L'A320-200 accidenté |
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Parmi les débris récupérés rapidement, un toboggan percuté qui interpelle les analystes. |
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Deux autres vues très intéressantes de la dérive où l'on note l'angle important de la gouverne de direction. On peut utilement comparer avec la dérive du vol AF447. |
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12 janvier 2015 - DFDR (Digital Flight Data Recorder) Enfin, le DFDR est découvert sous une aile, sorti de l'eau et complaisamment montré aux nombreux journalistes présent. Les autorités indonésiennes annoncent déjà que l'expertise sera commencée à Djakarta avec l'assistance du BEA et d'Airbus puis poursuivie probablement en France. http://www.channelnewsasia.com : Indonesia's National Transport Safety Committee said the recovered black box would be sent to Jakarta for a lengthy analysis, to be carried out with French experts and Airbus. It would later be transferred for further analysis to France, where the aircraft manufacturer is headquartered.
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13 janvier 2015 - CVR et DFDR Comme une belle image, les deux enregistreurs ont été présentés aux journalistes très peu de temps après que le CVR ait été sorti de l'eau. Secs et à l'aspect quasiment neuf, ils n'ont plus de protection d'eau salée, ce qui est pourtant préconisé après un crash en mer. A moins que déjà, ils aient été démontés, lavés et séchés. Et remontés pour la cérémonie! |
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14 janvier 2015 - Le spectacle des boites noires D'autres photos diffusées de CVR posent question. Il y a des chocs et des écailles de peinture qu'on ne retrouve pas sur les boitiers présentés officiellement. Etrange tout de même. La première photo monte le CVR sorti de l'eau avec de nombreuses écailles de peintures. |
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20 janvier 2015 - L'Airbus a décroché Selon une dépêche de l'AFP, le ministre indonésien des Transports a révélé mardi 20 janvier que l'avion d'AirAsia était monté à une vitesse excessive et avait ensuite "décroché" avant de tomber. "Dans les dernières minutes, l'avion est monté à une vitesse supérieure à la normale", a déclaré le ministre des Transports, Ignasius Jonan, à des journalistes, en citant des données radar. "Il a soudain franchi la vitesse limite à laquelle il pouvait monter. Ensuite il a décroché", a ajouté le ministre. S'exprimant auparavant devant le Parlement indonésien, M. Jonan a déclaré que l'appareil était monté à la vitesse de "6.000 pieds par minute" (2.000 mètres/minute), évoquant une vitesse inhabituelle pour un avion de ligne. "Je crois qu'il est rare que même un avion de combat monte de 6.000 pieds par minute", a-t-il dit. |
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Le 21 janvier, la presse française, de réputation plutôt frileuse et conventionnelle commence à s'interroger
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21 janvier 2015 - Circulez, il n'y a rien à voir! L’Indonésie ne rendra pas public le rapport préliminaire a annoncé un responsable de la commission indonésienne de sécurité des transports (NTSC). Les enquêteurs doivent remettre un rapport préliminaire à l’Organisation internationale de l’aviation civile (ICAO) au début de la semaine prochaine selon les procédures, soit 30 jours après la date de l’accident. L’Indonésie avait indiqué depuis quelques temps déjà que celui-ci serait publié mais à l'étonnement général, Tatang Kurniadi, président de la NSCT, a annoncé: «nous ferons simplement un rapport préliminaire. Pas de commentaire et pas d’analyse » et contrairement à ce qu’avaient laissé entendre les enquêteurs il y a quelques temps, ce rapport « ne sera pas dévoilé au public, il sera seulement à la disposition des pays concernés ». Pourquoi donc ce blackout soudain ? Y aurait-il eu des "interventions" pour mieux appréhender les causes de l'accident loin des passions du pays concerné ? |
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23 janvier 2015 - Le CVR commence à parler Malgré l'omerta officielle, un membre du Comité national de sécurité des transports (NTSC) qui a écouté l'enregistrement du CVR a indiqué que les voix des pilotes étaient couvertes par le son des alarmes. "On peut entendre le bruit de plusieurs alarmes, y compris celle indiquant que l'avion décrochait", a déclaré à l'AFP cet enquêteur sous couvert d'anonymat qui a ajouté: "On peut dire que les alarmes d'avertissement retentissaient, alors qu'en arrière-plan, le pilote et le copilote étaient occupés à essayer de reprendre le contrôle de l'appareil". Encore un élément qui rappelle le drame du vol AF447. |
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24 janvier 2015 - Echec de la récupération du fuselage de l'avion Malgré deux tentatives, les Indonésiens ne sont pas parvenus à récupérer le fuselage de l'Airbus. S.B. Supriyadi, responsable de l'Agence de recherches et de secours a précisé que "Les élingues (filins) se sont cassées et l'élément principal est retombé au fond de l'eau, (...) plusieurs parties se sont détachées du fuselage de l'Airbus en retombant sur le fond marin" . Le cockpit a été repéré à environ 500 mètres de distance du fuselage. |
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La partie avant semble en assez bon état et l'aile avec son moteur est toujours solidaire du fuselage |
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27 janvier 2015 - L'armée indonésienne bat en retraite L'armée indonésienne a mis fin mardi aux opérations en mer de Java pour récupérer l'épave après l'échec de plusieurs tentatives pour remonter le fuselage et retrouver de nouvelles victimes. L'armée indonésienne, maitresse d'œuvre des opérations a annoncé "qu'elle se retirait en raison des difficultés". Un porte-parole de l'armée, Faud Basya, a indiqué de son côté que le fuselage était "détruit". "Il a trempé dans l'eau de mer pendant un moment, et quand nous l'avons soulevé, il était brisé. Nous ne pouvons plus retrouver de nouveaux corps […] Nous nous excusons auprès des familles de victimes", a-t-il conclut. * * * Les débris de l'avion n'étaient pourtant qu'à quelques dizaines de mètres de profondeur et en relativement peu de morceaux. A comparer avec les récupérations à grande profondeur puis les reconstitutions des épaves des avions d'autres vols comme TWA800, SWISSAIR111, ITAVIA870 (Ustica) ou même BOAC 781 (Comet en 1954). Une telle opération est affaire de spécialistes utilisant des moyens techniques adaptés et suffisants. Rien n'a été fait dans ce sens et les résultats de l'enquête s'en ressentiront obligatoirement. On peut s'interroger si ce sont les mêmes qui analysent les données des deux enregistreurs de vol et qui refusent de rendre publiques les premières conclusions. |
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28 janvier 2015 - Rapport préliminaire La NTSC (Commission nationale indonésienne de sécurité des transports) a confirmé que le rapport préliminaire avait été remis comme prévu le 28 janvier (30 jours après l'accident) à l’Organisation internationale de l’aviation civile (ICAO), qu'il n'a pas été rendu public, ne contient pas d'analyses et est purement factuel. Selon la NTSC, il faudra compter « 6 à 7 mois pour compléter ce rapport » qui, selon les règles de l'aviation civile, doit être remis au plus tard un an après l'accident. Mardjono Siswosuwarno qui dirige la NTSC a toutefois révélé que l'Airbus « était en bon état lorsqu'il a décollé » et qu'avant l'accident, c'est le copilote, le Français Rémy Plesel, qui était aux commandes. Le pilote a demandé à la tour de contrôle s'il pouvait monter jusqu'à 38.000 pieds. « L'avion a viré sur la gauche, agité de soubresauts » et est ensuite monté à 37.400 pieds en environ 30 secondes dans une ascension qualifiée de « raide » par Mardjono Siswosuwarno qui a précisé que c'est peu de temps après que les avertisseurs sonores indiquant un décrochage de l'appareil se sont déclenchés. Il aurait fallu ensuite 30 autres secondes pour que l'Airbus revienne à 34.000 pieds. Il aurait ensuite continué de descendre, mais moins vite. La chute de l’avion aurait duré 3 minutes avant qu’il ne touche la surface de la mer de Java. * * * On n'en saura pas plus et probablement que d'ici le dépôt du rapport définitif, d'autres actualités auront fait oublier le crash d'AirAsia. S'il y a, comme en France, une expertise judiciaire menée en parallèle, le délai pour refermer le dossier prendra encore plus de temps. La sérénité pour les juges est toujours une question de temps, c'est connu depuis le procès du Mont Sainte Odile et de l'AF447 qui emprunte le même chemin. |
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Rémy Plesel, pilote en fonction |
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31 janvier 2015 - A défaut de rapport, il y a des fuites D'après les informations qui ont "fuité" chez les membres de la commission d'enquête indonésienne, des fuites organisées, probablement, il apparait plusieurs pistes. L'avion aurait déjà eu des problèmes sur le calculateur qui a pour rôle de limiter le débattement de la gouverne de direction à grande vitesse et haute altitude, le RUD TRV LIM SYS avec le même CdB la semaine précédente. Le CdB aurait alors voulu "reseter" le FAC ( Flight Augmentation Computers ) qui gère l'enveloppe de vol de l'avion et le pilote automatique mais on s'interroge sur ses intentions exactes. Il se serait levé pour aller couper les "breackers" sur le panneau derrière lui pour isoler les deux calculateurs laissant le copilote aux commandes. Démarche inhabituelle mais pas accidentogène pour autant. Affirmation démentie ensuite par le NTSC. Une véritable pétaudière! Les "fuites" affirment aussi que le PF a été surpris d'avoir subitement la pleine maitrise de l'avion, hors de toute assistance informatique et sans pilote automatique. Or, il n'a fait que se retrouver en pilotage de base "Alternate Law". Thèse incongrue ensuite, il a voulu "survoler" un cunimbe sur sa route, il aurait actionné le manche "plein cabré", autre incongruité. Personne n'ose encore évoquer le trim, qui sur les Airbus a une fâcheuse tendance à se dérouler sous pilote automatique et à surprendre le pilote en cas de coupure de ce même PA par un cabré intempestif et très difficilement contrôlable allant jusqu'au décrochage de l'avion. |
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18 mars 2015 - Adieu aux victimes, la mer va garder ses secrets
Les recherches vont "cesser complètement" ce jour, a déclaré S.B. Supriyadi,
coordinateur des recherches. Les quatre bateaux qui les assurent encore
"retourneront à Jakarta mercredi matin". Les autorités ont retrouvé les
corps de 106 victimes sur 162 présentes à bord. Selon les déclarations des mêmes autorités indonésiennes, les restes de l'épave resteront au fond de la mer par quelques dizaines de mètres de profondeur seulement. Pour d'autres accidents, afin de découvrir les causes des crashs, on n'avait pas hésité à employer d'énormes moyens de repêchage par plusieurs milliers de mètres parfois. Les causes du crash d'un Airbus n'ont-elles aucune importance en Indonésie? |
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Selon Airbus, l'avion n'est pas en cause Fabrice Brégier, le PDG d'Airbus a précisé devant des journalistes le 17 avril 2015 que l'A320 était hors de cause puisque "l'enquête en cours n'avait pas mis en avant de recommandations particulières auprès de l'avionneur pour corriger d'éventuelles erreurs". On s'oriente donc vers une erreur humaine! Selon "Le Parisien", (probablement inspiré par Airbus) onze A320 ont été victimes d'accidents à ce jour: - 1988, Air France-Habsheim: erreur humaine - 1990, Indian Airlines-Bangalore: erreur humaine - 1992, Air Inter-Mt Ste Odile: erreur humaine - 1993, Lufthansa-Varsovie: erreur humaine - 2000, GulfAir-Bahreïn: erreur humaine - 2006, Armavia-Sotchi: erreur humaine - 2007, TAM-Sao Paulo: erreur humaine - 2008, Air NZ-Perpignan: erreur humaine - 2010, Air Blue-Islamabad: erreur humaine - 2014, AirAsia-Mer de Java: erreur humaine probable - 2015, Germanwings-France: erreur humaine Réparons quelques oublis dans cette liste, des accidents/incidents graves souvent avec des blessés, mais sans décès. Cette liste n'est pas exhaustive bien sûr et des enquêtes sont en cours le plus souvent: - 1998: Philippines-Bacolod - 2001: Iberia-Bilbao - 2008: TACA-Tegocigalpa - 2008: US Airways-New York - 2015: Air Canada-Hallifax - 2015: Asiana-Hiroshima |
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Rapport final du NTSC Le rapport final du KNKT (NTSC: National Transportation Safety Commitee thaïlandais_ http://kemhubri.dephub.go.id/knkt/ntsc_aviation/baru/Final%20Report%20PK-AXC.pdf ) est paru le 1/12/2015. Il est ainsi résumé dans les médias français:
On peut comprendre qu'après "la désactivation de l'ordinateur de bord pour le réparer" (!), les pilotes ont tenté de contrôler l'avion en "manual backup". L'extrême sensibilité des commandes et de la réaction de l'avion dans cette configuration a rendu la maitrise de la trajectoire trop difficile pour cet équipage non entrainé. De plus, l'absence de conjugaison entre les deux joysticks, critiqué par les pilotes depuis l'origine de l'A320, a rendu la gestion de ces pannes encore plus difficile. Ce scénario est à rapprocher des accidents de l'A320 d'Air New Zeeland à Perpignan et de l'A330 AF447 Rio-Paris, la non maitrise de la trajectoire en manuel. Télécharger le rapport final (15,6 Mo) ICI * * * Une très bonne analyse de Bruno Trevidic parue dans "les échos": La version texte ICI * * * Les causes du crash: http://in.reuters.com/article/indonesia-airplane-computer-pilots-idINKBN0L00WY20150127 |
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Examen critique du rapport du NTSC par Gérard ARNOUX et Christian ROGER http://www.jumboroger.fr/crash-dair-asia-les-donnees-factuelles-et-leur-analyse-sommaire/ Vous pouvez aussi le lire ici en format pdf |
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