7 ième jour dimanche 7 juin |
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Dans la presse de ce dimanche d'élections
européennes, la question des tubes Pitot tient la une.
Ainsi le secrétaire d'Etat français aux
Transports Dominique Bussereau a cherché dimanche à freiner les
spéculations concernant ces systèmes, et plus précisément les "sondes
Pitot", qui servent à calculer la vitesse des avions.
"Pour l'instant, on ne peut vraiment
privilégier aucune hypothèse", a-t-il déclaré sur la radio
RTL, tout en détaillant l'enchaînement de circonstances
techniques par lequel une telle défaillance des capteurs de
vitesse a pu provoquer la catastrophe.
"Il s'est produit des situations sur des
Airbus, et peut-être sur d'autres avions, où ces sondes givrant
parce qu'on est dans une zone très humide, une zone très
dépressionnaire, une zone de turbulences, n'indiquent plus la
vitesse", a-t-il poursuivi.
Selon l'hebdomadaire français Journal du Dimanche
(JDD), de tels problèmes avaient été identifiés sur l'Airbus
A330 dès 1996.
Selon le journal, un document technique daté de
novembre 1996 indiquait que les paramètres mesurés par les
sondes Pitot "pourraient être sévèrement dégradés même si le
dégivrage de la sonde fonctionne correctement" lorsque
l'avion se trouve dans "de puissants cumulo-nimbus", "particulièrement
dans la zone de convergence intertropicale".
Ce sont précisément les conditions qu'auraient
rencontrées le vol AF 447. Un nouveau type de sonde Pitot avait
donc déjà été développé fin 1996, ajoute le JDD.
Par ailleurs, des avocats britanniques cherchent
à rapprocher l'accident du vol AF 447 avec celui de la Qantas en
octobre dernier. (voir page
précédente)
(D'après l'AFP) De son côté, Air France a annoncé samedi
qu'elle avait accéléré son programme de remplacement de sondes
anémométriques (Pitot) sur ses avions A330 et A340, "sans
préjuger d'un lien" avec l'accident du vol AF 447 Rio-Paris.
Ce programme a été lancé le 27 avril, a précisé la compagnie.
Air France explique que des "défauts de fonctionnement" avaient
été constatés sur les sondes de ses A320, qui absorbaient de
l'eau, et qui ont été changées en 2007, mais pas sur ses A340/330.
A partir de mai 2008 toutefois, "des incidents de pertes
d'information anémométrique en vol en croisière" sur des A340 et
des A330 ont été constatés.
Leur analyse avec Airbus a fait apparaître qu'ils découlaient
d'un "givrage des sondes, la panne disparaissant au bout de
quelques minutes", précise la compagnie.
Air France dit avoir "demandé une solution pour réduire ou faire
disparaître l'apparition de ces incidents" à Airbus qui a lancé
des essais début 2009.
Mais, "sans attendre", AF décide alors de changer toutes les
sondes de sa flotte A330/340".
Le programme, lancé le 27 avril 2009, a été finalement
"accéléré", "sans préjuger d'un lien avec les causes de
l'accident" survenu sur le vol AF 447, conclut Air France.
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8 ième jour, lundi 8 juin |
Ci dessous, des images de la récupération des
corps et des débris |
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17
corps ont été retirés des eaux de l'Atlantique au cours du
week-end, et des dizaines de composants de l'avion ont été
récupérés. Neuf
corps avaient été recueillis par la frégate brésilienne "Constitucao"
et huit par la frégate française "Ventôse".
Par ailleurs,
des centaines
d'objets flottants comme des sièges et des masques à oxygène
avaient été repérés . Les corps seront transportés à l'institut
médico-légal de Recife pour y être identifiés par des médecins
légistes.
Actuellement,
pour continuer les recherches, se trouvent sur zone 14 avions et
six navires brésiliens et français. |
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Selon
l'hebdomadaire "Le Point", si les recherches sur le terrain
progressent, l'enquête menée par les experts français semble,
elle aussi avancer, en soulignant les propos de Dominique
Bussereau, Secrétaire d'Etat aux Transports: "Si les capteurs de
vitesse gèlent [...],
ils n'indiquent plus la vitesse. Cela peut provoquer "une
sous-vitesse, qui peut entraîner un décrochage, ou une
survitesse qui peut entraîner une déchirure de l'avion", a
expliqué le secrétaire d'Etat.
La pugnacité
de la presse hexagonale et son questionnement incessant dans le
suivi de l'enquête sur cette catastrophe sont inhabituels.
Serait-ce l'inspiration de ses confrères brésiliens souvent à
l'origine de la découverte d'une question, d'un point d'ombre ou
d'un élément caché qui empêche les journalistes français de
croire benoitement selon leur habitude les déclarations des parties prenantes
officielles ? |
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François Fillon a
nommé un ambassadeur chargé des relations avec les familles des
victimes de l'Airbus en la personne de Pierre-Jean Vandoorne
actuellement inspecteur général adjoint des affaires étrangères.
Parions sur sa pugnacité!
En effet, pour les familles des victimes,
c'est un véritable parcours du combattant qui commence.
Consulter sur ce même site:
-
http://www.crashdehabsheim.net/Conventions-internationales.htm
-
familles-apres-un-crash.pdf
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Le 8 juin, une prise
de conscience apparait parmi certains équipages d'Air France et
d'une manière plus générale, dans le milieu aérien .
http://www.eurocockpit.com/archives/indiv/E009426.php
De son côté, le syndicat de
pilotes d'Air France ALTER lance un mot d'ordre demandant à ses
adhérents de refuser de voler sur les A330 / 340 dont au moins
deux des sondes Pitot n'auront pas été modifiées.
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Toujours lundi 8 juin, les
Brésiliens récupèrent la dérive de l'A330, coupée net! |
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Cette coupure franche n'est
pas sans rappeler trois autres accidents d'Airbus, celui de
l'A300-600 de l'AA 587 en novembre 2001, celui de l'A320 de
Sotchi en mai 2006 et celui de l'A320 de novembre 2008 au large
de Perpignan. |
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A300 New York
A320 Sotchi
A320 Perpignan |
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Une belle photo de l'A330
racheté d'occasion à Air Caraïbes par le Gouvernement français
pour le mettre à la disposition du Président Sarközy après
aménagement intérieur VIP bien entendu. L'autonomie de cet avion
permettra par exemple au Président de voler sans escale jusqu'en
Amérique du Sud. Rassurant tout de même, les tubes Pitot ont été changé sur
les avions d'"Air Caraïbes". |
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En
filigrane de l'enquête transparait le fabuleux marché des 700
avions ravitailleurs de l'USAF pour plusieurs milliards de
dollars qui sera lancé prochainement. Airbus l'avait gagné avec
l'A330 dans un premier temps avant d'en être évincé sur une
plainte de Boeing, son éternel concurrent. Aucune conclusion de
l'enquête, aucune analyse de cet accident n'évitera de penser à
cet aspect économique des choses. La présente d'enquêteurs du
NTSB a peut-être un lien avec cela. |
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9ième jour - mardi 9 juin |
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Guerre de Pitot à Air France
La
direction d'Air France a convoqué les syndicats de pilotes lundi
soir pour les informer de l'état de remplacement des sondes
anémométriques (Pitot) et leurs a présenté un "calendrier
extrêmement volontariste" selon le SNPL (Syndicat National des
Pilotes de Ligne). De son côté, le syndicat de pilotes Alter,
minoritaire à Air France, "considère qu'aucune mesure
conservatoire satisfaisante n'a été prise" et "déplore que, dans
l'attente du remplacement de tous les Pitot défectueux, la
direction n'ait pas pris la décision d'immobiliser les A330 et
A340 non encore équipés de nouveaux modèles de Pitot et dont le
remplacement complet n'est prévu que dans les prochaines
semaines". Le SPAF, autre syndicat de pilotes d'Air France,
s'est joint au mot d'ordre d'ALTER pour refuser de voler si au
moins 2 sondes sur 3 n'étaient pas remplacées.
L'argument de
"problème d'approvisionnement" des nouveaux tubes chez le
fabricant invoqué par Air France ne semble plus être d'actualité
malgré le fait que la demande monte en flèche puisque d'autres
compagnies utilisatrices d'A330/A340 comme US Airways ou Swiss
ont décidé hier de changer à leur tour toutes les sondes de
leurs avions.
L'AESA (Agence
Européenne de Sécurité Aérienne) veut rassurer à tout prix
et doit annoncer dans les jours qui viennent de nouvelles
mesures après avoir ignoré les "incidents bénins" rapportés par
les équipages depuis 2007 chez Air France mais également chez
Air Caraïbes, XL Airlines et Qantas. Cette institution a répété mardi que
tous les Airbus, A330 compris, étaient "sûrs" et "aptes à
voler".
Selon Europe
1, Airbus de son
côté vient de déconseiller à plusieurs compagnies de remplacer
ces tubes Pitot.- Rien ne prouve selon le
constructeur que les sondes Pitot sont en cause dans cet
accident et la sécurité n’est pas remise en cause -
Reste qu’en
septembre 2007, le même constructeur aéronautique avait lui
aussi tiré la sonnette d’alarme en conseillant aux compagnies
aériennes de remplacer ces sondes Pitot sur les flottes d'A320,
A330 et A340.
C'est à plus rien y comprendre! |
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Ce 9 juin
au soir, le crash de l'Airbus d'Air France est abondamment
commenté à la télévision allemande et dans les commentaires on
peut même relever: "Est-ce qu'il ne faut pas dorénavant
réfléchir avant de monter dans un Airbus ?"
On
peut aussi lire sur certains
forums : "IF IT'S NOT BOEING I'M NOT GOING"
A
l'approche des vacances, ce genre de commentaires n'est pas du
meilleur effet, mais un début de psychose semble prêt à
s'installer.
Diable! Que le BEA nous rassure, et vite! |
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Les premiers corps
rapatriés
Transportés par hélicoptères, les premiers corps ont été amenés
à terre au fins d'analyses et de reconnaissance. Ils seront
ensuite transférés à Recife. 28 corps ont pour l'instant été
repêchés et on est malheureusement encore très loin des 228
personnes à bord de cet Airbus et chaque jour qui passe rend la
récupération plus difficile dans l'eau chaude de cette région de
l'Atlantique. |
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Les débris de l'avion
s'amoncellent, mais c'est la dérive, coupée net qui retient
l'attention. |
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10 ième jour - mercredi 10 juin |
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Ridicule agence de
presse
Lu ce
mercredi 10 juin ( 48h après les faits) dans une dépêche de
l'agence de presse "Reuter:
"Les
équipes de recherches ont repêché lundi un important débris
flottant qu'un expert aéronautique a identifié comme étant un
fragment de la queue de l'appareil. L'information n'a pas été
officiellement confirmée." |
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Le point sur les
recherches
Dans l'après-midi (heure
française) le sous-marin "Emeraude" a commencé ses recherches
des enregistreurs de vol avec une première zone de 36 km sur 36
km. Chaque jour, il devrait changer de zone.
La marine brésilienne, de
son côté a décidé, en fonction des courants marins constatés,
d'étendre la zone de recherche vers les eaux territoriales du
Sénégal qui a aussitôt donné son accord.
Un accord opérationnel a
également été convenu entre les marines française et
brésilienne: les débris qui peuvent être stockés sur les navires
aux français, les corps des victimes qui nécessitent leur
transport urgent dans des chambres froides aux brésiliens.
Ce sont 41 corps qui ont
pu être récupérés à ce jour. |
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Le journal
"Le Monde" d'aujourd'hui ne parle plus du crash. Presse:
première défection! |
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L'US Navy a fournit de
son côté deux systèmes "Sonar" de précision, envoyés à Natal par
avion et qui seront installés sur deux remorqueurs "Glacier" et
"Expedition", envoyés d'Europe. Ce sont déjà des navires de ce
même armateur "Louis Dreyfus" qui avaient participé aux
recherches après les crashs de "Flash Airlines" en Egypte et de
"Air Moorea" en Polynésie. |
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Les remorqueurs "Glacier" et "Expedition" ainsi
que le Sonar envoyé à Natal par l'US Navy. |
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Le "Ventôse" et l' "Emeraude" |
Malgré les craintes
exprimées par le BEA et son directeur la semaine dernière, les
chances de retrouver les "boites noires" augmentent aujourd'hui
grâce aux importants moyens mis en œuvre. Si on les retrouvaient
et surtout si elles pouvaient parler sur le banc de lecture
adéquat grâce à des spécialistes bien formés comme ceux de BEA
par exemple, on pourrait connaitre avec une forte probabilité
les causes de ce crash. Mais n'extrapolons pas pour l'instant,
chacun des acteurs doit probablement se préparer à cet instant
de vérité! |
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Et
si la dérive avait joué un rôle ?
Alan Gripp, un journaliste brésilien au
Folha de Sao Paulo développe une nouvelle thèse dans un
article mis en ligne aujourd'hui.
Est-ce que la dérive repêchée n’a pas souffert
d’avaries en vol car un message automatique envoyé par l'avion
indique une panne dans le système de limitation des mouvements
du gouvernail et les
messages automatiques sur la vitesse excessive sont postérieurs
à ceux concernant le gouvernail ? La dérive s’est-elle rompue en
vol, incontrôlé ou pas, ou lors de l’impact avec la mer ? |
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11 ième jour - Jeudi 11 juin |
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Modifications en
chaîne
De
nouvelles compagnies, américaines, ont déclaré cette semaine
qu'elles procédaient aux modifications recommandées par Airbus
en septembre 2007. Airbus avait conseillé alors aux
compagnies aériennes de remplacer les tubes "Pitot" sur
leur flotte d'A320, A330 et A340 à la suite d'une série
d'anomalies.
Qantas a
indiqué qu'elle ne prévoyait pas de remplacer sur ses A330 ses
sondes dans la mesure où elles proviennent de constructeurs
différents de celles qui équipaient l'appareil d'Air France.
La
compagnie australienne a également écarté toute ressemblance
entre l'accident de l'avion d'Air France et un incident survenu
en octobre sur un de ses A330 qui avait chuté d'environ 2.000 m
en quelques secondes alors qu'il volait au-dessus de l'océan
Indien. Il avait été contraint à un atterrissage d'urgence en
Australie. Une vingtaine de passagers et membres d'équipage
avaient été grièvement blessés dans l'incident. |
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Airbus va-t-il clouer
au sol les A330 et A340 ?
Le
Figaro:
france/2009/06/11/01016-af-447-le-scenario-de-la-dislocation-en-vol-.php
découvre ce jeudi que les tubes Pitot ont une incidence directe
sur la vitesse géré par les ordinateurs de bord, une thèse
expliquée sur ce site il y a déjà 4 jours, dès le dimanche 7
juin, mais cette fois à la sauce d’explications « étranges » qui
ont entrainés des "regards" appuyés de lecteurs:
« L’idée
même que l'on puisse imaginer que les Airbus soient fragiles est
inconcevable dans les lignes du Figaro ».
« Amateur éclairé, ingénieur aéronautique et pilote, qui ne
supporte pas de lire de telles âneries sur le 1er site
d'information en ligne, vis-à-vis des victimes et de la vérité
que l'on doit aux familles ».
« Quand on est ignorant on ferme se gueule, les études de
lettres ça forme des ignorants ».
Selon
toujours « Le Figaro »,
le figaro
-l-immobilisation-des-a330-et-a340-d-airbus-en-question-.php
Airbus
serait prêt à appliquer le «principe de précaution» en décidant,
en accord avec le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), de
clouer au sol la flotte mondiale d'A 330 et d'A 340, soit un
millier d'appareils en service actuellement. […] « Si le bureau
d'études décèle quoi que ce soit qui mettent en danger les vols
en A 330 ou en A 340, Airbus prendra l'initiative d'exiger que
ces avions ne volent plus »
Information aussitôt démentie par Airbus qui la qualifie de
« mensonge ». « Nous allons engager une action en justice contre
une telle déclaration irresponsable ». proclame le porte-parole
d’Airbus, Stefan Schaffrath qui précise aussi : « Les données ne
montrent aucune perte de l'alimentation électrique et ne
montrent aucune perte de l'écran de contrôle des instruments. Il
n'est absolument pas prouvé qu'il y ait eu perte d'une fenêtre.
A ce stade, c'est pure spéculation. Nous n'envisageons pas
d'immobiliser la flotte parce que sont des appareils sûrs ». |
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Mise au point d'Air
France
Pierre-Henri Gourgeon, directeur général d'Air France a tenu à
calmer les esprit et couper court à toutes les hypothèses
émises actuellement. Au delà d'un point presse, il est intervenu
en direct au journal de la télévision publique France2 , pour
essayer de désamorcer les controverses.
"La
presse n'a pas compris les propos du directeur du Bureau
enquêtes et analyses (BEA). Comme lui, je ne suis pas convaincu
que les sondes soient la cause de l'accident et je n'avais
aucune raison de communiquer sur ce sujet", lance-t-il.
Et de
fait, une porte-parole du BEA a réaffirmé jeudi qu'il n'y avait
"encore aucun lien établi entre les Pitot et les causes de
l'accident.
"L'Agence
européenne pour la sécurité aérienne rappelle que les Airbus A
330/340 sont des avions sûrs, quel que soit le type de sonde
installé", rappelle Pierre-Henri Gourgeon.
Par ailleurs, en dépit de certaines rumeurs, Airbus exclut
l'immobilisation du millier d'avions A 330/340 en service dans
le monde.
De son côté, l'équipe de sécurité des vols
d'Airbus dirigée par Claude Lelaie, le pilote d'essais qui avait
effectué le premier vol en A 380, a seulement émis un AIT
(accident information telex), un message diffusé à toutes les
compagnies aériennes. Cet AIT demande, en cas de défaillance de
l'information de vitesse, de se reporter au manuel de vol, au
chapitre sur la conduite à tenir : maintenir l'assiette (angle
avec l'horizontale) de l'avion et la poussée des réacteurs.
Réactions immédiates de pilotes sur un forum
professionnel:
" P..... je ne peux pas croire un truc pareil
encore moins que mon patron et surtout les cadres PNT du
haut de l'organigramme puissent accepter ça... On vient de
perdre 228 personnes et on nous explique que tout va bien
mais que si tout va mal, il faut garder les ailes
horizontales. Dieu sait si je l'aime ma compagnie mais pour
répondre à un contributeur qui me demandais pour qui je
roule, là, j'ai honte."
Et aussi:
"Il y en a au moins un qui
sait piloter à Air France (ce doit être pour ça qu'il est
chef) dommage qu'il ne l'ai pas appris aux autres...."
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Après
réflexion, l'Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA)
tempère ses affirmations et a prévenu hier que « s’il est prouvé
que ces sondes ne sont plus sûres et qu’on a la possibilité de
les remplacer par d’autres qui le sont davantage, l’Agence
pourrait exiger d’Airbus la mise en place d’un programme de
remplacement de ces sondes partout en Europe ». |
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Les avions d’Airbus traversent une zone de turbulences.
Trois des appareils de l’avionneur européen ont
dû atterrir d’urgence entre mercredi soir et hier matin. En
cause : un départ de feu dans un cockpit, une avarie de réacteur
et un pare-brise fissuré, sans faire aucune victimes.
Des informations somme toute banales et qui
n'auraient donné lieu à aucun communiqué de presse sans
l'accident de Rio. |
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12 ième jour - Jeudi 12 juin |
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Silence dans les
rangs!
Après
avoir laissé les médias parler ou écrire et permis aux
journalistes d'émettre des hypothèses durant 10 jours, voilà
qu'après Air France, Airbus, par les voix de Thomas Enders en
Allemagne et de Fabrice Brégier à Toulouse, monte au créneau en
brandissant même la menace de procès pour les journaux qui
relaieraient mal la thèse officielle.
Airbus,
Air France, l'AESA et le BEA, alliés et secondés par certains
pilotes, ont décidé que l'avion n'était pas en cause, ni les
systèmes désignés pourtant comme en panne par les messages ACARS.
Il faut, martèle le Constructeur laisser faire le temps et
l'enquête se dérouler entre gens du métier avant de connaitre la
cause du crash. La curiosité des béotiens n'est pas souhaitée et
la liberté de la presse se doit de passer après la bonne parole.
Attendre, écouter et se taire!
Voilà le mot d'ordre du jour. |
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Air France
a-t-elle censuré "Le Figaro" ?
Révélée
par une radio polonaise, puis repris par le journal
"Libération", l'information fait mal. Le Centre de contrôle des
ops d'Air France a envoyé un télex demandant de supprimer "Le
Figaro" du 11 juin à bord de tous les avions d'Air France ainsi
que de tous les salons et salles d'embarquement.
Motif: un article qui évoquait
la piste d'une dislocation en vol du AF447. Selon le journal, la
compagnie ne dément pas l'existence de ce télex mais il
s'agirait d'une erreur du centre de contrôle de la compagnie.
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Les familles
commencent à se constituer partie civile
Une première
famille de victimes françaises de l'accident du vol AF 447 Rio
de Janeiro-Paris s'est constituée partie civile dans
l'information judiciaire ouverte à Paris, un acte qui lui
permettra d'avoir accès au dossier d'enquête.
A ce
jour, il s'agit de la seule famille de victimes à avoir effectué
cette démarche. Les familles de deux autres victimes n'ont
déposé qu'une plainte simple la semaine passée pour homicides
involontaires sans toutefois s'être constituées parties civiles.
« Toute
la vérité n'a pas été dite »
L'avocate
de la famille qui s'est constituée partie civile, affirme que «
certaines familles de victimes ont le sentiment que toute la
vérité n'a pas été dite » et « constatent un filtrage manifeste
de l'information ». « Il ne s'agit pas d'exiger aujourd'hui
d'avoir des réponses définitives sur les causes de l'accident.
On sait très bien qu'il va voire des années, ce que les familles
veulent, c'est simplement avoir des réponses légitimes à leurs
questions légitimes : par exemple, le dernier message de l'avion
a été envoyé à 04h10 et jusqu'à 6h30 personne ne s'émeut de ne
pas voir de nouvelle de l'équipage, pourquoi ? ». |
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Triste destinée pour une miraculée du crash AF447.
Après avoir échappée à la mort en ayant raté le
vol AF447 Rio-Paris, une retraitée italienne, Johanna Ganthaler
a été victime d’un accident de la route en rentrant en Italie
avec son mari. Le couple de retraités n’était pas arrivé à
l’heure à l’aéroport de Rio et a donc dû embarquer pour le vol
suivant à destination de Munich. Leur accident est survenu alors
que le couple regagnait l’Italie en voiture. Johanna Ganthaler
est morte sur le coup tandis que son mari a été hospitalisé dans
un état jugé préoccupant. |
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Trois
autres corps ont été repêchés, ce qui porte leur total à 44.
Le général de l'armée de l'air Ramon Cardoso lors d'un point de
presse à Recife a affirmé qu'il n'y avait "aucune date
prévue" pour mettre fin aux recherches, réitérant que
"celles-ci continueront au moins
jusqu'au 19 juin. C'est une date où, en fonction des
courants, il sera encore possible de trouver des corps à des
distances acceptables pour nos avions et nos bateaux", selon
l'armée brésilienne. |
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Un C130 "Hercules" de l'Armée de l'Air
Brésilienne en phase de recherches. Où on s'aperçoit que l'œil
humain est irremplaçable pour chercher "une aiguille dans
l'océan". |
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Le sous-marin "Emeraude" poursuit ses
patrouilles. |
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On est
obligé de constater que les militaires brésiliens communiquent
plus et mieux que leurs homologues français. Depuis les premiers
jours et alors que les Français ont
en charge la récupération des débris peu susceptibles de choquer
comme les corps des victimes dévolus aux Brésiliens, très peu d'informations filtrent, le blackout
semble instauré. Les avions et
bateaux de la Royale auraient-elles fait "choux blanc" ou les
consignes sont-elles à ce point sévères ? Et la curiosité journalistique
à ce point émoussée en France ? |
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Premières indications
après les autopsies des corps
Les
enquêteurs brésiliens ont tiré les premières conclusions des
premiers corps repêchés: l'avion se serait brisé en deux et
n'aurait pas explosé.
Les
cadavres étaient pratiquement nus, ce qui pourrait indiquer
qu'ils ont été déshabillés par le vent durant leur chute.
De même,
l'absence de traces de brûlures montrerait que l'avion n'a pas
été la proie des flammes et n'a donc pas explosé. Les victimes
souffraient de multiples fractures, en particulier des membres
supérieurs et inférieurs et du bassin et ne se sont pas noyés.
Enfin, elles ont été récupérées dans une très vaste zone, à 85
km de distance pour les plus éloignés.
De tous
ces éléments, les enquêteurs déduisent pour l'instant que
l'avion se serait coupé en deux et que ses passagers en auraient
été éjectés bien avant qu'il ne s'écrase dans l'Atlantique. |
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13 ième jour - 13 juin |
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Après un
drame comme le crash d'un avion gros porteur, les internautes
réagissent en masse sur tous les sites d'information du web. Curieux,
ils veulent savoir, posent souvent des questions pertinentes,
mais qui parfois aussi prêtent à sourire. Voilà une
sélection des forums, non exhaustive, bien sûr:
- Un expert de la pêche a révélé que cette
zone était pleine de requins à la recherche de denrhées et
que l'avion émet les mêmes sondes qu'un animal blessé, ce
qui attire encore plus les autres requins.
- Concrètement que se passe t'il à ce moment
là ? Tous les masques à oxygène doivent tomber non ? Le
pilote a t'il le temps de préparer un amerrissage (à
supposer qu'il maitrise un peu l'avion à ce moment là ...) . Les passagers non retrouvés à ce jour sont t'ils casi tous
attachés à leur siège et coincés quelque part au fond de
l'eau dans la carcasse ? Alors comment se fait t'il qu'on ne
les retrouve pas ?
- C'est scandaleux. L'avion avez t'il
envoyer des signaux avant qu'il ne crache dans l'Atlantique.
Et êtes vous sur que cet avion a cracher ?
- Le quotidien espagnol El Mundo parle d'une
explosion en vol comme hypothèse de plus en plus à retenir.
Quelqu'un pourrait en parler à MAM et Borloo ?
- Début de semaine, 2 des alors 21 corps
repêchés avaient été identifiés comme étant des intégristes
islamistes (info UK et US). Il fallait attendre la
vérification des dates de naissance pour confirmer ou
infirmer l'info. En France, rien de tout cela n'a été
rapporté. Pourquoi?
- Qu'on ne raconte pas une histoire de
survitesse parce que cet appareil qui plafonne à 875 kms/h
aurait bien des difficultés à atteindre une vitesse critique
pour sa structure au delà du mur du son (1200 kms/h)
- Le sous marin recherche les boites il est
équipé pour repèrer des signaux et des masses métalliques.
Pas pour retrouver des corps et même s'il en repère, y a un
gars qui va ouvrir une écoutille par 3 ou 4 milles mètres de
fond pour le recupèrer ?
- J'ai analysé les photos du repêchage des
débris de l'airbus. Eh bien je peux vous dire que ce n'est
pas à cause des sondes que cet accident s'est produit !
Selon mon instinct et je le sens bien, je crois que la cause
exacte du crash est une bombe ou un attentat car en
regardant les images, ça me semble bizarre que l'avion soit
en miettes. Il n'y a qu'une bombe qui ferait ça. Sur un des
débris où il y a le logo, il y a comme des traces de feu
rouge. Je vous dis, l'avion a pris feu, j'ai vraiment cette
impression, essayez d'analyser ces images.
- Il n'y a que les montagnes qui ne se
rencontrent pas ! Effectivement et même si ça parait
complètement ahurissant, voire défiant les lois de la
probabilité, le fait qu'un objet spatial entrant dans
l'atmosphère terrestre, puisse heurter un avion en plein vol
et quand bien même le fait ne se serait jamais produit... Ne
peut être exclu !
- Je le dis depuis le début : on ne saura
jamais la vérité. Ce n'est pas la peine de tergiverser et
d'inventer. Certains connaîtrons la vérité mais ils seront
peu.
Tout cela un peu, il est vrai, à cause des journalistes qui
veulent (ah le fameux scoop) tout savoir sans laisser
l'enquête se dérouler. Du coup on invente, suppute et
ensuite il est très difficile de revenir en arrière.
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Les
recherches continuent
Selon l'armée
brésilienne, la température des eaux dans la zone de recherche
avoisine les 28 degrés. Or une eau chaude accélère le processus
de décomposition des corps qui remontent à la surface, flottent
puis coulent à nouveau, explique William Waldock, professeur
spécialiste des enquêtes sur les catastrophes aériennes à
l'université aéronautique Embry-Riddle de Prescott en Arizona.
Malgré tout,
navires et avions militaires continuent de scruter la zone alors
que les conditions météorologiques se dégradent. Les pluies ont
réduit la visibilité des navires et la couverture nuageuse
bloque les images satellites. On parle à présent de continuer
les recherches jusqu'au 26 juin mais de faire un point tous les
deux jours après le 19 juin.
6 nouveaux
corps ont été repêchés vendredi par la marine française, ce qui
porte le total à 50.
Il en reste
178 à trouver.
Les remorqueurs français
équipés de sonars américains vont commencer leur recherches des
boites noires. |
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Le sonar fourni par l'US Navy |
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Des débris qui parlent
parfois
L'armée
brésilienne, en toute transparence, a présenté à la presse les
débris qu'elle a récupéré: 37 au total. Un bilan bien pauvre
face aux efforts déployés. Rien encore sur les débris récupérés
par les bateaux français. On ne peut toutefois s'empêcher de se
remémorer d'autres enquêtes où l'avion avait pu être quasiment
reconstitué avec les débris (TWA
800, PanAm,
Comet). Mais il suffit
parfois d'un ou deux détails significatifs sur un ou deux
fragments. La dérive par exemple, cassée net ou la paroi avec
les deux sièges PNC sur lesquels les ceintures sont toujours
fixées ce qui suppose que personne ne s'y est assis et qu'il n'y
a peut-être pas eu d'alerte de turbulence! |
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La paroi de l'avion et deux sièges PNC équipés de
leurs ceintures |
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Le BEA enquête
Toutes
les pièces récupérées seront mises à la disposition d'un expert
du BEA qui arrivera à Recife le 14 juin et décidera quoi en
faire. L'enquête technique revient en effet à la France, au BEA
français, avec l'aide d'Air France et d'Airbus. Une enquête bien
française donc. Quid de l'expertise associée du NTSB ?
Le
ministre d'État, ministre de l'Écologie, de l'Énergie, du
Développement et de l'Aménagement durables Jean Louis Borloo a
néanmoins insisté sur le fait "qu'aucun
intérêt économique, aucun intérêt politique, n'empêchera la
vérité d'être révélée".
Prenons en acte. |
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14
ième jour - dimanche 14 juin |
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A l’occasion du salon du Bourget, le PDG de
Boeing, Jim McNerney a annoncé le premier vol prochain du B 787
« Dreamliner » dans un contexte économique morose pour tous les
constructeurs aéronautiques.
Evoquant
l'accident de l'Airbus A330 d'Air France, il a souligné que les
causes "sont inconnues" mais a dit "ne pas penser que qu'il y ait
un lien quelconque avec un grave défaut de l'appareil". "L'A330
est un appareil fiable et éprouvé", a-t-il estimé.
De son côté, le président exécutif d'EADS, la
maison mère d'Airbus, Louis
Gallois s'exprimant devant la presse (AP) ce week-end au Bourget, où
s'ouvrira lundi le Salon international de l'aéronautique et de
l'espace, a estimé que le drame du vol AF447 est sans doute dû à
"une convergence de différentes causes plutôt qu'à une seule,
même s'il est encore trop tôt pour se prononcer". Il a averti
qu'on "ne va pas trouver les causes de cet accident rapidement".
M.
Gallois a également réclamé qu'on laisse travailler le Bureau d'enquête et
analyse (BEA) de l'Aviation civile et ne "pas trop élaborer
d'hypothèses qui affolent les gens ou les perturbent".
Quel homme tout de même, ce Louis Gallois,
qui prend le risque d'affirmer que " l'accident est du à
plusieurs causes plutôt qu'à une seule". Il est vrai que
la faute unique, celle du pilote, est un peu dépassée
aujourd'hui!
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Création de
L'association pour la
vérité et pour la défense des droits des victimes du vol AF 447.
Christophe GUILLOT-NOËL, 39 ans a perdu son frère, Olivier, 37
ans, dans la catastrophe du vol AF 447. Affecté par le manque
d’« humanité », selon lui, de la compagnie aérienne et des
autorités, et animé par la volonté de faire toute la lumière sur
cette affaire, il a décidé de créer la première association de
défense des familles des victimes.
"Notre
client souhaite simplement que les proches des victimes soient
traités avec dignité", expliquent ses avocats.
Un extrait de
ses déclarations au "Parisien" du 14 juin:
Pourquoi avoir
créé cette association ?
Nous avons été très déçus par le manque d’humanité
exprimé par Air France. La compagnie s’est très peu
occupée de nous. On nous a laissé un numéro de téléphone
d’un psychologue à contacter. Nous lui avons laissé un
message. Il ne nous a jamais rappelés… Nous avions
besoin d’être conseillés pour savoir comment dire à la
petite fille de mon frère qu’elle ne reverrait plus son
papa, ou d’être en contact avec des gens à qui parler et
qui auraient pu nous rassurer. Nous n’avons pas ressenti
une quelconque empathie de la part d’Air France. Ce
manque de soutien a motivé notre volonté de créer cette
association baptisée : Association pour la vérité et
pour la défense des droits des victimes du vol AF 447.
Les autorités
se sont-elles montrées à la hauteur ?
Mardi dernier, nous avons été reçus au ministère des
Transports. On nous a présenté l’ensemble des moyens mis
en œuvre pour les recherches. On nous a détaillé tout ce
qui avait été fait. Tout cela est resté très technique
et froid. Nous avions, avant tout, besoin de réponse sur
le côté humain des choses. Est-ce que nos proches ont
souffert ?
Quand pourrons-nous organiser une cérémonie ? A toutes
ces questions, il nous a été répondu : « On ne peut pas
se prononcer. » Comme s’ils avaient peur d’en dire trop,
par crainte qu’on puisse le leur reprocher ensuite.
Cette réunion était une opération de communication bien
préparée entre la compagnie et l’Etat, et rien d’autre.
Nous étions venus chercher un peu de réconfort. Nous
n’en avons pas eu.
Qu’attendez-vous aujourd’hui?
Ce que nous voulons, avant tout, c’est toute la vérité
sur ce qui s’est passé. C’est aussi pour ça que nous
avons créé cette association.
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Un destin étrange |
Depuis
l'accident, l'archipel volcanique "Fernando de Noronha" a
acquis une célébrité dont il se serait bien passé. Point le plus
avancé du territoire brésilien dans l'océan Atlantique, il a été
classé parc national maritime.
Chaque nuit, entre 3h et 6 h du
matin, les habitants de ces iles peuvent voir par temps clair
les lumières clignotantes des avions long courrier qui relient
le Brésil et l'Europe.
Depuis le 1er juin, c'est d'ici
qu'opèrent les hélicoptères et avions brésiliens de recherche et
c'est ici aussi que sont rapportés les corps retrouvés. |
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Le Destin est parfois étrange: il existe sur l'
ile de Fernando de Noronha une plage "Air France".
En effet, il existait, dans les années 30, au
nord est de l'ile un poste qui servait de relais à l'
aéropostale ainsi qu' une plage en contrebas. Il y avait
quelques baraques et des fonctionnaires expatriés s'y
succédaient. Le nom "PONTA DA AIR FRANCE" y figure toujours.
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D'autres morceaux de l'Airbus A330 récupérés |
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En plein Atlantique, un cargo a
récupéré un élément de l'aile, aussitôt pris en
photo et diffusé sur le web. |
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Les médias brésiliens contredisent Air France et Airbus |
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L’« Estadao de São Paulo » vient de révéler des éléments à même
d’orienter l’enquête sur le crash.
Selon ce quotidien brésilien de référence, aucun des corps
examinés ne porte de traces de brûlures, ce qui contredit
l’hypothèse d’un incendie ou d’une explosion. L’examen par
rayons X, en mettant en évidence l’absence d’objets « incrustés
» dans ces mêmes corps, devrait permettre d’abandonner la piste
d’un éventuel attentat.
Donc, en conclusion, ni incendie, ni explosion, ni attentat.
Enfin, d’après les enquêteurs, la plupart des corps ont été
retrouvés nus ou sommairement vêtus. « Cela s’explique par la
violence du contact avec l’eau qui a fait éclater les vêtements
», décrypte un spécialiste français. « C’est quelque chose qu’on
retrouve dans d’autres catastrophes ou lorsque des désespérés se
jettent du haut d’un pont. »
Alors qu’Airbus et Air France démentaient fermement la thèse
d’une dislocation en vol de l’appareil, ces premiers
éléments d’autopsie pourraient la remettre sur le devant de
la scène.
On peut imaginer que l’appareil se soit brisé en vol en
morceaux. Il s’agit de savoir où étaient placés les passagers
découverts, ce qui donnerait des indications sur la manière dont
la structure aurait pu se désagréger. » Dans l’ère du transport
aérien moderne, ce scénario serait une première. Reste à en
connaître l’origine : en trompant le pilote sur sa vitesse, les
sondes Pitot auraient pu l’amener à accélérer au-delà du «
domaine de vol » de l’avion, entraînant des dommages
irréversibles.
La violence de la tempête traversée a dû concourir à l’issue du
drame. L’analyse de la dérive arrière par les hommes du BEA sera
essentielle.
Mais que l’avion se soit « ouvert » en altitude ou qu’il ait
frappé l’océan à pleine vitesse, « la mort des passagers a été
instantanée ou quasi instantanée », avance le professeur Didier
Gosset. Dans le premier cas, « le froid et l’absence d’oxygène
entraînent une sidération des centres nerveux et l’asphyxie »,
détaille le médecin.
Dans le second, le choc à plusieurs centaines de
kilomètres/heure ne laisse aucune chance.
Texte
inspiré d'un article du "Parisien" du 14 juin 2009
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