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ième jour, jeudi 3 septembre |
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Tubes Pitot
Thales interdits aux USA
Selon "Blomberg News", La FAA (Federal Aviation
Administration) exigera des compagnies aériennes aux Etats-Unis
qu'elles remplacent les sondes de vitesse présentes sur les
Airbus SAS A330 et A340. A partir du 8 septembre, les compagnies
auront jusqu'au mois de janvier pour remplacer ces pièces,
produites par Thales S.A. (HO.FR), par celles produites par
Goodrich Corp. (GR).
La décision de la FAA intervient après que l'Agence européenne
de la sécurité aérienne a exigé le remplacement de ces sondes en
juillet.
www.bloomberg.com
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116 ième jour jeudi 24
septembre |
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L'Europe met en cause à présent
les sondes Pitot de Goodrich
A
la suite
d'incidents qui lui ont été rapportés, l'EASA, agence de sûreté
aérienne européenne, vient de publier une directive de
navigabilité (AD) mettant en cause les sondes Pitot de
fabrication américaine Goodrich, après avoir déjà mis à l'index
celles construites par Thales ( avec une certaine réticence).
Cette AD concerne les Airbus A330 et A340 équipés des capteurs
Goodrich modèle 0851HL. Des vérifications systématiques sont
réclamées par l'autorité européenne et, en cas de
dysfonctionnement, il est impératif pour les pilotes de
respecter les consignes prévues par Airbus.
(Et pas celle
d'AF ?) |
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Alors que du côté des avocats français, c'est le silence radio,
l'expectative et l'attente anxieuse mais polie des communiqués
du BEA, d'AF et d'Airbus,
des avocats anglais parlent de
quatre erreurs fatales
Le
cabinet d'avocats Stewarts Law, spécialisé en catastrophes
aériennes, avance une hypothèse.
«Nous
avons identifié quatre facteurs dans la chaîne d'erreurs qui a
abouti à cet accident.
Si l'on enlève un de ces facteurs, l'accident ne
se produit pas», a dit Me Charles-Henri Tardivat, l'avocat du
cabinet anglais qui intervient pour une cinquantaine de familles
de victimes issues de quinze pays différents, lors d'une
conférence de presse.
«Le
premier est le facteur météorologique, avec l'existence de
turbulences modérées voire sévères, la défaillance des sondes
Pitot, qui ont fourni des informations incohérentes sur la
vitesse du vol, est un deuxième élément. Le troisième est un
problème dans le système d'aide à la navigation ADIRU, le
quatrième élément tient à l'entraînement des pilotes qui n'ont
pu avoir la réaction adéquate».
A partir
des ces quatre facteurs, identifiés notamment grâce aux messages
d'anomalies ACARS transmis par l'avion, le cabinet d'avocats
envisage deux «hypothèses» sur le déroulement de l'accident,
testées en simulateur de vol.
«Dans la
première, l'avion est en montée et les Pitot étant inopérants,
la vitesse indiquée augmente avec l'altitude. Or la vitesse
réelle chute et l'on aboutit au décrochage de l'appareil».
«Dans la
seconde hypothèse, le nez de l'avion est légèrement incliné vers
le bas et la vitesse indiquée baisse avec l'altitude. Or la
vitesse réelle augmente et en corrigeant l'altitude, l'appareil
s'est placé en «survitesse». |
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La juge d'instruction reçoit les parties
civiles
Sylvie Zimmermann, la juge d'instruction
parisienne en charge de l'enquête sur la catastrophe reçoit ce
jeudi au palais de Justice de Paris les familles et associations
qui se sont constituées parties civiles pour faire un premier
point sur le dossier.
"Nous
voulons insister sur deux choses. Savoir quels sont les moyens
que la justice a mis en œuvre pour trouver la vérité et les
responsabilités et qu'est-ce qui a déjà été découvert", a confié
jeudi matin John Clemes, un Canadien établi à Paris dont le
frère était à bord du vol qui s'est abîmé au-dessus de
l'Atlantique le 1er juin dernier.
"On sera
attentifs", a assuré M. Clemes qui a créé avec une quarantaine
d'autres familles l'association "Entraide et Solidarité"
soutenue par la Fédération des victimes d'accidents collectifs (FENVAC).
"Mais pour l'instant, on a l'impression que le travail est
plutôt bien fait, que les choses avancent".
Le but de
l'enquête pénale "est de connaître la vérité", a souligné pour
sa part Me Gérard Chemla, l'avocat de la FENVAC, partie civile
dans de nombreux dossiers similaires. "Nous ne voulons pas
-alors que des intérêts importants sont en jeu, pour le
constructeur, pour la compagnie, pour les pilotes- qu'on vienne
nous dire qu'on ne peut pas établir pourquoi cet avion s'est
crashé. On pourra peut-être nous le dire un jour, mais c'est une
réponse qu'on n'accepte pas aujourd'hui", a-t-il insisté.
Pour Me
Chemla, l'intérêt est de mettre à jour d'éventuels
dysfonctionnements pour éviter des accidents similaires à
l'avenir. "Il y a des intérêts en jeu, qui sont des intérêts
économiques, tels que le risque existe que les experts ne soient
pas neutres", a-t-il averti.
Etrange
pour le moins que
l’« Association pour la vérité et pour la défense des droits des
victimes du vol AF447 » que préside Christophe Guillot-Noël ne
soit pas présente à ce rendez-vous. |
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124
ième jour vendredi 2 octobre |
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Paul
Louis Arslanian nous a quitté
Paul
Louis Arslanian a quitté la grande famille de l'aviation et s'en
est allé rejoindre paisiblement celle des retraités. Il a
franchi la porte du BEA aujourd'hui. Il n'y a bien sûr que les
esprits mal intentionnés qui pourraient voir un lien quelconque
entre la gestion de l'accident de l'accident du AF447 et son
départ.
Comme lot
de consolation et afin d'occuper le nouveau retraité, le
Secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, lui
accorde de "collaborer" aux dossiers en cours, Yemenia et Air
France.
Il est
remplacé au poste de Directeur du BEA par Jean-Paul Troadec,
ingénieur général des Ponts et Chaussés.
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Plainte contre Air France et Airbus aux USA
Les familles
de deux Américains décédés dans l'accident ont porté plainte
contre Air France et Airbus, accusant les deux entreprises de
négligence dans l'entretien de l'appareil. Selon les plaignants,
Air France "a
enfreint son devoir de précaution sur de nombreux points",
estimant que la compagnie a permis à l'appareil de voler avec
des sondes Pitot et un système radar défectueux.
Le constructeur européen Airbus
n'a pas non plus émis de mise en garde à temps ni convenablement
au sujet de ces défauts, selon la plainte. Si Airbus n'avait pas
fait montre de négligence, "l'accident aurait été évité",
poursuit le texte.
La
plainte vise aussi le groupe français Thales, fabricant des
sondes Pitot, ainsi que les fabricants américains de composants
Honeywell International et Rockwell Collins.
Honeywell
est le fabricant d'un système de calcul des données de vol "ADIRU".
Quant à Rockwell, il produit le système de radar WXR700X.
Les héritiers de Michael et Anne
Harris, qui vivaient dans la région de Houston, réclament des
dommages et intérêts d'un montant non spécifié. |
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126
ième jour dimanche 4 octobre |
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Repris
par toutes les agences de presse, les radios-télés et l'ensemble
de la presse écrite, un article
du JDD remue les consciences ce weekend. Gérard ARNOUX,
président du SPAF et Henri-Marnet CORNUS, pilote professionnel en
retraite accusent la panne des sondes Pitot d'être l'élément
pivot de l'accident. Ils montrent aussi du doigt le défaut
d'entrainement des équipages d'Air France et enfin dénoncent le
manque de réactivité d'Airbus, d'Air France, du BEA et de l'AESA
après les premiers incidents graves de givrage de sondes Pitot
depuis 2002.
Les deux
pilotes se proposent de déposer la semaine prochaine un rapport
d'enquête détaillé sur les bureaux des deux juges d'instruction
parisiens. Qu'en feront-ils ? L'avenir nous le dira.
http://henrimarnetcornus.20minutes-blogs.fr/
http://www.spaf.aero/
L'article du JDD (fichier pdf de 0.97Mo) |
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142 ième jour Mardi 20
octobre |
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Plainte contre
Airbus aux USA
Un avocat américain a lancé une action en justice
contre Airbus afin d'obtenir des dommages et intérêts pour les
familles de huit victimes de l'accident.
Déposée devant un
tribunal du comté de Cook, dans l'Illinois, elle met en avant le
caractère "défectueux et déraisonnablement dangereux" de
l'Airbus A330.
La plainte vise également plusieurs des
fournisseurs de l'avionneur : Thales, Honeywell International,
General Electric, Rockwell Collins et Intel Corp.
"Nous cherchons juste à obtenir une indemnité
équitable, un soutien financier en échange de la perte" subie
par les familles, a déclaré Floyd Wisner, l'avocat des proches
des disparus qui portent plainte.
Il dit défendre des épouses, des parents, des
enfants de victimes originaires de France, de Hongrie,
d'Argentine et d'autres pays. |
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Pétition des pilotes
Plusieurs pilotes d’Air France, indépendants des
syndicats, précisent-ils, lancent une pétition pour « un
véritable audit externe indépendant et transparent », celui
lancé par la compagnie ne répondant pas à leurs vœux.
Ils
soulignent ainsi que :
-
La compagnie sera seule à choisir la société d’audit
-
Le champ d’application de l’étude est d’ores et déjà réduit à sa
plus simple expression : équipages, avion, météo ! Ce n’est pas
du tout un audit.
-
Il n’est pas prévu de publier le rapport d’audit
-
La compagnie ne prend absolument aucun engagement à réformer
l’entreprise sur la base des recommandations de l’étude.
http://sites.google.com/site/auditexterneaf/Home |
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146 ième jour
samedi 24
octobre |
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Toute
la presse en parle:
vive
tension entre les pilotes et la direction d'Air France
La
pression monte entre les pilotes et la direction d'Air France.
Au delà des syndicats que la direction de la compagnie qualifie
de minoritaires, une contestation de plus en plus importante
apparait sur les forums de discussion spécialisés, et ce quel
que soit l'appartenance syndicale.
L'audit
prévu par la direction, mais aussi un
courrier adressé à tous les pilotes pour leur rappeler
certaines règles professionnelles de sécurité, déclenchent des
protestations de plus en plus importantes. La demande du départ
des dirigeants ou la menace de grève ne sont plus des sujets
tabous. |
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150 ième jour
mercredi 28
octobre |
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Nouveau
point du BEA
Le
nouveau Directeur du BEA, Jean-Paul Troadec a expliqué en
exclusivité aux
journalistes aéronautiques, probablement afin de n'avoir aucune
question gênante et afin que sa "bonne parole" ne soit pas
déformée, que les recherches allaient reprendre à la mi- janvier
2010, "lorsque le point d'impact de l'avion avec la mer serait
déterminé avec certitude".
Tiens
donc! Notre nouveau directeur connait déjà la date du lever de
doute? Il est infiniment plus fort que son prédécesseur qui
cherchait dans tous les sens, sans trouver, avec pourtant les
moyens de recherche les plus importants de l'histoire jamais
réunis.
Donc,
avec l'aide financière d'Airbus (10M€) et d'Air France, on va
peut-être finir par trouver l'énorme masse métallique de l'avion
et ses enregistreurs de vol.
Déjà,
annonce notre directeur, "une commission d'océanologues et de
météorologues travaille à partir des dernières positions ACARS
qui viennent d'être entièrement analysés, et de celles des
débris pour établir une "rétrodérive" en quelque sorte".
On
peut penser que ces spécialistes n'ont que trop tardé à
exercer leur métier, de même que pour les autopsies des
corps réalisées par les médecins brésiliens et qui viennent
seulement de parvenir à Paris.
Mais
parfois, fonction des enjeux, ne faut-il pas se hâter lentement
?
Selon le Figaro, "
L'autopsie
du corps du commandant de bord, qui a été retrouvé, devrait
éclairer sur sa place dans l'avion et sur le fonctionnement de
l'équipage durant ce Rio-Paris. Logiquement, après le premier
tiers du vol, le "captain" était de repos. Les trois pilotes
présents à bord lors d'un vol de plus de neuf heures se
relayent, à raison de deux dans le cockpit".
Un nouveau rapport d'étape du
BEA est prévu courant décembre. Ildevrait également évoquer une
nouvelle génération d'enregistreurs de vol pouvant transmettre
des données en temps réel. |
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169 ième jour
mardi 14 novembre |
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On peut déplorer
à l'heure actuelle l'absence à cette cérémonie de
certaines associations de familles mais plus encore
leur multiplication . L'union faisant la force, dans
une telle confrontation d'intérêts multiples, les
familles de victimes en sont évidemment le maillon
le plus faible. |
Cérémonie du souvenir à Rio
Plusieurs
centaines de personnes se sont réunies samedi 7
novembre lors d'une cérémonie organisée à Rio.
Certaines familles brésiliennes, une soixantaine de
personnes, portaient des brassards pour dénoncer un
«manque de transparence»
de l'enquête française.
La cérémonie s'est déroulée au
belvédère Mirante do Leblon qui domine la mer, dans
un quartier résidentiel du sud de Rio, en présence
de quelque 500 proches des disparus et de plus d'une
centaine de membres du personnel d'Air France. Une
stèle a été dévoilée, constituée d'un panneau en
cristal de plusieurs mètres, sur lequel ont été
gravées 228 hirondelles - symbolisant les 228
victimes - qui paraissent s'envoler au-dessus de
l'océan. La cérémonie a été simple : un acte
œcuménique, une lecture de textes sacrés, des
hommages lus par cinq familles, des musiques, une
chanson écrite par l'épouse d'une victime. Et un
moment très émouvant, selon un participant, quand
les noms des 228 victimes ont été égrenés. Dans
l'après-midi, les familles se sont embarquées à bord
de bateaux et pour jeter des fleurs dans la baie de
Rio.
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"Les familles des victimes de l'AF447
déboutées de leur requête" ou encore "Les
familles dénoncent l'opacité de l'enquête"
Deux
exemples de titres dans la presse qui soulignent bien que le
malaise, voire le divorce, s'est installé entre certaines
familles des victimes et les autorités françaises.
"Dans une enquête
administrative qui se déroule sous le régime du secret
professionnel, il ne peut pas y avoir de participation
extérieure, mais il n'y a aucune opacité" a osé souligner
Dominique Bussereau, faisant fi du droit de savoir des victimes,
mais aussi de l'enquête judiciaire. Il a ainsi "refusé sans
ambiguïté" de permettre l'adjoint d'un "observateur". Trop
curieux à son goût ?
Quant à la date de reprise des recherches, rien
n'est fixé pour l'instant, d'autant que selon Robert Soulas,
le Pdt de l'association "Entr'aide et Soldarité AF447", le secteur passé au
peigne fin n'est pas le bon et que les messages ACARS ne
seraient pas entièrement analysés.
Hâtons-nous lentement semble toujours bien être
la devise du BEA, ou pire encore ? |
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Les commissions d'enquête
"Nous
manquons cruellement de réponses de la part du BEA. Nous
souhaitons que le BEA fasse des compte rendus sur ses travaux de
manière à avoir plus de transparence", a dit Robert
Soulas, qui a perdu sa fille et son gendre dans l'accident et qui
dénonce par ailleurs la double enquête, administrative et
judiciaire: "Il est quand
même déplorable qu'on ait deux enquêtes en parallèle, c'est le
seul pays du monde où ça se passe comme ça".
Allons, monsieur Soulas, comme si le BEA à son
initiative allait faire
preuve de transparence. Ce n'est pas sa mission et ce n'est que d'autres expertises
contradictoires et injonctions d'associations de victimes qui
l'obligera à s'exprimer.
Il ne faut pas négliger le fait très important que deux
équipes d'enquêteurs sont aussi un gage de plus probable vérité, même si
de multiples passerelles existent entre les deux. Ainsi le juge
Sengelin lors du crash de Habsheim avait voulu missionner en
parallèle la PAF et la gendarmerie de l'air. Ainsi le deuxième
collège d'experts du Mont Ste Odile était en désaccord avec les
conclusions du BEA. Dans les deux cas, le principe n'a pas pu
être
poussé à bout. |
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182 ième jour
vendredi 27 novembre |
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Les Allemands et les Chinois vont porter plainte
Des avocats de
familles de victimes allemandes et chinoises du crash du vol
Rio-Paris ont annoncé qu'ils allaient porter plainte contre Air
France, Airbus et la DGAC qu'ils accusent de négligence.
26 Allemands
et 8 Chinois étaient à bord. Selon leurs avocats allemands
qui en représentent la plupart, la catastrophe était
"prévisible" et le gouvernement français via la DGAC porte sa
part de responsabilité aux côtés d'Air France et d'Airbus.
En dépit de problèmes récurrents signalés sur les sondes Pitot
depuis 1998, "ni Airbus, ni Air France ne se sont penchés
intensivement sur le problème" et les autorités françaises de
surveillance n'ont pas réclamé des mesures de sécurité "comme
leur devoir l'exigeait".
Une
association allemande de familles de victimes du vol Rio-Paris
doit se créer officiellement vendredi 27 novembre à Berlin.
Leurs plaintes contre Airbus, Air France et la DGAC seront
déposées en janvier, selon Elmar Giemulla, l'un de leurs
avocats.
Plusieurs
associations de proches de victimes se sont déjà constituées
dans le monde, dont deux en France et deux au Brésil. Les
familles de deux victimes américaines ont déjà porté plainte en
octobre. |
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Le pot de
terre contre le pot de fer
Mais il faut avoir conscience
que dans cet accident, des intérêts gigantesques sont en jeu.
C'est la lutte engagée entre les familles de victimes d'une part
et l'avenir d'Airbus, celui d'Air France, et la crédibilité de
l'Etat Français d'autre part. Disproportionné!
Alors que cet accident est aussi en
passe d'accuser la politique routinière et mal pavée de la sécurité du transport
aérien, et stigmatiser les options technologiques extrêmes où l'homme est
supplanté par la machine, quitte à le piéger.
Les règlements de compte sont
à l'affût.
Un combat de titans donc! Que
vont pouvoir faire quelques associations des familles de
victimes et leurs avocats lorsqu'en plus, la finalité judiciaire
ne peut que déboucher sur la loi "Fauchon" où les coupables des
plus hauts sommets de la finance et de l'administration ne sont
quasiment plus condamnables. |
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187 ième jour mercredi 2 décembre |
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AF 445,
on
prend les mêmes et...
Un A330
d'Air France a lancé le 30 novembre un appel de détresse
"Mayday" pour éviter une zone de très fortes turbulences entre
Rio et Paris, au-dessus de l'Atlantique environ quatre heures
après le décollage de Rio le 29 novembre, dans la même zone que
le crash du vol AF 447. Le message radio "Mayday" a été capté
par un avion de la "TAM" qui effectuait le vol en sens inverse.
Il serait
aussitôt descendu hors de tout contrôle du sol du niveau FL 380
au FL 280 (-3000m).
Le vol
AF445 aurait, selon Air France, "effectué une descente normale
en stricte application des procédures pour éviter une zone de
turbulences sévères et rejoindre un niveau de vol moins
turbulent et plus confortable pour les passagers. Ce n'est pas
un incident mais une simple application des procédures en cas de
turbulences", a assuré un porte-parole d'Air France.
Tous les
pilotes savent qu'au niveau FL380, (le vol AF 447 volait au
niveau FL 350) les tolérances de vitesse sont extrêmement
réduites et que de fortes turbulences peuvent faire sortir
l'avion de son enveloppe de vol. Il est néanmoins admis que la
consommation des moteurs y est plus faible.
Alors que l'ensemble des médias n'en parle guère,
la situation à bord de ce vol a semble-t-il été très grave,
ainsi que témoigne un passager sur "le point.fr"
Etant passager sur ce vol (siège
4 K) je peux témoigner que contrairement au
communiqué publié hier 01/01/09 par Air France il
s'agit bien d'un sérieux incident. Depuis 50 ans que
je prends l'avion (et au moins 3 à 4 fois par an ce
vol) je n'ai jamais vécu un tel moment de frayeur.
Les turbulences et les trous d'air étaient tels que
nous avions le sentiment que l'avion n'était plus
contrôlé, un début de panique s'est emparé des
passagers (plus de la moitié d'entre eux ont été
malades avec vomissements) ainsi que du personnel
naviguant commercial qui par la suite a fait preuve
d'un vrai professionnalisme pour rassurer les
passagers mais qui m'ont ensuite avoué n'avoir
jamais connu une telle situation.
Effectivement après cet
"incident" qui a néanmoins duré plus d'une heure,
l'appareil comme le dit Air France, a poursuivi sa
route et s'est posé sans encombre à Paris avec 45 mn
de retard. Une question néanmoins que tous les
passagers se sont posé et qui mériterait des
explications de la part d'Air France: pourquoi
continue-t-on à faire prendre le même itinéraire aux
vols Paris Rio après le crash du 1° juin dernier;
car en effet l'incident d'avant hier s'est produit
au même endroit.
J’attends des explications d'Air
France. Signé:X |
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192 ième jour lundi 7 décembre |
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Point de
la situation par le BEA
Communiqué du BEA pour annoncer un point presse le 17 décembre
dans l'après-midi après s'être entretenu avec trois
associations:« Entraide et solidarité AF447 », « Association
pour la vérité, l'aide et la défense des victimes du vol AF 447
» et « HIOP AF 447 » ("Hinterbliebene
der Opfer des Flugzeugabsturzes AF447").
Auparavant, le 12 décembre, le Directeur du BEA et le
responsable de l'enquête se rendront à Rio pour y rencontrer les
familles des victimes brésiliennes.
Mais un
autre communiqué du BEA laisse songeur:
Information du 7 décembre
2009 :
Le BEA
a ouvert une enquête sur l'événement qui s'est produit au
cours du vol de Rio de Janeiro – Paris, AF 445, dans la nuit
du 29 novembre 2009, à l'A330-203, exploité par la compagnie
aérienne Air France. En effet, l'analyse de cet événement
est susceptible d'apporter un éclairage complémentaire sur
l'accident survenu le 1er juin 2009 entre Rio de Janeiro et
Paris à l'A330-203, vol AF 447.
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A partir du 9 décembre enfin, le Figaro, et après lui, le Monde et
quelques autres se réveillent et rapportent l'événement de ce
vol AF 445.
Suivisme, manque de flair, de compétence et de
réactivité sont les mamelles confirmées des médias
d'aujourd'hui. Triste et inquiétant! |
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218 ième jour samedi 2 janvier 2010 |
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HMC qu'on
ne présente plus et Gérard Arnoux du SPAF viennent de
sortir "une autre enquête". Le JDD, puis d'autres médias s'en
font l'écho. Voilà
ICI
(pdf) leur étude qui fustige autant le BEA que
l'AESA ou Air France. Selon eux, l'accident aurait pu être évité
si chacun avait fait correctement son travail en amont. |
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