dans
un A330. Chacun comporte un set de lasers qui agissent comme des
gyroscopes. C'est les informations de l'ADIRU qui permettent au
pilote, mais aussi au pilote automatique et autres systèmes de
commandes de vol de connaitre l'attitude de l'avion. L'ADIRU a
également une partie élaborant les paramètres air (ADR
+++)
comme la vitesse ou l'angle d'attaque.
Le 7 octobre 2008, un
Airbus A330 de Quantas a subi une aventure terrifiante qui s'est
soldée par de nombreux blesses dont certains graves. L'appareil
volait a 37000 pieds quand les pilotes ont reçu une alerte au
sujet d'un système IR et donc perte de pilote automatique et
passage en loi ALT 1.
Deux minutes plus tard,
l'avion fait un piqué brutal non commandé par les pilotes qui
sont en manuel ! Encore quelques minutes plus tard et l'Airbus
réalise un second pique sans que personne ne le lui demande. Les
passagers non attaches volent dans la cabine et de nombreux sont
ceux qui se blessent. Douze gravement.
L'enquête confiée a l'ATSB
australien et au BEA en France met en évidence un problème de
conception de l'ADIRU fabrique par Northrop Grumman et équipant
les Airbus A330/A340 ainsi que les Boeing 777.
En effet, ces ADIRU,
doivent avoir un circuit de contrôle interne qui les fait sortir
de la boucle et se déclarer en faute quand une anomalie est
détectée dans leur fonctionnement. C'est une règle de base dans
tous les avions de ligne du monde : tout appareil ou instrument
défectueux se signale comme tel et ne participe plus a la
conduite du vol.
Le 15 janvier 2009,
l'Agence européenne EASA émet une directive urgente :
2009-0012-E. Elle concerne, en plus des A340, tous les A330
équipes d'ADIRU de modèle Litton/Northrop-Grumman numéro de
modèle de 465020-0303-0309 a 465020-0303-0316 inclus. Cette AD
revient de manière plus détaillée sur les circonstances de
l'accident de Quantas. En fait, c'est la partie ADR qui se met à
fournir des données erronées de manière aléatoire. Les systèmes
de sécurité de l'avion se mettent donc à croire que celui-ci est
dans une attitude anormale : ils introduisent des "corrections"
brutales qui déstabilisent l'avion.
Les pilotes reçoivent
des alarmes nombreuses, contradictoires et injustifiées : alarme
de décrochage, alarme de survitesse... Le commandant de bord ou
le copilote perdent l'affichage de l'attitude dans leur PFD.
L'ordinateur qui contrôle les commandes de vol perçoit une
incidence élevée et ordonne un mouvement a piquer sans consulter
les pilotes. Quand les pilotes appuient sur OFF pour couper l'ADIRU,
celui-ci ne s'éteint pas ! Il faut tirer son fusible comme
l'explique le texte de la directive de navigabilité pour qu'il
quitte la boucle.
Le Quantas est revenu
de loin. S'il avait été de nuit et dans les turbulences, ses
pilotes n'auraient probablement eu aucune chance de récupérer le
coup. |
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Un A 330 de la compagnie australienne Qantas
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Ci-dessous, les impressionnants dégâts
dans la cabine:
40 passagers blessés |
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Des moyens de recherche importants sont mobilisés
En plus de la mobilisation importante de la
marine et de l’aviation brésilienne avec trois bâtiments et 11
aéronefs, des moyens navals français
lourds sont mis en place pour tenter de retrouver des indices ou
mieux encore, les enregistreurs de vol.
Le sous-marin nucléaire d’attaque « Emeraude »
est attendu sur zone « dans le courant de la semaine prochaine »
soit 10 jours après la disparition de l’Airbus.
Il doit tenter de détecter les émissions
acoustiques des boites noires à l’aide de ses sonars. Mais
l’optimisme n’est pas de rigueur puisque sa capacité de
détection verticale se chiffre en centaines de mètres alors que
les fonds à cet endroit se comptent en milliers.
Le navire océanographique « Pourquoi-pas » de l’ifremer
équipé de 2 robots sous-marins aptes à descendre à 6000 mètres
de profondeur se dirige aussi vers la zone présumée du crash
(plusieurs milliers de km²) où il arrivera au milieu de la
semaine prochaine, mais ne pourra agir qu’après le repérage des
signaux des boites noires, même si ses hydrophones peuvent aider
à leur localisation.
Le BPC (Bâtiment de Projection et de
Commandement) « Mistral » se dirigera vers l’Atlantique central
dès lors qu’il aura embarqué des hélicoptères à Abidjan.
La frégate de surveillance « Ventôse » est déjà
sur place avec son hélicoptère "Panther". |
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Un AWACS et un second ATL2 cherchent toujours
d'éventuels débris |
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Le "Pourquoi-pas" et un de ses deux robots sous-marins |
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Le sous-marin d'attaque "Emeraude et le BPC
"Mistral" |
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La frégate "Ventôse" |
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Samedi 6 juin |
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Ce
qu'il y a de certain aujourd'hui
Près
d'une semaine après la disparition sans traces du vol AF447,
aucun indice matériel n'a encore été trouvé, laissant toujours
libre cours à de nombreuses hypothèses.
Mais pour
résumer ce qu'il y a de sûr, il faut se reporter d'abord aux
annonces du BEA qui indique:
- une
incohérence des différentes vitesses mesurées à partir de
l’exploitation des messages automatiques ACARS transmis par
l’avion.
Ensuite
la réaction d'Airbus qui souligne aussi un problème de vitesse
non conforme en publiant une "recommandation"
-
enjoignant aux pilotes de respecter les vitesses correctes.
Or la
vitesse d'un avion est mesurée principalement à partir de sondes
extérieures, plus spécialement du tube Pitot. Un problème
d'évacuation d'eau et de formation de glace dans les tubes Pitot
entrainant la perte des informations anémométriques (vitesse et
altitude) était connu d'Airbus qui avait demandé leur
remplacement, mais sans urgence.
- AF
vient de lancer le 5 juin une vaste opération de maintenance
pour changer tous les tubes Pitot de sa flotte Airbus moyen et
long courrier. |
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La
thèse de l'attentat revient
Plus
inquiétant toutefois, l'annonce faite par le ministre de la
défense Hervé Morin qui a répété que la thèse de l'attentat
n'était pas exclue, même si aucun élément ne venait l'étayer,
faute de menaces ou de revendication.
"Je n'ai
jamais exclu (la piste du) terrorisme", a dit Hervé Morin devant
l'Association des journalistes de la presse aéronautique.
"L'enquête n'a pas d'éléments qui puisse corroborer cela mais
nous ne privilégions aucune hypothèse."
Si "on" voulait nous préparer doucement à une nouvelle psychose
anti-terroriste, on ne ferait pas autrement! |
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Désaccord météo
Une
information capitale dans les explications du crash de l'Airbus
vient de tomber. Selon Météo France, les conditions de
météorologique sur le trajet du vol AF 447 d'Air France
n'auraient pas été exceptionnellement mauvaises. «Rien
n'indique» que le vol AF 447 ait rencontré sur son trajet «un
amas orageux d'une intensité exceptionnelle» pour un mois de
juin, a ainsi affirmé Alain Ratier, directeur général adjoint
de Météo France, samedi 6 juin lors d'un point presse.
Cette
constatation s'appuie sur des relevés infrarouges de la zone où
l'avion a disparu. Alain Ratier a noté la présence d'un
«cumulo-nimbus puissant», dont «la décroissance était toutefois
déjà amorcée» avant que l'avion n'atteigne la zone supposée de
son passage.
Mais «on ne
peut conclure au caractère exceptionnel» de la météo sur zone,
a-t-il estimé, soulignant que l'activité orageuse sur les côtes
africaines par exemple était alors bien plus forte.
Cette
nouvelle information est un rebondissement, puisque jusqu'à
présent, l'hypothèse la plus couramment évoquée pour expliquer
ce drame était celle d'un dysfonctionnement de l'appareil lié à
des conditions météorologiques inhabituelles.
Cette
information est en effet en contradiction avec celle d’Air
France qui annonçait que l’Airbus avait traversé
« une zone orageuse avec
fortes turbulences » et qu’un message
automatique avait été reçu
« indiquant une panne de
circuit électrique ».
Le BEA
mettait aussi en avant « la présence à proximité de la
route prévue de l’avion au-dessus de l’Atlantique d’importantes
cellules convectives caractéristiques des régions équatoriales »
comme début d’explication de l’accident.
CNN confirme que 12 avions de
ligne volaient au même moment sur l'axe Brésil / Europe et se
trouvaient donc sur la même route que le vol AF 447. Aucun de
ces vols ( British Airways, Iberia, Lufthansa ou encore TAM) n'a
précisé de mauvais temps ou autre problème. |
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La couverture nuageuse vue satellite avec la
route suivie par le vol AF 447 et ci-dessous le pot au noir
de l'équateur et ses nuages abondants
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La zone de
recherche est étendue depuis hier, ce qui ne va pas faciliter la
recherche de l’endroit où reposent les deux enregistreurs de vol
puisque le temps est compté.
* * *
Nouvelle
conférence de presse du BEA ce 6 juin. Une fréquence record de
communication pour cet organisme toujours avare d’informations
et aimant travailler dans la discrétion.
On y apprend
que 24 messages ACARS ont été émis en quelques minutes, certains
détectant des « incohérences de vitesse » de 50 km/h
entre les calculateurs. Le pilote
automatique se serait alors désactivé automatiquement.
A propos des
sondes anémométriques actuellement remplacées par Air France sur
ses Airbus, PL Arslanian a évacué la question en précisant que
« tous les avions peuvent avoir des problèmes avec leur système
anémométrique ».
Enfin,
évoquant les boites noires, il a insisté sur les balises liées à
ces enregistreurs. Elles pouvaient s’en être désolidarisées,
empêchant alors tout repérage.
* * *
Les
Etats-Unis ont « prêté » à la France deux navires équipés de
systèmes acoustiques.
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Les visages sympathiques du BEA.
Paul Louis Arslanian, directeur du BEA, expose
la version des enquêteurs. Il est accompagné ici de Alain
Bouillard, nommé chef d'enquête pour le vol AF447.
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Les 24 messages ACARS du vol fatal (Il y en a
deux reçus du vol AF444 en cours de transmission). |
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Avec
les éléments à notre disposition, on peut imaginer un scénario
tel que...
L'avion traverse une barrière nuageuse
importante. Il y a beaucoup d'humidité malgré l'altitude (autour
de 10 000m), et une grande possibilité de foudroiement. De l'eau
se forme dans les tubes pitot et n'est pas évacuée suffisamment
rapidement.
Il y a perte rapide des infos statiques et
dynamiques, entrainant la perte des ADIRUS (centrales de calcul
associant les données aérodynamiques avec les données des
centrales inertielles).
L'avion passe automatiquement en loi de pilotage
dégradée (DIRECT LAW) sans alarme. Il n'y a plus alors de
protections du domaine de vol. Le pilote automatique se
déconnecte.
Dans l'immédiat, avant d'avoir eu le temps
d'effectuer une quelconque procédure de récupération, les
pilotes se retrouvent sans indication d'attitude (horizons
artificiels en panne).
Etant de plus soumis à de fortes turbulences, il
semble très probable que les pilotes aient perdu le contrôle de
l'avion. Le pilotage est en effet ramené à une action directe
sur les commandes de vol. Les protections étant perdues, les
limites d'effort sur la structure peuvent alors être dépassées. |
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Les tubes pitot sur un A320 à gauche et un A330 à
droite |
Les
premiers corps et indices matériels retrouvés ne laissent plus
aucun doute
Des corps
et des débris ont été récupérés, a annoncé le colonel Jorge
Amaral, un porte-parole de l'Armée de l'air. "Ce matin, à 08H14
(11H14 GMT), nous avons eu la confirmation du repêchage dans
l'eau des corps de deux hommes appartenant à l'Airbus
d'Air France et de débris, parmi lesquels un fauteuil bleu, une
mallette en cuir contenant un billet Air France et un sac à
dos." |
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Les premières images diffusées par le Brésil
montrant la récupération des corps et des débris |
voir
page et jours suivants |
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